Bonjour,
Je vais vous raconter la peur bleue qui m’est arrivée la semaine dernière lorsque j’ai découvert que …
Mais d’abord laissez-moi me présenter : je m’appelle Albert Camus. Je ne sais pas très bien pourquoi on m’a baptisé ainsi mais si j’ai bien compris c’était le nom d’un célèbre homme qui avait des tas d’idées qu’il écrivait dans des livres. C’est drôle de nous donner des noms d’hommes célèbres comme cela mais c’est ainsi.
Je vis depuis toujours au bord de la rivière et m’entends plutôt bien avec elle, même si nous n’avons pas les mêmes centres d’intérêts et si de temps en temps elle sort de son lit et vient me lécher les pieds. Je ne me suis pas toujours appelée ainsi, et il n’y a pas si longtemps encore j’étais connue sous le nom de Gué aux Roseaux. Moi je trouve ça plus joli mais il est vrai aussi que des roseaux il n’y en a plus depuis bien longtemps, ni de gué non plus d’ailleurs, et c’était bien avant encore, quand ils ont construit le pont.
Bref, je suis Albert Camus et le resterai jusqu’à ce qu’ils décident de me changer encore de nom.
Mais ce n’est pas de là qu’est venue ma frayeur.
En fait j’étais même plutôt contente de moi il y a quelques semaines quand je les ai vu arriver avec leurs camions et leurs pelleteuses, j’ai rapidement compris que j’avais le droit à un petit lifting et à une nouvelle robe. Il faut dire aussi que je commençais à en avoir besoin. Autrefois, au début de ma vie, toutes ces finitions n’existaient pas et je n’étais faite que de sable et de cailloux qui se transformaient en boue quand il pleuvait ou que la rivière faisait des siennes. Et alors, quelques brouettes de cailloux suffisaient à me refaire une santé. Ça ne durait pas bien longtemps mais c’était tout ce qu’on m’offrait.
Puis est venu le temps du bitume et là tout a changé. D’abord, la rivière sort de moins en moins souvent de son lit et donc me crée de moins en moins de soucis. Il parait qu’elle « est canalisée en aval » c’est ce que j’ai entendu quand ils sont venus faire le discours pour me changer de nom. J’ai pas tout compris mais en tout cas depuis ça va mieux de ce côté là. Et puis ce bitume, même si ce n’est pas très agréable côté odeur quand ils me le mettent sur le dos, est quand même beaucoup plus agréable pour les hommes qui m’utilisent. Juste un p’tit reproche : maintenant avec le bitume, je suis devenue imperméable et donc l’eau ne m’irrigue plus et il a fallu me barder de tuyaux pour écouler les eaux de la pluie et pour passer les tuyaux ils ont dû me parcourir de profondes tranchées et là, je peux vous dire que je ne suis plus à la fête. Ça fait mal. Mais souvent ça ne dure pas longtemps donc il suffit de prendre son mal en patience.
Enfin, bref, je m’égare.
Donc nous en étions là avec les camions et les pelleteuses qui sont arrivées et m’ont refait une beauté. Ils ont retiré le vieux bitume sur toute ma longueur et cette fois sans creuser trop profond, et l’ont remplacé par un tout neuf, tout noir et tout propre. Même mes copains les trottoirs ont été refaits de neuf. Eux ont eu le droit à des petits pavés roses et bleus. Ce qui va bien avec mon noir.
Puis sont arrivés les peintres avec leur drôle de machine. D’habitude, ils se contentent de me faire une jolie ligne blanche au milieu avec une drôle de machine mais là en plus ils ont recommencé au début en rajoutant une ligne de pointillés de chaque côté. Et c’est là que j’ai vraiment eu peur. Il faut dire que dernièrement il m’était tombé dessus un papier que les hommes appellent publicité et qui proposait de « découper le talon suivant le pointillé et de renvoyer le bon à l’aide de l’enveloppe jointe » ! et surtout montrait une affreuse grosse paire de ciseaux en train de découper le bon suivant le pointillé. Au secours, ces pointillés c’est pour me découper et me mettre dans l’enveloppe.
