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Itinéraire du mois

  • C’est (presque) Noël avant l’heure pour les cyclistes de Poitiers.

     

    Eh oui, cela fait quelques années que les cyclistes de Poitiers en rêvent mais c’est enfin arrivé : les doubles-sens-cyclables ont fleuri un peu partout sur le Cœur d’Agglo de Poitiers. Partout ? Oui, enfin,  quasiment puisqu’il semble que certaines zones trente en sens interdit résistent encore et toujours à l’arrêté 754 du 30 juillet 2008 mais il faut quand même saluer un réel progrès.

     

    Bravo donc aux femmes et aux hommes de la mairie de Poitiers même s’il leur a fallu un certain temps pour appliquer la loi, et si quelques points méritent encore d’être clarifiés. Par exemple, y a-t-il eu des arrêtés municipaux « justifié » pour les rues dont la signalisation n’est pas en adéquation avec le statut de double-sens-cyclable ? ou pour celles qui l’ont perdu ? (je pense à une partie de la rue Riffault qui était correctement signalée comme double-sens-cyclable et qui a perdu ses petits panneaux « sauf vélo »).

    Je me pose quand même la question s’il faut aller jusqu’à féliciter une personne ou un organisme pour avoir simplement respecté la loi, ce qui me semble le minimum que l’on puisse attendre d’une municipalité en l’occurrence, mais, bon, ne boudons pas notre plaisir de circuler en double sens sur nos petits destriers.

    Mais si tu es si satisfait pourquoi tu mets un « presque » dans ton titre me diront les plus perspicaces d’entre vous ?

    Et bien voilà. Samedi dernier, le matin, Mme Vocivelo et moi-même nous rendîmes au centre-ville de Poitiers en empruntant notre chemin habituel et notre moyen de locomotion préféré. « Pourquoi faire vous rendîtes-vous au centre-ville de Poitiers ?» demandez-vous. Outre que le but de notre déplacement n’a rien à voir ni avec les double-sens-cyclables, ni avec ce qui suit, j’aurais aussi tendance à dire que cela ne vous regarde pas et donc je ne m’étendrai pas sur le sujet.

    Donc nous empruntons notre chemin habituel, disais-je, lorsque nous arrivons à la sortie du pont Joubert et réalisons que la Grand’Rue est elle aussi passée en Double-Sens-Cyclable, à preuve le petit panneau « Sauf Vélo » apposé sous son sens interdit. Est-ce qu’il ne serait pas plus simple de l’emprunter sur une vingtaine de mètres, puis de prendre à gauche par la petite rue du Pigeon Blanc pour rejoindre notre itinéraire habituel (et tranquille) par l’église Ste Radegonde puis la Cathédrale ? Cela vaut le coup d’essayer, donc nous nous engageons franco dans le bas de la rue. A peine avions-nous fait quelques mètres qu’une voiture de police arrive en face et nous serre sur le trottoir en nous faisant signe de nous arrêter.

    « Messieurs Dames, vous êtes en sens interdit »

    « Ah ben oui mais il y a un panneau « sauf vélos » donc on pensait qu’on avait le droit, allez voir au bout de la rue »

    « Ah bon ? Mais vous devez serrer à droite »

    « OK, mais là vous êtes sur le trottoir, de gauche, et donc c’est un peu à chacun de serrer à droite si on veut que ça se passe bien ».

    Et ils poursuivirent chacun leur chemin, les policiers allant vérifier la présence du panneau « Sauf vélos », l’équipe Vocivélo vers leurs aventures du samedi matin.

    Moralité 1 :  Y’a encore un peu d’information à faire puisque visiblement les représentants de l’ordre ne sont pas encore au courant des nouvelles règles de circulation (hum ! hum ! l’arrêté date quand même de 2008, alors parler de nouveau …) dans Poitiers!

    Moralités 2: On s’est dit après coup quand même, que ce n’est pas sûr que si M & Mme Vocivélo avaient été un peu plus jeunes, (comment ça « beaucoup ! »  faut pas pousser quand même), et un peu plus … « chevelus » ça se serait passé aussi cool. Mais c’est une autre histoire.

    En tous cas , n’hésitez plus à emprunter les doubles sens cyclables, mais à vélo hein, et en n’utilisant que ceux qui portent clairement leur panneau .

