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  • Pollution.

    Vu dans la presse il y a quelques jours,

    • le Journal de l’Environnement: Combien coûte la pollution en Europe ? 189.000.000.000 € (je vous aide, il faut lire cent quatre-vingt neuf milliards d’euros, oui vous avez bien lu : 189 et des Milliards et pas de francs ni de deutschemarks d’avant guerre, non, des euros d’aujourd’hui).
    •  Les Echos : coût de la pollution au niveau de 53 pays de la Région Europe : 600.000 décès prématurés et maladies et «pratiquement l’équivalent d’un dixième du PIB de l’ensemble de l’Union européenne en 2013 ».
    •  Et dans bien d’autres : le Monde, le Parisien, le Progrès,…  jusque l’Usine Nouvelle qui y est allée de son couplet sur le bilan catastrophique de la pollution en Europe.

    Et pendant ce temps-là que fait-on ?

    On met en place la circulation alternée à Paris qui selon la même presse a un réel impact sur le niveau de pollution avec 6 % de particules en moins … 2 ou 3 jours par an soit, au niveau des Parisiens, un niveau négligeable sur la moyenne d’exposition à la pollution sur une année, sans même parler de tous les autres, ceux qui n’ont pas la « chance » de vivre à Paris et n’ont donc même pas le droit à une seule journée de circulation alternée par an..

    Et que propose le cardiologue Daniel Thomas, président de la Fédération Française de Cardiologie sur France Inter, le samedi matin 9 mai à 7h15 dans l’émission de Danielle Messager « Carnet de Santé » ? « Favoriser les transports moins polluants, avoir des voitures moins polluantes »…

    Mais :

    Un tel niveau d’état de catastrophe permanente ne mérite-t-il pas plus de 5 min sur une radio nationale à une heure confidentielle un weekend à rallonge ?

    N’a-t-on pas d’autres solutions que de réduire ? Faut-il toujours conserver la voiture comme moyen privilégié de déplacement ? Pourquoi la première réponse (allez, je me contenterais de la deuxième) n’est pas « mettons-nous tous au vélo » ?

    A quand un plan national de sauvegarde de 600 000 (six cents milles !) français par le vélo ?

    Tant qu’on mettra en avant la voiture comme LA solution pour réduire la pollution c‘est évident qu’on sera à côté de la plaque.

    Le vélo, mais est-ce utile de la rappeler, outre le mode de transport à zéro émission, c’est aussi une pratique physique journalière recommandée par toutes les instances de la médecine, c’est un des coûts de déplacement le plus bas, c’est zéro pollution sonore dans la ville ect ect. N’est-ce pas LA solution à mettre en avant et à rendre obligatoire, bien avant de contraindre les producteurs automobiles à réduire de 10% les émissions polluantes et qui ne feront jamais que les réduire ?

  • Si j'étais automobiliste.

    Si j’étais un automobiliste je créerais une association que j’appellerais l’Association des Automobilistes pour la Promotion Active de l’Usage de la Bicyclette en Milieu Urbain, la AAPAUBMU quoi. Association dont le but serait de faire ostensiblement du lobbying pour mettre le vélo dans nos ville (mais pas que).

    Parce que quand même, en tant qu’automobiliste, à chaque fois qu’un de mes congénères prend son vélo à la place de sa voiture, c’est une voiture en moins en ville et qu’une voiture en moins :

    * c’est une circulation plus fluide me permettant à moi, d’exploiter aux mieux les possibilités de mon bolide ;

    * c’est une voiture en moins dans la file aux feux devant moi,

    * c’est moins de pollution et c’est donc bon pour moi et ma famille (je pense à mes enfants moi !),

    * c’est plus de places libres pour garer ma voiture,

    * c’est moins de pollution donc moins de maladies et un coût en baisse pour la Sécurité Sociale et c’est donc bon pour mon porte-monnaie,

    * c’est moins de dégradation des infrastructures routières, moins de besoin de créer de nouveaux parkings et donc des impôts locaux en moins,

    * c’est mon espérance de vie et celle de mes proches qui sont augmentées,

    * comme on a moins besoin d’essence, c’est la facture extérieure de la France qui est réduite et ça c’est aussi bon pour mes finances …

    Bref, chaque fois qu’il y a une voiture en moins dans la ville, c’est la situation physique et financière de l’automobiliste qui s’améliore. Tout bénèf quoi !

    Si bien que je ne comprends pas ce qu’attendent tous les gens qui se pressent aux feux dans leurs voitures, pour promouvoir activement et tout faire pour rendre l’usage de la bicyclette plus attractif dans nos villes.

    Je me demande d’ailleurs, vu le peu d’écoute qu’ont les associations de cyclistes urbains dans ce pays, si je ne vais pas reprendre ma voiture tous les jours et créer réellement cette association. Peut-être que la cause des cyclistes serait plus entendue si elle est défendue par ceux qu’on écoute aujourd’hui : les automobilistes !