Je ne vous raconte pas la nuit que j’ai passé !
Mes deux bandes de chaque côté n’ont pas arrêté de pleurer en disant qu’elles ne voulaient pas être séparées du reste de la rue. Que c’était pas juste. Qu’on venait juste de nous mettre ensemble et qu’on résisterait, qu’ils ne pouvaient pas faire ça Etc.. etc…
Enfin bon, on était tous très inquiets le lendemain matin quand ils sont revenus avec leurs machines, mais on a été vite rassurés car pas de gros ciseaux en vue mais plutôt leur machine à peinture, et ils ont recommencé à faire des petits dessins ma foi que je trouve plutôt jolis , tout le long des deux bandes des côtés. Ouf, il semble que nous soyons sauvés ! Quel soulagement pour tous.
Et voilà, maintenant ça va mieux. On a bien compris que personne ne voulait nous séparer et que nous serons encore longtemps ensemble.
Tout irait donc très bien si un peu de jalousie ne s’était installée entre les deux bandes de côté et le reste de la rue car en fait ces deux bandes sont réservées aux petits vélos et il faut dire que pour la rue c’est bien plus agréable de supporter des vélos que ces grosses voitures qui nous écrasent à chaque passage, et encore je ne parle pas des camions qui à chaque fois nous cassent les reins, heureusement que nous habitons en ville et qu’il y a moins de camions mais j’ai un cousin qui traverse la campagne et qui n’est pas à la fête tous les jours de ce côté là. Chacun sa misère pas vrai ?
Mais surtout, ce qui est horrible avec les voitures ce sont les odeurs. Le truc qui les fait avancer là, c’est la cata. Et le pire c’est que de temps en temps, ça pleure un peu par en dessous et je peux vous dire que leurs larmes quand ça vous tombe dessus, c’est tout gras, ça pue littéralement, ça rentre entre mes pores et c’est quasiment impossible à nettoyer. C’est noir et ça colle partout.
Bref, les deux côtés rigolent un peu et se moquent du passage des voitures sur mon centre. Sans compter que avec les beaux jours qui arrivent, les petites jeunes filles ont des robes de plus en plus courtes, et là les deux côtés sont aux anges.
Donc vous qui utilisez votre voiture ou votre camion, pensez un peu à nous les pauvres rues que vous écrasez et pensez de temps en temps à prendre votre vélo surtout si vous êtes jeunes et en mini jupe !
Et vous les cyclistes, si d’aventure quelque voiture vient à se poser sur votre piste, avant de trop pester contre cet intrus qui vous force à un écart, pensez que c’est peut-être votre piste qui l’a mise là pour faire un peu profiter de votre passage le centre de la rue qui ne voit que camions et voitures, surtout si vous êtes une jeune cycliste en mini jupe !
Lui - Page 3
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Grosse frayeur
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Sondage exclusif
Sondage exclusif réalisé auprès d’un échantillon représentatif de 1 personne représentant la moyenne des Français de plus de huit ans pratiquant le vélo.
A la question « Selon vous, quels sont les bienfaits associés à l’usage de la bicyclette utilitaire ? » les Français répondent (plusieurs réponses possibles)
· ça me met de bonne humeur...................................100 %
· je fais un geste pour l’environnement.......................100 %
· j’économise des euros.............................................100 %
· ça entretient ma forme............................................100 %
· ça me dégage des soucis d’entretien d’une voiture.....100 %
Au vu de ces résultats, un constat s’impose :
MAIS QU’ATENDENT LES AUTRES POUR S’Y METTRE ? -
Mardi 13 mars
Beau temps sur toute la France et premier jour de sortie d'hiver où je fais l'aller et le retour sans éclairage.
Bon, il faut dire que ce soir je suis sorti plus tôt du bureau et que c'était un peu limite à l'arrivée, mais de toutes les façons mes batteries étaient à plat. Eh oui, c'est toujours le cordonnier .... Donc sans éclairage un peu contraint mais sans éclairage quand même. Le printemps arrive !