  • Le trajet à vélo de Gilles

    Dans la série, itinéraire malin à Poitiers, voici l'itinéraire communiqué par Gilles. Ça a l'air compliqué, mais pas du tout. Et je témoigne que Gilles arrive le matin non essouflé, pas du tout transpirant, et les cheveux à peine décoiffés par le vent.

    Mon trajet à vélo

    Je suis arrivé depuis maintenant presque trois ans à Poitiers et dès mon installation je m’étais dit : « la ville est à taille humaine, je rêve d’avoir des mollets musclés donc je vais aller au travail à vélo ». Habitant en centre ville à trois kilomètres seulement de mon lieu de travail situé sur le campus universitaire cela ne semblait pas relever de l’exploit. Et pourtant il m’a fallu presque deux ans pour me décider … J’ai pendant longtemps trouvé de bonnes excuses pour prendre ma voiture. Pour ceux qui manqueraient d’imagination et auraient des collègues cyclistes qui les regardent de travers sur le parking de leur boulot, en voici d’ailleurs quelques unes :
    - Beh y pleut aujourd’hui ( à utiliser même si le ciel est tout juste un peu chargé et que la météo prévoit du grand beau temps)
    - Ce soir je travaille tard (à utiliser même si vous ne devez sortir qu’un quart d’heure après votre horaire habituel)
    - Mon pantalon est blanc je risque de le salir (mais là il faut que le blanc vous aille …)
    - J’ai un peu mal au genoux ( il faudra dans la journée grimacer de temps à autre en portant la main sur le genou – cela suppose aussi de toujours choisir le même sinon on pourra vous soupçonner de mensonge…)
    - J’aurais bien pris mon vélo mais ce soir je dois porter la voiture au garage
    - A Poitiers toutes les rues elles montent et pis elles sont étroites et les automobilistes y font rien que me frôler (ne pas hésiter alors à frôler vous même les cyclistes quand vous êtes en voiture pour donner encore plus de poids à cette excuse… non là je plaisante bien sûr)
    - Mince où est-ce que j’ai mis la clé de mon antivol ? ( nécessite de ne pas avoir un antivol à code…)
    - C’est la journée sans voiture aujourd’hui je ne vais pas faire comme tout le monde non mais !

    Finalement, à l’occasion d’un changement d’appartement, et grâce à l’exemple quasi-quotidien d’une collègue admirable, j’ai commencé à prendre mon vélo et là j’ai découvert des choses simples mais essentielles :
    - La sensation du vent dans les cheveux ( vu leur chute accélérée, j’ai bien fait de m’y mettre dès maintenant…)
    - Le plaisir de dépasser les files interminables de voitures bloquées Faubourg du Pont-Neuf ( on peut exprimer sa joie en jouant de la sonnette et en faisant des clins d’œil aux pauvres automobilistes coincés depuis 20 minutes mais cela suppose de pouvoir pédaler vite en cas de réaction agressive…)
    - Le plaisir de ne pas faire le plein toutes les semaines

    Pour les pictaviens du Centre-ville qui travaillent à l’est de la ville (quartier Université / CHU), voici le parcours que j’utilise et qui me permet de limiter au maximum mes efforts et surtout d’éviter le trafic automobile :

    Pas de difficulté pour quitter le plateau puisque ça descend mais ensuite se pose un problème : le Faubourg du Pont-Neuf est non seulement surchargé mais il est particulièrement étroit. Si vous passez par là, vous risquez d’avoir 150 voitures piaffant derrière vous et prenant tous les risques ( risques en ce qui vous concerne bien entendu….. pour vous dépasser et arriver ainsi 22 secondes plus tôt au travail). La solution que j’ai adopté est donc de passer par le Pont saint Cyprien puis la rue Pasteur qui est ouverte dans ce sens à la circulation des vélos. Là une centaine de mètres après son début, je tourne à droite et prends le chemin de la Brouette du vinaigrier. La pente est rude donc je pose pied à terre pendant une centaine de mètres jusqu’à l’avenue des Terrasses ( A partir de là, tout est plat ou presque !!!) où je prends sur ma gauche. Le parcours se poursuit par la rue de la Brouette du vinaigrier. Arrivé rue de la Chatonnerie je tourne à droite puis première à gauche pour prendre la rue Paul Painlevé rue de la Plaine où je passe devant le dépôt de bus des Rapides du Poitou. Tout cela m’amène Route de Gençay, elle aussi fort fréquentée le matin. Je ne fais que la traverser et à vingt mètres sur ma droite je prends un petit passage qui m’amène dans un quartier beaucoup plus calme. Un panneau bricolé , dont le côté artisanal me fait fortement soupçonner qu’il a été installé par un riverain irascible affirme que ce passage est interdit au vélo mais je l’ignore quotidiennement et je n’ai jamais eu aucune remarque de qui que ce soit. J’arrive alors rue Emile Zola , je tourne deuxième rue sur ma gauche (rue des villas). Je prends alors sur ma droite la route de Nouaillé puis presque tout de suite sur ma gauche rue de la Gibauderie. Je passe alors devant le Lycée Camille Guérin pour rejoindre l’avenue du 11 Novembre qui sur la gauche nous amène très rapidement vers le CHU et l’Université.

