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voyage à velo

  • Itinéraire cyclocamping en Suède

    Le voyage commence au Danemark, à Copenhague où nous avons laissé la voiture. Nous aurions préféré prendre le train de nuit Bâle-Copenhague mais nous n'avons pas été assez prévoyant. Il faut réserver 3 mois à l'avance, c'est à dire dès l'ouverture des réservations.

    Un pont gigantesque relie Copenhague à Malmö, mais ce pont est interdit aux cyclistes. Nous avons donc pris la direction d'Helsingor au Danemark par la route cyclable n°9. En route, à Rungsted, le musée Karen Blixen pour les amateurs de littérature. En longeant la mer, on croise de ravissants petits villages avec maisons aux toits de chaume dont la petite ville de Niva. Puis une traversée de 20' en ferry nous permet d'atteindre Helsingborg, ville jumelle en Suède.

    danemark

    En 2013, la Suède comme le Danemark ne sont pas rentrés dans l'euro, échanges avec un danois autour du problème de la conversion euros/couronne danoise : "Heureusement que nous n'avons pas l'euro, il nous faudrait payer pour les grecs !" nous dit-il... On ne surenchérit pas, parce qu'on est pas d'accord, il laisse tomber.

    Après Helsingborg, nous prenons la direction de Malmö en longeant la mer Baltique et on découvre avec plaisir qu'il est possible de s'y baigner, c'est à dire que la température de l'eau est tout à fait acceptable pour des bretons. On déjeune à Landskronna au Why Not Café, juste à côté de la forteresse. Après avoir traversé toute la ville de Malmö, nous passons la nuit au camping de Limhamn, avec vue sur le pont qui relie à Copenhague.

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    Le lendemain, nous atteignons l'extrême pointe sud de la Suède à Smygehamm. Le lieu attire beaucoup de touristes mais il est nettement moins spectaculaire que Skagen, pointe nord du Danemark (voir ici) A Beddinggestrand, nous nous arrêtons au camping d'où nous repartons dès le lendemain pour 30 kms de voies cyclables protégées, le long de la mer, avec une étape à Ystad... la ville de Kurt Wallander (le fameux commissaire suédois héros de la série TV).

    ystad

    Pour avoir un peu de tranquillité, nous quittons la côte méridionale, partie de la Suède qui est très fréquentée en ce mois de juillet. En plongeant dans l'intérieur des terres, nous découvrons une Suède très rurale, beaucoup de cultures, du blé, des maraichers, des élevages, de petites villes comme Tomelilla, St Olov avec à chaque fois, une église et souvent le clocher en bois à côté de l’Église. Nous repérons aussi très vite les cimetières comme des endroits agréables pour pique-niquer : tranquillité, calme, de l'eau et même très souvent des toilettes (irréprochables).

    eglise, suède

    J'insiste pour que l'on fasse un détour vers le site de Stevenshuvud (la tête de Stevens) réputé pour le panorama. En arrivant sur le site, un trail de  quelques kilomètres est signalé, un sacré raccourci pour atteindre Kivik et pas de problèmes pour les cyclistes, nous assure un animateur sur le site. Il n'a pas vu nos vélos chargés, ni la remorque. On avance, le trail devient de plus en plus difficile mais on s'obstine. On refuse de faire demi-tour même devant l'amoncellement de cailloux toujours plus gros. Finalement, il nous faut décrocher les sacoches, dételer la remorque, porter le chargement puis les vélos sur 2-3 kms et cela nous a pris 2 heures.

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    Samedi 27 juillet, fin de la première semaine de vélo, on retrouve le "Cykelsparet", puis une voie cyclable sur une ancienne voie ferrée entre Torparebron et Maglehem. Sur la place du village, un petit comptoir avec des framboises, des cassis, groseilles, lavande, plants de perlagonium, courgettes, oeufs, oignons et personne ne surveille. On paie, on met l'argent dans la boite. La Suède nous étonne, quel pays tranquille !