Cela étant je suis super content, car grâce à Carnets d'Aventures (voir le Coup de Coeur du week end) nous avions vu que Décathlon proposait des jambières pour couvrir les pieds en cas de pluie, et j'ai fait un saut au Décat de Poitiers et IL Y EN AVAIT ! Deux paires qui sont maintenant dans le garage et qu'on vient d'essayer. "Pas très seyant" dit Mme Vocivélo mais quand il pleut, personne ne doit regarder à ce genre de choses. J'en serai presque à dire "Vivement la pluie" pour pouvoir les essayer....
A la prochaine averse pour un avis. -
Super coup de coeur du week end
Monsieur Vocivélo a été plus que conquis par le hors série n° 2 de « Carnets d’Aventures » qui est consacré au voyage à vélo : comment se préparer, quel vélo choisir, sacoches ou remorque … et de tous les témoignages recueillis auprès des petits et grands voyageurs à vélo. Un numéro chaudement recommandé par Vocivélo et à mettre entre tous les guidons. Génial !
Du coup j’ai aussi acheté le N° 7 de « Carnets d’Aventures » et là, oh surprise, j’ai découvert que notre voyage aux Lofoten , non seulement était sûrement un des meilleurs souvenirs de l’équipe Vocivélo, mais en plus était digne de figurer dans les revues à faire rêver les aficionados de l’aventure puisque sous la signature de Pascal Vidal et Virginie Droniou on y trouve le récit de ce que nous avons fait ! Même trajet (ça c’est facile, il n’y a qu’une route !), même remorque , jusqu’au drapeau breton sur la remorque qui était identique!
Comme Monsieur Jourdain, Mme et Mr Vocivélo auraient donc fait de l’aventure presque extrême sans le savoir?
Une seule petite déception cependant, on y apprend que contrairement à l’espoir suscité par une traduction un peu hasardeuse d’un article pas du tout scientifique (voir l’article «Vélo et sexualité» paru le 21 sept 06 et les communiqués qui suivent) des études très sérieuses cette fois (Effect of bicycle saddle design on the pressure to perineum of the bicyclist …), la pratique assidue du vélo pouvait conduire à des troubles de l’érection et à une diminution de la sensibilité des organes génitaux. Dans 10 à 70% des cas, les cyclistes souffrent d’engourdissement et de diminution des sensations péniennes et clitoridiennes !
Ben nous v’la bien : Heureusement l’article nous dit aussi que ces petits désagréments sont dans tous les cas réversibles au bout de quelques jours voire semaines pour les cas les plus graves. Ouf, ça va mieux !
Pour tous les amoureux de la bicyclette et des petits et grands voyages, on ne saurait trop vous recommander donc ces deux numéros passionnants.
Attention tout de même, le risque est très grand de vouloir un jour transformer un rêve en réalité, et une fois qu’on y a mis le petit bout du pneu …. -
NISSAN ; trop c’est trop !
NISSAN ; trop c’est trop !
Avez-vous lu les slogans publicitaires que nous a concocté NISSAN pour la sortie de leur nouveau baroudeur des villes le QASHQAI ? : « Affronter la ville », « Affirmer votre attitude urbaine », « Relevez le défi de la vie urbaine » et surtout « Le premier crossover qui fait de la ville un terrain de jeu » qui moi me fait monter la moutarde au nez.
Que signifie « faire de la ville un terrain de jeu » et avec qui les Qashqaillotes vont-ils bien pouvoir jouer en ville ? Et bien les pubs qui passent en boucle à la télé et que l’on peut visualiser à loisir pour les détailler sur le site NISSAN France nous le disent sans détour : c’est passer sur les trottoirs, se garer où bon leur semble, éclabousser les méchants piétons, effrayer tous ces bonhommes qui se risquent sur la rue et les trottoirs et osent défier le nouveau roi de la ville : les petits vieux, les travailleurs de la voirie, les enfants, bref tout ce qui agresse les grosses gentilles voitures et les empêche de rouler à la vitesse de l’avion. Mais rassurez-vous, avec le Qmachin , vous volerez au-dessus de tout ça.