  • Trajet du matin, 2

    Après ce petit interlude pour souffler, ouf c'est reparti.
    Un petit coup d'œil tous les matins à une fleur qui tente de pousser dans un interstice entre le goudron du trottoir et le béton du mur des immeubles. Combien de temps va-t-elle survivre ? Elle met pourtant une jolie couleur rouge foncé sur la droite de la rue qui est bien terne.
    Boulevard sous Blossac. Encore des fleurs mais à droite et bien disciplinées (les jardins de la ville). Vue sur la vallée du Clain et au fond le château d'eau , but du trajet puisque situé à une 200 ou 300 m de mon bureau. Un dernier effort pour atteindre les feux de l'Avenue de la Libération: ça ne monte pas beaucoup mais ça vient en plus de la montée vers Blossac et ça c'est dur. Heureusement la vue sur les pierres des remparts est sympa et on pourrait se croire dans une allée bordée d'arbres.
    Attendre le vert et retrouver la piste cyclable de l'avenue de la Libération.
    Royal me direz-vous, c'est plat, c'est pisté en cyclable, tout pour plaire. Erreur, car sur la première centaine de mètres, la chaussée est défoncée, et avant le feu de la rue de la Chilvert , il y a de fréquents automobilistes garés sur la piste pour le pain ou le journal.
    Petite montée, odeurs de pain frais et d e croissants, de cantine à l'établissement des jeunes sourds "Tiens, y'a rôti ce midi". Petite difficulté pour prendre sa file aux feux de la rue Blaise Pascal, soit on reste à droite, et on est coincé par les voitures qui tourment à droite, soit on prend la file de gauche (la file normale pour aller tout droit) et on gêne, soit on se fait coincer par la droite par celles qui n'ont rien compris et qui sont dans la mauvaise file mais veulent quand même aller tout droit. Bras à gauche pour prendre la file du milieu et petit coup d'œil obligatoire à droite avant de reprendre la piste cyclable font que ça passe sans casse.
    Ligne droite, piste cyclable jusqu'aux feux de la rue Delaunay. Systématiquement des voitures garées à cheval sur la rue ou la piste cyclable et sur le trottoir au milieu d carrefour, quand ce n'est pas une auto-école avec son élève ! Bras à gauche, écart, attention quand même car généralement les voitures déboulent assez vite et avec la file qui tourne à gauche, là aussi, il n'y a pas de place pour tout le monde.
    Rien de particulier ensuite si ce n'est de faire attention aux voitures garées sur la droite. C'est généralement là que je rencontre les familles qui vont à l'école. Trois ou quatre gamins avec leurs mères qui papotent en marchant.
    Rond point de l'avenue Georges Leclanché, toujours la question de savoir qui est prioritaire à la fin de la piste cyclable pour rentrer sur le rond point: le cycliste ou l'automobiliste qui lui arrive à 70 ou 80 km/h dans le dos ? Le bras à gauche est un allié indispensable. Quart de tour sur le rond point, attention aux voitures qui rentrent sur Poitiers et sont pressées d'aller jusqu'au prochain feu ! Piste de l'Avenue Georges Leclanché sous les arbres, ouf, je suis arrivé, et je commence à voir des têtes connues.
    Au total c'est environ 7 km dont exactement la moitié (depuis la rentrée) en pistes cyclables (Bravo la Mairie – Poursuivez l'effort) parcourus en 20 (les meilleurs jours) à 30 minutes (les pires) – 9 feux – 2 stops – principalement du plat malgré une montée un peu … ardue mais on a vu pire.
    Partir avant 7 h 30 permet d'être relativement tranquille. Après 8 h moins le quart c'est plus la galère en période scolaire à cause des voitures.
    Le matin ce sont les odeurs des boulangeries (4 sur le trajet) – le soleil qui se lève sur la vallée du Clain, un peu de brume sur la vallée et souvent la fraîcheur qui réveille.
    A ce soir pour le retour et demain pour les trajets alternatifs..