    A Vittskövle, le château se reflète dans l'eau et nous offre la vue de son grand corps de bâtisse en briques rouges, une tour ronde surmontée d'un dôme. L'étape du soir nous permet de découvrir Kristianstad, une ville surnommée Lille Paris, c'est à dire le petit Paris, de larges avenues et quelques bâtiments colorés. Nous nous offrons le luxe d'une bière dans un bar, luxe car la bière est taxée comme tous les alcools en Suède ; de plus le taux de la taxe s'élève en même temps que le degré d'alcool.

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    De Kristianstad, on passe Fjälkinge, Kiaby et Nymolla, ville de contrebande du XIXe (contrebande de tissus, soie, coton, puis à partir de 1930 contrebande d'alcool). Nous finissons la journée à Pukairt, camping coincé entre l'autoroute et le bord de mer, nous y rencontrons 2 familles venues de Suisse, à vélo avec 5 enfants, un follow-me, une remorque, un tandem... Une super ambiance dans l'équipe, on essaie de les convaincre de proposer un montage vidéo au festival CCI (un jour peut-être...)

    Le lendemain, nous prenons des directions opposées. Eux vers Trelleborg pour un retour en ferry vers l'Allemagne, alors que nous poursuivons la route le long de la côte escarpée. Alors que nous croisons de nombreux cyclistes portant un fanion numéroté, nous comprenons que c'est la semaine cyclotouriste en Suède. 400 engagés, nous croisons même un français venu en camping-car pour participer à l'événement.

    Et la météo, me direz-vous ? Si je n'en ai pas parlé, c'est qu'il n'y avait rien à dire jusqu'à aujourd'hui. Un temps superbe et beaucoup de soleil contrairement à tous les pronostics (la Suède en vacances et à vélo, vous êtes fous ou complètement inconscients, bah c'est vrai vous aimez les pays froids). Mais aujourd'hui 30 juillet, il pleut depuis 6 heures du matin et il faut plier la tente mouillée. Nous rangeons à part le double-toit dans une sacoche, Michel ayant fait le choix judicieux d'un modèle de tente où l'on peut séparer le double-toit et l'intérieur de la tente. On roulera toute la journée sous la pluie : détour par le fjord d'Östre sur une piste nommée Bräkneleden, passage à Ronneby et un arrêt au Radehus Café, c'est à dire au café de l'ancienne mairie. Après un détour volontaire pour éviter la presque-île de Karlskrona (très touristique), la soirée au camping de Gängletorp est pluvieuse. Le lendemain matin, atmosphère toujours pluvieuse, un orage magnifique nous contraint à attendre l'éclaircie dans la salle commune du camping.

    Beau temps revenu, nous roulons dans la forêt et pique-niquons près d'un kiosque aménagé où l'on trouve en libre service fraises, framboises, tomates et même des glaces. L'étape du soir à Kristianopel nous permet de découvrir le camping établi dans une ancienne forteresse. Et bientôt se profile sur la côte est de la Suède, la ville de Kalmar. Rues pavées, vieille ville, cathédrale, château. De Kalmar, on embarque avec les vélos sur un petit ferry en direction de l'île d'Öland. Inquiétude, est-ce un bon choix au regard de l'attrait touristique de l'île ? Il s'avère que passé l'embarcadère de Färjestaden où s'agglutinent les touristes, vers le sud, la circulation à vélo est facile. On traverse Morbylånga puis arrivée à Degerham, Arvisk où se trouve un camping très bien équipé. A notre surprise, il y a peu de monde sur ce camping en bord de mer. En soirée, la baignade dans la mer Baltique et seuls face aux éoliennes en pleine mer nous fait apprécier pleinement notre choix.

    En ce matin ensoleillé, la route nous mène vers le sud de l'île d'Öland. A l'extrémité, les terres ont été confisquées autrefois au profit d'un roi. Un mur barre toujours l'île d'est en ouest (sur environ 5 kms) dans le but de contenir le gibier réservé. Partout sur cette partie de l'île, c'est l'alvaret, un paysage étonnant car dépourvu de végétation.

