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Code de la route (suite)

Réaction de Monsieur Vocivelo (très énervé) suite à l'article du Monde que j'avais cité le 1er mai. Pour plus de clarté, je recopie l'article du Monde après le commentaire de Monsieur Vocivelo (très très énervé).

"Une fois de plus le Français préfère voir la paille dans l’œil du voisin plutôt que la poutre dans le sien et notre « Monde » respectable tombe dans le travers de la dénégation facile pour faire un rideau de fumée devant un des grands scandales de notre temps : l’insécurité routière.
Oui, nous cyclistes l’assumons, nous ne sommes pas parfaits, oui parfois nous ne respectons pas les feux à la lettre, oui nous ne marquons pas toujours l’arrêt au stop, quand à téléphoner au guidon …. permettez moi de dire que je l’ai essayé et que bien vite l’ai arrêté non pas pour respecter la loi mais bien pour MA sécurité (essayez de freiner à vélo avec une main occupée, sans parler que ne voiture si vous lâchez votre téléphone, il tombe sur vos genoux, alors qu’à vélo …)
Mais ce qu’oublie de nous dire cet article c’est que quand nous, nous agissons ainsi, c’est NOTRE sécurité et intégrité physique que nous mettons eu jeu alors qu’une voiture qui commet ce type d’infraction met la vie des autres en danger.
Si Le Monde avait voulu être impartial dans ses déclarations, il nous aurait donné les statistiques des accidents en agglomération pour que nous puissions comparer et juger où est le véritable danger :
Combien de piétons et combien d’automobilistes tués en agglomération par des vélos ?
Combien de piétons et de cyclistes tués en agglomération par des automobiles ?
Combien d’automobiles s’arrêtent pour lasser la priorité aux piétons sur les passages dits protégés ?
Combien d’automobilistes téléphonent au volant malgré le véritable danger qu’ils font courir aux autres usagers ?
Combien d’automobilistes grillent les feux rouges ?
Et pourtant l’impact d’une masse métallique de près d’une tonne lancée à 50 km/h (quand la limitation de vitesse est respectée ! ) contre un piéton n’a aucune commune mesure avec celle d’un vélo qui pèse tout au plus une centaine de kg (et encore tout mouillé) et qui se déplace à 10 ou 15 km/h !
Combien de fois par jour, ne sommes nous , nous cyclistes, mis en danger par ces automobiles qui doublent n’importe comment, qui téléphonent au volant en s’en foutant de ce qui se passe autour d’eux, qui se garent n’importe ou au mépris de la sécurité des piétons et des vélos et j’en passe et des meilleures.
Combien de fois je me suis arrêté pour laisser passer un piéton arrêté au bord d’un passage protégé et que celui-ci n’ose même pas s’avancer sur la rue de peur des voitures ?
Alors oui, nous ne sommes pas parfaits et personnellement je pense que nous devons être irréprochables si nous voulons pouvoir être des donneurs de leçon mais en même temps il y a une telle différence entre les conséquences de notre incivilité et celles des automobilistes que l’on peut au moins avoir l’honnêteté de nous l’excuser si ce n’est de la pardonner.
J’aurais préféré que notre ce journaliste sûrement bien intentionné, ne parle du véritable scandale qui couvre nos murs et les pages de nos journaux sans que personne ne réagisse et que sont les nouvelles publicités pour ces véhicules 4x4 dont la philosophie affichée est de « faire de la ville leur terrain de jeu » ! Et là, nous cyclistes, piétons, enfants, personnes âgées , parents avec une poussette …… avons du soucis à nous faire quand nous allons croiser le chemin d’un Nissan Qashqai ou d’un Opel Antara ! Nous aurons intérêt à courir vite ! Mais peut-être Olivier Razemon vient-il justement d’acheter un de ces jouets et souhaite-t-il préparer son terrain de jeu en supprimant tout ce qui peut le déranger ?
Mesdames, Messieurs, un peu de sérieux et de réflexion dans vos propos !"

SOURCE :
Le respect du code de la route par les cyclistes en débat
LE MONDE | 30.04.07 | 15h21 • Mis à jour le 30.04.07 | 15h21

Beaucoup de cyclistes l'ignorent ou feignent de l'ignorer : ils doivent respecter le code de la route au même titre que les conducteurs d'autres véhicules. Dura lex, sed lex. En ville, ce principe est mal ressenti par les cyclistes, qui subissent les imprudences des automobilistes et déplorent l'impunité dont bénéficient souvent les voitures garées sur les voies cyclables. Pour y remédier, les associations de cyclistes réclament la création d'un "code de la rue" qui serait mieux adapté aux circulations douces.