Seul mauvais élève des villes que je n’ai pas vu dans leur pub ; le cycliste. Ou alors je n’ai pas bien regardé, ou alors le vélo serait l’ami des Qashqaillotes ?
Allons nous laisser passer un tel appel à la violence routière en ville sans réagir et quelle pourrait-être une réponse ?
Si la ville devient terrain de jeu, je me propose d’utiliser mes armes et sans aller jusqu’à la rayure systématique de tous les Qashqai à portée de canif , je dégonflerais bien quelques pneus en déposant une petite étiquette sur le pare-brise du genre « Perdu – J’arriverai avant toi ».
Que fait le BVP face à une telle agression ? Que dit la prévention routière ? Que fait le Ministère des transports qui par ailleurs dépense des centaines d’euros (ils me semblent en effet bien timides dans leur lutte) pour lutter contre l’augmentation des accidents en ville contre les piétons et les cyclistes par les … voitures ? -
La ville de Poitiers (et les autres) innove pour le bien être de ses automobilistes.
Depuis quelques mois, la ville de Poitiers (et elle n'est pas la seule dans ce cas) s'est lancée dans une vaste opération visant à améliorer le confort de ses automobilistes et l'on a vu fleurir disséminés sur l'ensemble de ses rues ces drôles de petits couloirs délimités par une bande blanche. A quoi cela peut-il bien servir ? Et bien, à apporter plus de sécurité à nos chers conducteurs de véhicules à moteur et à quatre roues: possibilité d'ouvrir sa portière sans devoir se soucier de qui arrive par derrière, se garer pour acheter son pain ou son journal sans avoir à faire un créneau fastidieux, attendre sa copine au pied de l'immeuble sans devoir sortir de sa voiture et marcher sur 20 m , protéger son véhicule en ne devant monter que 2 roues sur le trottoir et ainsi réduire le risque de la abîmer… bref, les avantages sont nombreux et chacun s'en est rapidement rendu compte en s'appropriant bien vite ce nouvel espace.
Seul raté dans cette expérience innovante, soucieux d'informer au mieux les automobilistes sur cette nouvelle disposition qui leur était offerte, et se rendent bien compte qu'il n'y avait pas tout à fait la place à garer convenablement en largeur les 4 roues de la voiture sur ce sommes toutes petit espace, les services de la ville ont donc pris le parti de n'y mettre que 2 des roues de la voiture et n'ont rien trouvé de mieux pour illustrer ce fait que de dessiner des silhouettes de 2 roues pour matérialiser ces emplacements. Bien mal leur en a pris car sitôt fait, ce sont précisément les deux roues qui maintenant s'approprient cet espace et veulent l'utiliser créant ainsi un grand danger pour nos chères automobiles.
Voyant que ces voies étaient un vrai succès pour les voitures, la ville n'a pas hésité à aller plus loin puisque lorsque cela lui était possible, elle a crée de véritables boulevards protégés pour les voitures : les Boulevards à Utilisation Sécurisée ou BUS destinés à protéger les automobilistes agressés par les vélos, les piétons etc… et réservés aux automobiles pressées et aux personnes à mission prioritaire (c'est à dire toutes les voitures). Mais là aussi c'était sans compter sans la cupidité de certains puisque , à peine ces voies matérialisées, les gros bus dangereux et polluants se les sont appropriées chassant les pauvres automobiles vers les voies étroites et dangereuses et fréquentées par n'importe quel véhicule. On y voit même des engins agricoles ou de chantier ! C'est tout dire.