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    Deux autres journées à vélo sur l'île nous conduisent successivement à Ralla près d'Ekerum dans un camping semi-industriel (450 emplacements en bord de mer) puis à Lotorp dans un camping 5*. Les campings sont chers en Suède, mais on finit par comprendre que les vacances d'été se terminent pour beaucoup de suédois début août, donc les tarifs ont tendance à baisser. Dans le nord de l'île d'Öland, on repère dans une "Gårdsbutiken" des spécialités à base d'un petit fruit orange que l'on finit par identifier comme l'argousier (havtorn en suédois).

    Après 4 jours et demi passés sur l'île, une traversée de 2h30 en ferry nous permet de rejoindre Oskarshamn. A partir d'Oskarshamn, nous abandonnons notre objectif initial d'atteindre Stockholm (il reste environ 250 kms). Le retour prévu en train à partir de Stockholm s'avèrant complexe car les trains de grande ligne n'acceptent pas les vélos. Il nous reste une dizaine de jours pour revenir vers Copenhague en traversant la Suède d'est en ouest. Ce sera une occasion de découvrir les lacs intérieurs avec une inquiétude : rencontrerons-nous les moustiques dont on nous a tant vanté les mérites ?

    Les premiers dénivelés du voyage se profilent, montées et descentes se succèdent et la carte nous indique une altitude de 200 m ! La région autour de Nybro est réputée pour les souffleries de verre et cristal. Après un arrêt à l'ancienne gare de Skruv transformée en café, puis une halte devant une étrange maison abandonnée en forêt, l'étape du soir sera Linneryd au bord d'un lac.

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     Entre Timgsryd et Olofstrôm, le lac de Mien est l'un des plus anciens de Suède. Ce lac immense s'est développé à la suite d'un impact de météorite. Selon la légende, le nord du lac abrite des grottes dont l'entrée se situe au-dessous du niveau de la mer. Mais attention, un gardien géant veille sur l'entrée des grottes, on le reconnait à sa couronne surmontée d'un énorme poisson.

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    Au camping d'Olofström (implantation Volvo), les douches nous réservent une surprise. Comme dans beaucoup de campings, la douche est payante. Mais là où ça se complique, c'est que le monnayeur est à l'extérieur de la douche à une dizaine de pas. Il faut 1KR pour 3' d'eau chaude, mais on peut pas mettre d'avance 3 pièces de 1KR. Il faut donc sortir de la douche tout nu (pas le temps de s'enrouler dans une serviette), remettre 1KR dans le monnayeur, se dépêcher car le temps commence à courir mais pas trop si on vient juste de se savonner pour ne pas glisser...

    Après l'étape d'Olofström, de Nasum à Immeln, les anciennes voies ferrées ont été reconverties en voies cyclables. La "Banvall" suit son cours dans un paysage vallonné et bordé de vergers. A Immeln, bière à la main, nous contemplons une cabane rouge perdue dans les sapins au bord du lac.

    4e semaine de voyage en Suède, et nous atteignons Hassleholm. Lassitude ou envie de changer de paysage ? Nous nous renseignons à la gare. La liaison vers Helsingborg est en travaux, il faudrait prendre le bus, ce qui est difficile avec les vélos. Ce sera donc un retour direct vers Copenhague en quelques heures. Et la fin du voyage au camping de Copenhague.

    La fin du voyage ? déjà ? oui et non car nous restons à Copenhague le temps de visiter le FabLab à la maison de la culture de Valby, de rendre visite à un ami de Cycling for Libraries, puis de parcourir la ville à vélo d'est en ouest avec une facilité de déplacement qui nous enchante.

     

     

     

  • Gastronomie et voyage à vélo

    La question récurrente des non-initiés au voyage à vélo : au fait, mais vous mangez QUOI en voyage ? Pour répondre à cette question, observons les photos rapportées de notre dernier voyage en Suède.

    suède, sandwich crevettes

    Là c'est le deuxième jour, on s'est arrêtés dans un petit resto et on a commandé un sandwich crevettes qui a l'air très appétissant. Le problème, c'est qu'on s'est aperçus par la suite que le même sandwich est servi à peu près partout et qu'il existe très peu de variantes. Exit le sandwich crevettes et feuille de laitue.

