Ce week end, nous promenant bicyclettement dans la région de Royan, nous fûmes soudainement dépassés par un véhicule à moteur de marque Renault, qui à l'entrée d'un virage sur une pourtant petite route, non seulement s'est engagé de façon inconsidérée et par là même dangereuse mais en plus nous à frôlé de si près, je dirais, à quelques centimètres à peine, que en plus de ne pas respecter et de loin le mètre cinquante prescrit par le code de la route que chacun se doit pourtant d'appliquer, il a bien failli nous faire verser dans le fossé ce qui eut été un comble.
Cris, coup de gueule, rien n'y fit, de toutes les façons il était trop tard, le susdit véhicule était déjà loin.
Mais non, pas si loin tout de même pour que je ne le visse à 300 m devant nous, contourner un bosquet et s'engager dans une voie de traverse. Contrairement à mes pédales qui elles se sont emballées, mon sang ne fit qu'un tour, et je me précipitais à sa poursuite, comptant bien faire entendre au conducteur ce que j'avais à lui dire sur sa façon de mener son véhicule.
Oups, c'était un chemin quelque peu sablonneux, et donc un peu casse g..le. Je ne sais pas si vous avez déjà pratiqué le vélo poursuite dans un chemin sablonneux, mais ça chasse à droite, ça plante devant, et plusieurs fois je manquis de me rétamer. Cependant je gagnais peu à peu du terrain sur la voiture qui ne pouvait pas non plus aller très vite sous risque d'enlisement. Et après 432 m de ce traitement j'arrivais à hauteur de son pare-chocs arrière et le hélais "Hé! ho !" ce qui le fit tout de même s'arrêter.
"Bonjour, est-ce bien vous qui venez de nous doubler sur la route à l'entrée du virage ?" m'enquis-je poliment, ne voulant pas dire son dû à une personne qui n'y aurait été pour rien.
"Oui, peut-être me répondit-il, et alors ?"
"Et bien, dis-je, avez-vous vu comment vous conduisez ? Le code de la route stipule que lors d'un dépassement il vous faut laisser un espace minimum d'un mètre cinquante entre votre véhicule et le cycliste. Hors vous être passé à quelques centimètre de nos vélos, nous mettant ainsi en grand danger d'accident"
"Et alors, me répondit-il imperturbable, je ne vous ai pas touché, si ?"
"Non, mais c'était moins une"
"Bon, ben je ne vois pas pourquoi vous râlez puisque je ne vous ai pas touché. Si je vous avais touché ce serait autre chose, mais là, y'a rien à dire".
Je refis le chemin sablonneux dans l'autre sens, à vitesse plus réduite cette fois, en méditant sur cette nouvelle règle du code de la route:
"Pas touché, pas tué = pas de problème".
Ce qui m'inquiète quand même un peu, c'est que c'est la deuxième fois que des automobilistes me font cette réponse alors que je m'indignait de leur façon d'appliquer le code de la route.
Et après ça, c'est sans doute le même automobiliste qui se plaint que les cyclistes sont dangereux et ne respectent pas le code de la route. Il faut dire aussi que nous n'avons pas tout à fait le même code.
Allez, à la prochaine, et bicyclettez vous bien.
Commentaires
je me demande s'il est possible de prter plainte avec le n° d'immatriculation pour "mise en danger de la vie d'autrui" et non respect du code de la route. Une manière de réagir à froid peut être plus efficace que de parler à des automobilistes toujours persuadés d'avoir raison (j'ai un moteur donc je suis).