Que non seulement les bus nous polluent la ville, qu'il transportent quelques dizaines de personnes en n'offrant même pas de place assise pour tout le monde en occupant la place de 3 ou 4 voitures à pastille verte où un conducteur est confortablement assis passe encore, mais qu'en plus ils viennent nous dépouiller de notre espace, c'en est assez. sans compter que là aussi les vélos comment à avoir la fâcheuse tendance à utiliser ces voies réservées !
C'en est trop ! Frères automobilistes réagissons et boutons ces horribles bus et vélos hors de nos voies de confort ! -
Sportif moi ? Jamais - Suite -
Oups !
J'ai un peu mis la pédale forte et j'ai risqué de mécontenter les chères lectrices et chers lecteurs de Vocivelo au grand dam d'Ann'Gab !
Bon, OK, c'était un peu fort mais en même temps j'avoue aussi que j'ai eu un peu de mal à définir pourquoi je n'aimais pas me faire traiter de sportif et quelque part ça doit bien se sentir dans le texte , non ? J'ai bien tourné 7 fois la souris sur le tapis avant d'écrire, mais j'aurais peut-être dû le faire 8 fois. Enfin bon, c'est quand même un peu ce que je ressens et vous avez bien saisi l'idée derrière tout ça.
Seul pb: Ann'Gab est jalouse parce qu'y'a plus de monde à commenter mes bêtises que ses papiers sérieux .. et après je dois gérer mais je ne m'en sors pas trop mal jusqu'ici (enfin je crois).
Allez, sans rancune et sportez-vous bien à vélo ou à pieds.
Et répondez aussi à Ann'Gab, à qui j'en profite pour faire un p'tit bisou, ça lui fait tant plaisir ! -
De l'usage du klaxon envers nos amis cyclistes.
C'est un automobiliste–cycliste qui vous écrit (hé oui, j'ai aussi mon permis de conduire un véhicule automobile à moteur et même de temps en temps, il m'arrive encore de l'utiliser !)
De l'usage du klaxon, donc, envers nos amis cyclistes.
Tout d'abord une précision: en agglomération, le coup de klaxon de l'automobiliste envers un cycliste n'est pratiquement jamais un signe de mécontentement malgré ce que pense la grande majorité des cyclistes qui disent se sentir agressés par ce signal. Eh non, ami cycliste, ce petit coup de klaxon quand tu passes devant une voiture n'est, dans la grande majorité des cas, qu'un signe amical de quelqu'un qui t'a reconnu et qui n'a d'autre moyen de se signaler à toi, que l'usage de sa mécanique, enfermé qu'il est dans sa boîte. Et si toi, malgré les quelques regards que tu lui jettes subrepticement (tu ne peux pas impunément sans risquer ta vie, quitter les autre véhicules du regard et te concentrer sur ton ami), son visage ne te dit rien, dis-toi que lui (elle) t'a reconnu même après de longues années, peut-être même sans jamais t'avoir rencontré. Quelle joie pour un automobiliste coincé dans les embouteillages de saluer ainsi un ami et surtout quelle fierté vis à vis des autres coincés comme lui, de montrer au grand jour sa différence: lui au moins à un ami libre et profite aussi un peu de cette liberté de mouvement par procuration.
Quand aux quelques coups de klaxon qui ne sont pas amicaux, bien que très rares, il faut bien le reconnaître, mais qui existent quand même, tu les reconnaîtras facilement: dans ce cas l'automobiliste appuie bien plus longtemps sur son bouton et renforce encore son signal sonore par un signe généralement évocateur et qui ne laisse aucun doute sur son animosité.
