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Lectures en cours

  • 4 récits de voyage à vélo

    J'ai lu récemment 4 récits de voyage à vélo .... plus un.

    On pourrait croire que tous les récits de voyage se ressemblent. Il n'en ait rien heureusement et voici 4 récits de voyage plus un.

    Le premier récit est celui de Matthieu Monceaux, rencontré cet été chez Alain. Matthieu n'est pas très bavard mais il a écrit un excellent livre pour satisfaire notre curiosité au sujet de son voyage à vélo : 44000 kms en vélo couché autour du monde. Ayant récupéré son livre tout au début de notre voyage à vélo de cet été (très modeste un p'tit tour en France), je pédalais toute la journée et le soir je plongeais (parfois je piquais du nez sur le bouquin) dans les aventures de Matthieu autour du monde. Je rigolais doucement à l'évocation de ses péripéties en Amérique du Sud alors que moi j'avais pédalé tranquillement sur l'Aubrac toute la journée, je m'effrayais des risques insensés qu'il prenait tandis que je réussis à convaincre Michel tous les soirs de dénicher un camping avec au minimum une douche chaude, je l'admirais pour sa obstination en lisant son expédition au Machu Pichu, hors des circuits touristiques.

     

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    Ecrit bien des années auparavant (1932), Souvenirs de la grande route de Paul Maerky est le récit d'un cycliste voyageur suisse qui sillona la France avec sa compagne. Ils voyagent sans but déterminé, sans connaissance précise des lieux où s'arrêter, se fiant aux rencontres pour trouver une auberge, délaissant les grands itinéraires pour préférer les chemins de traverse, s'intéressant à la vie locale, aux fêtes (physionomie d'une noce en Bretagne), à la gastronomie, dressant le portrait  d'aubergistes, de gendarmes, de nomades... La Bretagne lieu de prédilection les voit souvent revenir d'une année sur l'autre, en effet leur récit couvre la période 1897-1924.

     

    J'ai lu aussi deux récits de jeunes voyageurs :

    - "Les Calepieds", Rosélène et Nicolas racontent leur voyage en Europe et en Afrique.

    - Deux roues libres de Pierre Thiesset qui raconte son échappée des bancs de la fac pour une aventure à vélo.

    Rencontrés au festival du voyage à vélo, les Calepieds comme Deux roues libres attirent la bienveillance par leur naturel et leur enthousiasme. Ils ne cherchent pas à accomplir un exploit ou relever un défi sportif.

    Bonus : J'ai reçu tout récemment "Tandem solo" de la part de bibliocycles. Le Paris-Brest en tandem : Un récit dont la lecture est captivante...

  • L'antimanuel du cycliste urbain

    Si vous voulez lire des chroniques vélocipédiques légèrement rebelles, un peu impertinentes mais pas vindicatives, ce livre est exactement le manuel qu'il vous faut. Ou plutôt un antimanuel du cycliste urbain qui prône le vélo en ville sans bonnet péruvien (là je suis d'accord), ni en maillot lycra (toujours d'accord). Converti depuis peu (3 ans), l'auteur Hugues Serraf, cycliste urbain est aussi journaliste. Comme il circule à Paris, il a de quoi alimenter ses chroniques : les vélibs, les scooters, les feux rouges...

    Si vous n'êtes pas cycliste mais plutôt automobiliste, ce manuel vous permettra (peut-être) de comprendre que les cyclistes urbains ne pédalent pour le seul plaisir d'encombrer les routes comme vous semblez le croire. Je dis ça pour l'automobiliste poitevin qui a rétorqué à Michel : "Ben oui mais pourquoi vous nous emmerdez en circulant aux heures de pointe?"

  • Un livre, un film

    Un livre qui devrait plaire aux cyclistes amateurs de BD.

    La bicyclette rouge est une bande dessinée traduit du coréen. L'auteur Kim Dong Hwa raconte et dessine le journal d'un facteur qui circule sur une bicyclette rouge dans le village de Yahwari, aux environs de Séoul. Chaque rencontre est une petite histoire : celui qui attend tous les jours la visite du facteur, la visite du fils, les grands-mères, etc... Les dessins sont pleins de douceur et de délicatesse. Même les adresses sont poétiques : la maison de l'arbre aux kakis, la maison des oiseaux qui se reposent.

    La bicyclette rouge a déjà paru en 3 tomes : Yahwari, les roses trémières et les Mères... On annonce un tome 4 pour février 2009, et un coffret reprenant les 4 tomes.
    En voir plus sur le site de l'éditeur Paquet, l'éditeur qui vous emballe :)

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    Un film dont le titre en anglais pourrait en décourager certains: "Home". L'histoire d'une famille qui vit depuis 10 ans au bord de l'autoroute. Comment peut-on vivre ainsi? la réponse est simple. L'autoroute est désaffectée et fournit à toute la famille un fantastique terrain de jeux : partie de hockey, piscine, chaises longues pour bronzer, soirées enchantées. Hélas, un jour arrive une, deux puis des centaines de voitures. Vient les tentatives pour survivre au ras du flot continuel des voitures comme si rien n'avait changé, puis l'enfermement dans la maison, le calfeutrage, l'insonorisation, le décapage... A voir à Poitiers au Théâtre.

    Points communs entre ce film et ce livre : une illustration de la mobilité ou l'immobilité. La famille de "Home" quoiqu'il arrive, même si cela parait difficile à comprendre pour nous qui sommes habitués à la mobilité, reste en place tout comme les petits vieux de "la bicyclette rouge", installés devant leurs maisons à attendre des enfants, petits-enfants qui viennent trop peu.

  • Il y a une vie après l'auto

    Y a-t-il une vie après l'auto ?


    Je ne sais pas si le livre de Denis Baupin "Tout voiture, no future" répond à cette question angoissante. Si oui je vous le dirai, mais je n'en suis qu'à la page 45 et je dois résister à la tentation de me précipiter à la dernière page pour connaitre la réponse.
    Mais déjà quelques idées intéressantes en faveur du vélo :

    - "ce n'est pas faire du vélo qui est dangereux, ... c'est ne pas en faire", rappel du professeur Saladin, en 2005 au congrès du club des villes cyclables

    - parmi les citadins, les automobilistes sont les premiers victimes de la pollution, enfermés dans leur habitacle bien clos censé les protéger. Les cyclistes sont moins victimes de la pollution car l'air qu'il respire est moins concentré en polluants

    - Les enfants que l'on conduit tous les jours à l'école en voiture sont victimes de cette pollution, proportionnellement plus élevée sur un trajet court (en début de parcours, la pollution est plus élevée).

    Bibliographie : Baupin, Denis. Tout voiture no future. L'Archipel, 2007. page 44