"Les cyclistes devraient pouvoir rouler dans les sens interdits, créés dans le seul objectif de fluidifier le trafic des voitures", propose Monique Giroud, vice-présidente de la Fédération française des usagers de la bicyclette (Fubicy). L'association Mieux se déplacer à bicyclette (MDB) demande pour sa part "la transformation du feu rouge en "cédez le passage", qui permettrait aux cyclistes de passer avec prudence".

En attendant, les infractions demeurent monnaie courante. De très nombreux cyclistes brûlent allégrement les feux rouges et les stops, ne marquent pas l'arrêt devant un passage piétons ou encore téléphonent en tenant le guidon d'une main. A Paris, ils ne bénéficient officiellement d'aucun traitement de faveur. "Les agents verbalisateurs ne reçoivent aucune instruction de tolérance, quels que soient le type de véhicule ou le type d'infraction", indique-t-on sèchement à la Préfecture de police de Paris.

STAGE DE SENSIBILISATION

En pratique, toutefois, les agents se contentent souvent d'admonester la personne interpellée. Le commissariat du 12e arrondissement a même organisé, en mars dernier, une opération à visée pédagogique. "Dans un premier temps, nous avons verbalisé une quarantaine de cyclistes. Curieusement, il s'agissait surtout de quadragénaires et de quinquagénaires", note le major Pierre-Jean Iwars, à l'initiative de l'opération. Ensuite, le choix leur a été laissé entre le paiement d'une amende ou la participation à un stage de sensibilisation.

A Lyon, la municipalité a érigé la tolérance en vertu. La brigade cycliste, composée d'une dizaine de policiers municipaux à vélo, "n'a pas pour mission de verbaliser, mais plutôt de faire respecter la prudence", indique Jean-Louis Touraine, adjoint au maire (PS). A Strasbourg, Fabienne Keller, maire (UMP), souligne que la police municipale "effectue peu de contrôles, sauf lorsque se produit un accident grave". L'élue suggère d'ailleurs d'adapter le tarif des contraventions. "Les cyclistes doivent verser, comme les automobilistes, 90 euros pour un feu rouge. Il n'est pas très juste de les pénaliser autant", fait-elle remarquer.

Pour encourager la pratique du vélo, les villes mettent en place des aménagements spécifiques, notamment des contresens cyclables tracés au sol, tels qu'ils existent déjà dans le coeur historique de Strasbourg. A Paris, la ville espère la création prochaine d'"une quarantaine de kilomètres" de voies à contresens. "Mais la négociation avec la Préfecture est difficile", reconnaît Jean-Luc Dumesnil, au cabinet de Denis Baupin, l'adjoint (Vert) chargé de la circulation.

Au-delà des éventuelles modifications apportées au code de la route, les associations de cyclistes considèrent que la sécurité progressera d'autant plus vite que le nombre de vélos sera élevé. Les statistiques sont formelles. A Strasbourg, Lyon et Paris, le nombre de décès de cyclistes reste stable depuis cinq ans, alors que le nombre de cyclistes a été multiplié, selon les villes, par trois ou par cinq.

Olivier Razemon
Article paru dans l'édition du 02.05.07

Commentaires

  • Bravooo!! Quelle belle prose de Monsieur Vocivélo! Heureusement qu'il existe des gens comme vous pour relayer la parole de tous, mais il faut aussi que chacun se fasse entendre, pour que cette parole soit de masse. Je saisis moi aussi mon stylo!
    Merci!

  • Bien dit.
    Le méchant vélo qui ne respecte pas le code de la route agit aussi par chez nous à Grenoble. Monsieur le maire a même cru bon de faire une campagne de prévention... Sympa quand on sait que pour circuler sur la bande cyclable il faut slalommer entre les voitures ! Et que certains automobilistes vous traitent de tous les noms quand on prend trop de place sur la chaussée... Décidemment c'est pas bien vu de ne pas polluer, de ne pas générer de nuisance sonore et de ne pas dégager de CO2 !
    A voir sur : http://www.ptitvelo.net/pages/2007-04_campagneMetroMairie.htm

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