Dans ce cas, dis toi, ami cycliste, que tu viens de faire une bonne action et que ce signal n'est que le cri d'impuissance de cet automobiliste face à ta jeunesse et ta liberté. C'est, vu sous un autre angle, un moyen pour lui de libérer la pression accumulée, sa soupape contre le stress et dis toi que tu viens là de le soigner et sans doute même de lui éviter d'avoir à se défouler le soir en rentrant sur sa femme ou ses enfants. En quelque sorte tu viens de faire un travail de psy sans le savoir. Poursuis donc ton chemin la paix dans l'âme et fier de ce que tu viens de sauver. Nul doute que si le nombre de cyclistes était plus important dans nos villes, le nombre de femmes battues et d'enfants martyrs serait en nette diminution. Un conseil toutefois, ami cycliste, n'en rajoute pas trop en montrant que tu as compris et que tu es prêt à poursuivre le traitement : il n'est jamais très bon que le psy endosse tout le malheur de son patient surtout s'il n'a pas été formé et entraîné pour cela. Tout le monde sait que tout contact physique entre le psy et son patient peut détruire tout le travail déjà mené et nuit aux deux antagonistes. Donc poursuis tranquillement ton chemin, un petit signe amical de la main étant le plus souvent bien suffisant.
Un petit message quand même aux amis automobilistes: n'abuse pas de ce petit signe sonore car la maréchaussée ne reconnaît pas le bruitage amical et ton empressement à saluer tes amis cyclistes risque de te coûter cher: l'article R416-1 du code de la route est clair "En agglomération, l'usage de l'avertisseur sonore n'est autorisé qu'en cas de danger immédiat." Tout contrevenant s'expose à une "amende prévue pour les contraventions de la deuxième classe" soit 150 € ou plus tout de même ! Avoue que ce serait bien dommage d'ainsi se faire verbaliser pour avoir salué un ami. A moins que cela ne fasse partie du traitement évoqué ci-dessus, les psychiatres semblant dire que payer fait partie de la thérapie en marquant l'engagement du patient ? A toi de voir.
Quand aux avertisseurs sonores utilisés en dehors des agglomérations, deux cas peuvent se présenter:
Soit le véhicule arrive face à toi, ami cycliste: dans ce cas ce n'est jamais un signe de défoulement d'agressivité mais toujours un signe amical. Et surtout, ne passe pas des heures à te torturer l'esprit et à chercher dans tes souvenirs qui cela peut-il bien être, dans 90% des cas, il vient d'un inconnu qui t'encourage à poursuivre le sauvetage de la planète à sa place.
Soit le véhicule t'arrive par l'arrière: dans ce cas ce ne peut être que pour te signaler qu'une automobile arrive par derrière et éviter de te surprendre au dernier moment et ainsi t'éviter tout écart. Ami automobiliste je te le dis tout net, dans ce cas épargne toi d'user ton cher klaxon, depuis longtemps le cycliste t'a entendu venir (malgré ce que tu crois, ton véhicule n'est pas insonorisé pour ton environnement extérieur) et surtout, c'est ce bruit soudain et violent dans le calme de la campagne qui a le plus de risque d'effaroucher le cycliste et de lui faire faire un écart ! Enfin, le cycliste cherche le calme et le silence et ce bruit surnaturel risque d'éveiller en lui une agressivité latente et de le rendre violent à ton approche . Evite donc.
Voilà, j'espère avoir ainsi contribué à lever l'une des plus grandes incompréhensions qui subsiste entre les amis automobilistes et cyclistes. -
Grosse frayeur
Charmante sortie dimanche dernier organisée par nos amis de Vélocité 86: le soleil était au rendez-vous, un petit mais déterminé groupe de cyclistes de tous ages, un guide exceptionnel qui connaît le moindre caillou et le plus petit chemin , pourvu qu'il soit creux, par le bout de sa pédale, un coin pique-nique au calme et au soleil qu'on aurait pu se croire en été .... bref une ballade des plus agréables ou tout se déroulait plus que bien jusqu'à ce que Jeff, un des jeunes et talentueux organisateurs de la sortie ne soit littéralement happé par une plus toute jeune personne et entraîné presque de force vers les dépendances de son habitat d'où bientôt nous parvinrent des bruits de scie électrique ou de perceuse !
