C'est la semaine de la sécurité routière : le thème de cette année 2006 est la sécurité en agglomération. Ce sujet est évidemment un sujet très sensible pour les cyclistes urbains qui sont particulièrement vulnérables vu qu'ils sont supposés partager la route avec les automobilistes.
Je rappelle que Michel a été accidenté en juillet 2006 alors qu'il circulait sur une piste cyclable à Poitiers, un automobiliste a ouvert sa portière et l'a renversé. Résultat : une intervention chirurgicale et 3 mois d'arrêt de travail. Par ricochet, le stress semble-t-il, j'ai développé une maladie de Basedow (maladie de la thyroide). Après un an de traitement, je viens de subir une ablation totale de la thyroide : 1 mois d'arrêt de travail. Je ne voudrais pas faire pleurer les foules, il y a pire bien sûr. Mais je vous jure que quand je circule à vélo, c'est à dire quotidiennement, je suis morte de trouille à l'idée qu'une voiture pourrait me renverser et être obligée de séjourner à nouveau à l'hosto, ça n'a rien de drôle, même pour une toute petite opération. Et chaque fois que Michel part à vélo, c'est à dire tous les jours, je frémis à l'idée que le téléphone pourrait sonner et m'annoncer qu'une voiture l'a à nouveau amoché. Pas seulement parce qu'il est si beau, mais aussi à cause de toutes les souffrances que cela implique.
Alors roulez zen et s'il vous plait, faites attention aux cyclistes et aux piétons. Levez le pied..., vous avez peur qu'on vous prenne pour un imbécile parce que vous ne roulez pas assez vite ? Et vous prendra pour quoi quand vous aurez fauché un cycliste ?
Commentaires
Au moment où je mets en ligne cette note, j'entends que 3 personnes âgées ont été fauchées sur un passage piétons à Metz. 3 morts pour une vitesse excessive en agglomération. Révoltant.
Je souhaite aussi réagir sur le stress des portières, suite à l’accident de Michel mais aussi aux différents écarts chanceux réalisés depuis que je circule aussi par ce moyen propre, silencieux, écologique …
Nous circulons maintenant régulièrement avec mes enfants en vélo pour notre trajet maison-école puis école-boulot. Quel plaisir de les déposer librement et de les accompagner jusqu’aux portes de l’école. Fini les tentations de « parachutage » … car il n’y a pas de place pour se garer … ou qu’il faut faire un détour considérable pour en trouver. Toutes les excuses sont bonnes !
Si j’arrive à les sécuriser sur le trajet en étant bien visible et en occupant amplement l’espace qui nous ait réservé (pistes cyclables ou zones à l’avant des feux de circulation), il ne reste que l’ouverture intempestive des portières que je ne peux contrôler ou anticiper ! Le stress qui en découle est à la hauteur du choc et les dégâts que cela peut créer.
Donc nous les automobilistes soyons vigilants lorsque nous nous extrayons de cette carcasse ultra sécurisante mais néanmoins dangereuse pour ceux qui circulent à nos côtés.
Jeff