  • Trajet du matin , 1

    Trajet du matin ….

    Départ 7 h 30, petite rue, donc calme, quelques voisins et du plat pour dérouiller les mollets et jeter un coup d'œil aux fleurs des jardins. Stop à la Rue de la Croix du Bourdon, visibilité réduite mais meilleure à vélo qu'en voiture. A gauche , immédiatement le double feu sur la rue de Bignoux., super ça permet de pouvoir facilement traverser la rue dès qu'il passe au vert, mais moi je prends à droite. Petite difficulté, le haricot de l'entrée du Lidl : sa chicane est mortelle pour les vélos quand les voitures n'ont pas le temps d'attendre pour doubler. Il y en a même qui la prennent par la gauche , tout ça pour freiner brusquement aux feux de la rocade 52 m plus loin ! C'est heureusement rare et ça se passe plutôt bien.
    Feux de la rocade, se mettre au milieu de la route pour laisser dégager les voitures qui ont la flèche pour tourner à droite. Si vraiment il y a la queue aux feux, un p'tit coup de trottoir permet de dépasser tout le monde.
    Traversée de la rocade tout droit. Quelques bouches d'égout mal pavées et il faut donc choisir: le confort des fesses ou le choc du trottoir.
    Nouveau stop sur la Montée de Monbernage: A gauche vers la descente, libérez les chevaux, à nous les cheveux qui restent au vent. On descend au milieu des jardins fleuris sur la droite et dans le calme car la plupart des voiturent remontent par Syrinx et la caserne. C'est souvent un peu frais car, surtout en hiver, on n'est pas encore réchauffé et ça avance sans pédaler. Toujours les mêmes enfants qui attendent le bus sous la pénétrante.
    C'est aussi dans la descente que je rencontre un jeune cycliste (jeune par rapport à mon ½ siècle) qui peine à monter. Un pt'it bonjour, c'est bien sympa pour commencer la journée.
    Arrivé en bas de la descente, bien prendre sa place pour tourner à gauche sous la pénétrante sinon, les voitures ont parfois tendance à vouloir doubler. Hé oui, même là !
    Rue de la Croix Rouge, la descente est finie, il faut changer de vitesse et appuyer sur les pédales.
    A droite sur le pont Joubert, un passage bucolique. On en vient à regretter quand le feu est vert de ne pas avoir à s'arrêter et pouvoir regarder les canards, cygnes et autres bipèdes sur le Clain.
    Feu vert, à gauche direction le Pont Neuf et montée sur la première et nouvelle piste cyclable jusqu'aux feux du Pont Neuf. Un plus ces pistes cyclables car auparavant il y avait des voitures garées en pointillé sur la droite et le matin, certains avaient tendance à serrer les vélos pour doubler et atteindre plus vite le …. prochain feu.
    Le feu du Pont Neuf, bien penser à prendre sa voie le plus vite possible pour ne pas être coincé par les voitures qui tournent à droite soit pour couper les feux par la petite place soit pour passer par les feux. Et les cyclistes ont maintenant un large espace dédié à ces feux pour attendre tranquillement la venue du vert.
    Démarrage en demi côte mais rapidement de l'autre côté de la rue, la tendance est à une légère descente qui facilite le pédalage et reprise de la piste cyclable. Attention tout de même, à cette heure là, les gens ne sont pas tous réveillés et la buée de la nuit sur les pare brises n'est pas totalement enlevée : mains sur les freins obligatoires.
    Le feu du pont St Cyprien permet de souffler un peu avant d'attaquer le morceau le plus dur du trajet. Un peu plus de 10 minutes depuis le départ, moitié du trajet. Les mollets se réchauffent mais en hiver, les mains commencent à se refroidir.
    Vert, bas du Boulevard François Albert, nouvel aménagement. Les voitures attendent sagement derrière surtout si on prend bien soin de marquer son territoire.
    A 8 heures moins le quart pas de problème de montée mais ½ heure plu tard, ce sont les voitures garées sur la piste cyclable pour déposer les enfants à l'école. Seule solution, attendre derrière voire en double file, qu'elles libèrent MON espace. Jusque là, opération efficace.
    Donc montée, petite vitesse mais vue superbe sur la vallée du Clain et la verdure.
    Laissez moi souffler un peu après la montée, et on se retrouve demain.