Un frisson d'horreur parcourut l'assistance, et tous ceux qui suivent ce blog en sont devenus pâles et ont pour la plupart, failli se trouver mal?. Etions-nous tombés sur une assidue du blog qui ayant reconnu en Jeff un accorte pratiquant de la petite reine a voulu sur le champ tester la véracité de l'article parue dans the Sciencetest ? Je dois dire qu'en tant qu'auteur dudit article je n'en menais pas large. Dans quel état sera-t-il en ressortant ? Allais-je perdre un ami fâché à mort après cette aventure ? N'étions nous point tombés sur cette Huguette qui hante ce blog et semble des plus délurée ?
Quand au bout d'un temps qui a tous paru interminable , Jeff ressorti enfin, la foule amassée sur le chemin poussa un ouf de soulagement en voyant qu'il ne semblait pas trop affecté par sa rencontre et son explication acheva de nous rassurer: point de retour de jeunesse de la vieille en campagne, point d'effet de Vocivelo sur la libido des spectatrices des cyclistes ... juste un fil de taille bordures qui était coincé et que Jeff avec son grand cœur a remis à sa place.
Les jambes encore flageolantes mais tout de même bien rassurés, nous reprîmes ensemble notre voyage.
Quand à moi, juré , craché, que cela me serve de leçon, jamais plus de fausse bonne nouvelle sur Vocivelo ! -
Les perles du vendredi
Ce matin, sous la pluie, avenue de la Libération, une camionnette blanche s'arrête devant moi bien à cheval sur la voie de circulation des voitures et sur .... la piste cyclable. Un homme descend à droite et me marmonne "Voyez ça avec le conducteur" quand je lui fais remarquer que son stationnement n'est pas orthodoxe. Je m'arrête donc près de la portière avant gauche et je fais mon blabla habituel : "Piste cyclable ... vélos ... interdit .... et surtout c'est dangereux !"
Réponse "Ben oui". Et alors ? ... Alors rien !
Ce soir, sous la même pluie (il a dû beaucoup pleuvoir à Poitiers aujourd'hui) boulevard Anatole France, de nouveau une voiture (rouge celle-là) se gare mais cette fois à cheval sur le trottoir et ... la piste cyclable. Je m'arrête derrière et j'attends. La petite dame à l'intérieur jette un regard dans le rétroviseur, range un peu ses affaires, prépare son parapluie, nouveau regard, range son parapluie, fouille dans son sac, ressort son parapluie, nouveau regard, hésite encore puis finit par sortir de la voiture. Ce que j'attendais patiemment. "Madame, c'est dangereux d'être garée là, où vont passer les vélos ?"
Réponse "Ben oui, mais c'est nouveau le truc là".
C'est vrai que ce bout de piste cyclable est nouveau, mais aussi d'autant plus visible que la peinture est presque fraîche.
Moralité du vendredi : Si c'est dangereux (pour les autres), je m'en bats les couettes et en plus si c'est nouveau, alors là .... -
Vélo propre
Vélo et Conseil Général de la Vienne : 1 000 € de prime ? suite
Finalement, après plusieurs courriers et sur les conseils (payants bien sûr) d'un avocat, j'ai renoncé à faire valoir que puisque mon véhicule est plus propre que le véhicule pour lequel le Conseil Général de la Vienne distribue une prime de 1000 euros parce qu'il est propre, mon véhicule aussi doit avoir droit à la prime.
Je ne sais pas si vous me suivez, mais moi ça me paraissait clair et limpide. Les politiques ne doivent pas avoir la même notion de logique que le commun des mortels, à moins que ce ne soit moi qui suis différent ?
En tout cas cela m'a donné une idée: vous n'êtes peut-être pas encore au courant, mais nous allons bientôt avoir des élections, si si, je l'ai lu dans un entrefilet du journal, bref, croyez-moi, il va y avoir des élections, et ce sera l'occasion de demander à nos chers candidats ce qu'ils prévoient concrètement pour favoriser l'expansion du vélo utile en France.
Bonne question non ?
Je peux même leur donner des idées mais ne dévoilons pas trop tôt nos arrières, attendons de voir ce qu'ils proposent. -
La pensée du jour
A l'attention de tous les automobilistes (dont nous faisons aussi partie de temps en temps) qui lisent ce blog :
"Nous faisons l'effort de respecter
votre environnement,
Respectez nous !"
