C'est à Bialystok en Pologne que notre voyage à vélo 2012 a vraiment commencé. Mais auparavant, il faut expliquer comment nous avons fait pour y arriver avec 2 vélos, 8 sacoches et une remorque à vélo.
Nous avions choisi de commencer par Poitiers-Köln en voiture avec un problème de stationnement de voiture à Köln. Grâce au réseau CAC de CCI, nous avions trouvé un contact absolument charmant près de Köln. La voiture restera tranquillement stationnée dans un jardin tout l'été. Nos hôtes eux-mêmes cyclistes et même très grands voyageurs se préparent pour une année de voyage à vélo.
De Köln, nous prenons le train vers Berlin puis Varsovie où nous retrouvons Philippe. A Varsovie, nous décidons de poursuivre en train jusque Bialystok pour avoir suffisamment de temps pour pédaler jusqu'à Vilnius où nous avons rendez-vous le 28 juillet pour le départ de Cycling for Libraries 2012.
Avant d'embarquer dans le train Varsovie-Bialystok, nous essayons de prédire où se trouvera le wagon pour les vélos. Les contrôleurs nous donnent des explications en polonais mais qui s'avèrent fausses, ou alors notre maitrise du polonais doublée du langage des signes est imparfaite. Par manque de temps, Michel et Philippe embarquent leurs vélos en 1ère classe ; coincés dans le couloir, la remorque est casée dans les toilettes de 1ère classe. De mon côté, des voyageurs russes m'aident à hisser mon vélo dans le compartiment réservé aux vélos.
Pour nous la Pologne et les pays baltes à vélo, c'est une première. Nous ne connaissons pas du tout ces pays : quelles routes et quels hébergements allons-nous trouver ? De plus, la communication risque de s'avérer compliquée. Nous n'avons pas de notions de polonais ou de lituanien ; l'anglais y est peu parlé sauf dans les lieux touristiques que nous évitons.
La première soirée en Pologne nous retrouve à la recherche d'un camping éventuel (agroturystik) lorsque nous rencontrons un cyclotouriste allemand. Equipé d'un GPS et de nombreuses cartes, Markus est à la recherche lui aussi d'un camping, il nous propose de continuer ensemble.
Nous faisons équipe et après de nombreux kms sur des chemins de sable, nous finissons par dénicher une famille d'agriculteurs qui nous accueille pour la nuit. L'entente est compliquée, mais on se met d'accord sur un tarif pour la nuit (camping dans le jardin et douche dans la maison). Alors que nous montons les tentes, nous voyons apparaitre un plateau garni de charcuteries, concombres, thé et vodka. Affamés par cette première journée de vélo, nous acceptons avec plaisir et échangeons de nombreux cheers (Na zdrowie!) avec nos hôtes Stanislas et Natalia.
Les jours suivants, nous continuons notre route vers la Lituanie. Philippe nous a prévenu, il refuse de prendre les routes pointillées sur la carte Michelin : ces routes ne sont pas goudronnées et difficilement cyclables. On essaie malgré tout car les routes principales sont très fréquentées mais il faut se rendre à l'évidence : on avance pas vraiment dans le sable, il faut souvent pousser les vélos et les quelques voitures que l'on rencontre soulèvent des nuages de poussière qui nous aveuglent.
De nombreuses églises construites en bois jalonnent notre chemin vers la Lituanie.
Nous entrons en Lituanie par un chemin de forêt avec une question : que trouverons-nous ce soir comme hébergement ? Il est 17h00, nous n'avons pas de monnaie locale (le litas), peu de provisions, nous avons déjà parcouru pas mal de kms et la prochaine ville est trop loin pour nos mollets fatigués.
A suivre