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Figaro vs le Monde

Sur un même sujet "les cyclistes commettent des infractions", on peut faire deux articles très différents.

L'un est volontairement à charge contre les cyclistes, il n'explique rien, condamne en bloc tous les cyclistes pour leur comportement irresponsable à l'aide de chiffres qui semblent complètement hors de la réalité¹. L'autre est pédagogique, il essaie d'expliquer ce que visiblement la première journaliste n'a pas tenté de comprendre.

J'avais déjà lu l'article du Monde, lorsqu'un ami qui m'aime bien, m'a signalé l'article du Figaro. Mais que diable allait-il faire sur ce site ? Je découvre avec effarement qu'une journaliste en veut suffisamment aux cyclistes pour écrire ce genre de diatribe.²

Note 1 : ainsi "les cyclistes envahissent les rues... 40% déclarent utiliser un vélo régulièrement". Ce chiffre m'étonne, on ne doit pas avoir la même notion de régulièrement. Tous les matins, sur mon trajet domicile-travail, je croise 2 ou 3 cyclistes et un très grand nombre d'automobilistes. Je dois vivre dans un monde parallèle.

Note 2 : Une diatribe est un texte ou un discours qui attaque de façon violente une personne ou une institution. C'est une critique amère, violente, le plus souvent sur un ton injurieux. Il peut s'agir d'un pamphlet, d'une satire... (source wikipédia)

Sur ce constat, je vous laisse car je dois me préparer pour aller travailler à vélo, certes au prix de quelques infractions (je l'avoue, parfois, je roule sur un trottoir parce que je me suis fait serrer contre le trottoir trop souvent), mais avec le sentiment qu'il s'agit encore du seul choix possible lorsqu'on a un trajet court (moins de 5 km).

 

Commentaires

  • "Un ami qui m'aime bien" ? TU veux dire "un ami qui vous veut du bien" .->

  • La part modal du vélo, la proportion des déplacements à vélo représente 2 à 6 % dans les ville françaises. Bien loin des 40% annoncés par les sondés. Il y a certainement eu confusion entre déplacements pendulaires (pour le travail) et/ou utilitaires avec les déplacements de loisirs.
    Les 1041 sondés ont été considérés comme cyclistes dès lors qu'ils prenaient leur vélo une fois par mois.

  • Sur mon trajet vélo à Poitiers, mardi matin j'ai compté 113 automobilistes, 1 poussette, 1 caddie, 0 cycliste (excepté moi-même) et 5 bus.
    Un échantillon qui me parait plus près de la réalité...

  • Pas étonnant de la part du figaro, qui n'en rate pas une, dans la mauvaise foi.
    Ceci étant, c'est vrai, et je le vérifie chaque jour à Bordeaux, où je ne circule qu'à vélo, beaucoup de cyclistes sont inconscients : ils téléphonent en roulant, ne tendent pas un bras quand ils tournent à droite ou à gauche, passent aux feux rouges (à certains, on a le droit, un petit triangle nous l'indique, pour aller tout droit, quand il n'y a pas de croisement à droite) et, surtout les jeunes, sont casse-cou.
    L'an passé, j'ai prêté un de mes deux vélos (le meilleur) à Juan, le jeune Colombien que j'hébergeais, il a été ravi et s'est très bien comporté.
    En fait, je n'ai absolument pas peur de circuler à vélo, ça me fait du bien, je vois du monde, voire discute ici ou là, et profite pleinement de la lenteur du monde...

  • @Jean-Pierre votre message renforce ma conviction de la nécessité d'éduquer les cyclistes, particulièrement les urbains qui découvrent le vélo sur le tard et ignorent certains dangers : angles morts des véhicules longs, placement sur la chaussée pour tourner à droite ou à gauche, adapter sa vitesse en zone piétonne (et ailleurs), tourner la tête, changer de vitesse pour appréhender un événement, etc...

  • "éduquer" ou "former" ??? Sur la suite, bien sûr, j'en suis d'accord : les nouveaux cyclistes n'ont pas eu l'occasion de se former aux difficultés de la circulation, et encore moins de s'y habituer.
    Mais lorsque des formations avaient été proposées, trop peu longtemps, lors de l'ouverture du service "vélib", seules des femmes s'étaient présentées ! Alors formation, ou information, propagande, communication, publicité, rabâchage ???
    Rabâchage, sans doute, et obligation de pratiquer un peu de vélo dans la préparation des divers examens liés à l'usage des engins motorisés !
    Dernière remarque : un nouveau cycliste, pour peu qu'il reste cycliste, n'a aucune chance de rester nouveau très longtemps !

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