Signé : Les cyclistes urbains. -
Pourquoi les automobilistes détestent les vélos ?
Suite
Je pense que la question n'est pas tellement "Pourquoi les automobilistes détestent les vélos ?" , mais bien "Pourquoi les automobilistes détestent tout ce qui s'approche de leur voiture ?".
Que l'on soit piéton , cycliste, camion ou une autre voiture, dès que l'on s'approche de LA voiture, on devient un ennemi.
Un ennemi qui va venir empiéter sur SON territoire, l'alsphalte.
Un ennemi qui va venir restreindre ses libertés puiqu'il va obliger l'automobiliste à freiner et l'empêcher d'avancer.
Un ennemi qui , oh sacrilège des sacrilèges, risque même de frôler voire de rayer la peinture métallisée à 1000 € en option.
Quand on vivait dans les cavernes (et même bien après encore) l'empiètement sur son territoire se réglait à coup de poings et le plus fort physiquement avait généralement le dessus. Maintenant c'est celui qui met le plus d'argent dans sa voiture qui veut gagner et nul n'est besoin d'avoir un poing solide pour doubler tout le monde, n'importe quel pied fait l'affaire du moment qu'il est prolongé par un puissant moteur. Donc forcémement, si quelqu'un veut toucher à ce qui fait la puissance d'un homme, là, quelques reminescences des cavernes ressortent et le n'importe qui se croit assez fort pour affronter n'importe qui d'autre surtout si le premier n'importe qui a un gros moteur avec des gros pneus ou alors un engin bien cher. Car la force ne se mesure plus dans la déxtérité à manier le gourdin mais paradoxalement dans le vitesse que l'on met à s'éloigner de son adversaire. Et si en plus, ca fait du bruit, ce n'est que mieux. -
Pourquoi les automobilistes détestent les vélos ? suite
Avez-vous déjà vu deux cyclistes s'engueuler ?
Les "Ouais, tu m'as fait une queue de poisson ! Attend le prochain feu que je te retrouve !" et autres "Pousse ton char connard ! " n'ont pas voix de cité au pays des cyclistes.
Serait-ce qu'utilisant leur énergie pour se mouvoir, ils n'ont plus besoin de la dépenser par d'autres moyens ?
Ou alors, trop essouflés à se poursuivre, ils n'ont plus de souffle pour les vociférations ?
A moins que tout simplement ils ne soient tous beaux et gentils et n'aient pas besoin de cris pour communiquer entre eux.
Et la réponse à la question du titre serait alors la jalousie ! -
La pensée du jour
"Ce ne serait pas parce que tous les automobilistes iraient à vélo,
Qu'il y aurait moins de cons sur les routes"
A méditer et à commenter ......
Après méditation je pense que je vais le modifier comme suit:
"Si tous les automobilistes allaient à vélo,
Il n'y aurait pas moins de cons sur les routes,
Mais on les verrait moins"
en effet, si le monsieur, à première vue respectable, qui s'était garé sur la piste cyclable ce matin et à qui j'ai (gentiment ) fait remarquer qu'il me mettait en danger, avait été à vélo:
1 - son vélo garé sur le trottoir n'aurait gèné personne,
2 - il lui aurait fallu un peu de souffle pour me rattraper dans la montée de Blossac,
3 - son coup de klaxon aurait réveillé moins de riverains
4 - il ne se serait sûrement pas permis le beau doigt levé qu'il m'a fait (quel exemple pour notre belle jeunesse à l'heure de la rentrée des classes !) car je ne sais pas si vous avez déjà essayé une gymnastique de ce type à vélo en montant une côte mais le gadin qui suit immanquablement doit rapidement vous passer votre colère !
Au moins 4 bonnes raisons donc pour que les cons à l'humeur belliqueuse dans leur voiture aillent à vélo!
Pour la paix des usagers de la route, USEZ et ABUSEZ du VELO !