Certains se demandent sûrement : est-ce difficile d'organiser un week-end CCi? (CCi : association Cyclo Camping International comme Michel l'a rappelé dernièrement et pas 201 en nombre romain, vous voyez? hum non c'est pas grave!). Bref, vous n'osez pas vous lancer, mais vous pensez que dans votre région aussi, un week-end CCi pourrait avoir lieu. Voici donc quelques conseils pour vous aider à démarrer.
Préalable au week-end CCi : aller en éclaireur observer un autre week-end CCi. Ce que nous avions fait en 2007 à Nantes. (Voir le récit qui a été fait ici.)
Nous avons alors pensé qu'un week-end CCi était possible aussi en Poitou et organisé un premier we CCi à Chauvigny en 2008. Puis en septembre 2009, nous avons récidivé en essayant d'améliorer la formule dont nous vous délivrons ici quelques ingrédients.
- Tout d'abord trouver un lieu pour camper (rappelons que le cyclocampeur campe, il ne va pas à l'hôtel) : une forêt, un bois, une prairie, un champ, un camping municipal... éviter les bords d'autoroute ou d'aéroport... ou mieux dénicher un lieu insolite. En l'occurence, pour ce week-end c'était une abbaye.
- Ensuite, s'assurer si cela est possible de la présence du président de l'assoc. Facile pour nous, il est pas loin et comme Poitiers lui rappelle sa folle jeunesse étudiante, nous sommes presque assurés de sa participation.
- inviter un ou plusieurs néophytes : les cyclocampeurs avertis seront toujours ravis de faire partager leur savoir-faire. Le néophyte est généralement bon public et pour ce week-end on avait un vrai néophyte qui a accepté de faire le test du cambouis sur les mains : lui badigeonner les mains de cambouis pour pouvoir vérifier ensuite que le dentifrice nettoie les mains plus efficacement que le savon. (test réussi).
- apporter quelques spécialités régionales : du fromage, du vin, des macarons ... incroyable ce qu'un CCiste peut transporter dans ses sacoches et engloutir pendant un week-end... Le néophyte évidemment lui a été un peu frustré ayant les mains empêtrées dans un mélange cambouis-dentifrice...
- prévoir un invité surprise : nous notre invité surprise c'est le cyclo-lecteur qui est toujours d'accord pour faire une lecture au cours d'une soirée ou d'un pique-nique et ses textes ont toujours un rapport avec le vélo.
- prévoir quelques imprévus : si tout se déroule comme sur des roulettes, c'est pas très drôle. Il faut donc qu'un pépin (enfin un petit pépin) arrive en route. Si nécessaire, s'assurer une panne technique et oublier le matériel pour réparer : vous verrez 10 CCistes à l'imagination débordante avec plein de solutions non encore brevetées.
- assurer avec beaucoup d'aplomb qu'il n'y aura aucun ravitaillement possible en route. Et feindre l'étonnement lorsque l'on découvre par le plus grand des hasards qu'un marché se tient le dimanche sur votre itinéraire : les cyclocampeurs auront toujours de la place dans leurs sacoches pour glisser une bouteille supplémentaire ou quelques dizaines d'huitres de Marennes.
- oublier d'emporter des cartes : se perdre un peu, donner l'impression qu'on ne sait plus très bien comment s'orienter, perdre un cycliste... bref créer de l'inattendu et de la fantaisie.
Et l'itinéraire me direz-vous, les kilomètres à parcourir, la vitesse moyenne, les aléas de la météo et du relief? Ne craignez rien : vous êtes en compagnie de cyclovoyageurs dont certains ont parcouru l'Europe, l'Amérique ou l'Asie à vélo, ils ne vont quand même pas se perdre dans le Poitou.