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    Sur notre petit réchaud, on arrive à cuisiner quelques légumes : carottes, tomates, champignons, pois gourmands. On trouve très facilement ces légumes soit dans les supérettes ouvertes tous les jours (parfois jusque 21 heures), soit en bordure de route dans des stands non surveillés (on choisit et on met les sous dans la boite). Du coup, on en fait notre menu favori, on prépare le soir une grande quantité, et on garde le reste pour le pique-nique du lendemain midi.

    courgettes suède

    La partie sud de la Suède est une région maraichère, les champs de fraise par exemple sont tellement répandus que nous en avons fait notre dessert préféré surtout avec de la crème fraiche en alternance avec les framboises qui se cueillent sur les bords de route.

    escargot de suède

    Là c'est une fausse piste, on ne mange pas d'escargot de Suède.

    suède, gateaux

    Pause goûter avec croissant, gâteau à la rhubarbe et biscuits. Les lieux touristiques, les musées, les châteaux offrent presque toujours un lieu pour se restaurer. Ce ne sont pas vraiment des restaurants, mais c'est en général moins cher, et si on a très faim le sandwich crevettes sera toujours proposé au menu.

    Comme nous n'avons pas (encore) de frigo dans nos sacoches de vélo, tous les jours nous devons trouver une supérette pour acheter du lait, des yaourts, de la crème fraiche (pour les fraises), des œufs ou du jambon. Dans le fond de nos sacoches, nous avons un paquet de riz et des pâtes en cas de pénurie. Tant que la situation n'est pas désespérée, on n'y touche pas et généralement ces provisions de secours reviennent en France intactes.

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    Et pour répondre à la question de Gilles (fidèle supporter de ce blog depuis les origines), j'ai bien regardé toutes les photos prises (au moins 500) en particulier lors des pauses repas et j'en déduis que nous avons surtout bu du café et du thé. Voici donc l'unique bière que nous avons bue en Suède.

    biere suède

  • Suède à vélo 2

    Avant de parcourir la Suède à vélo, j'avais dans l'idée que nous allions découvrir de grandes forêts de sapins, entrecoupées de lacs, entrevoir des rennes ou des élans. Certains suggéraient gentiment que nous allions surtout affronter des hordes de moustiques. Les moustiques ont été présents mais nettement moins féroces que les moustiques écossais et les seuls élans que nous avons pu apercevoir nous ont un peu déçus.

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    Contrairement à toutes nos prévisions, le temps a été très chaud. Nous avons même pu nous baigner à plusieurs reprises dans la mer Baltique. La côte méridionale de la Suède est très fréquentée, les vacanciers sont nombreux à venir en vacances en Scanie, la province du sud. Malgré l'affluence de touristes, nous n'avons jamais eu de problème à trouver une place de camping en suivant l'itinéraire de la mer Baltique.

    Nous avons passé 4 jours sur l'île d'Öland, une île très touristique. Nous l'avons beaucoup apprécié car il suffit de parcourir quelques kilomètres à vélo pour se retrouver dans la nature et découvrir de superbes paysages. De plus, on peut trouver des campings qui ne sont pas surpeuplés même en bord de mer.

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    camping Arvisk, près de Degerham, île d'Öland

    L'île d'Öland se parcourt facilement à vélo, la partie sud est très sauvage (Alvaret), l'absence d'arbres, la rareté de la végétation lui donne un caractère un peu étonnant pour un paysage scandinave.

    suède oland

    Nous avons fait un tour complet de l'île (140 kms de long) découvrant au hasard des routes l'un des 300 moulins qui tournent sur eux-mêmes, le mur de Gustav ou la forteresse d'Eketorp.

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    Mur de Karl Gustav

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    Fort d'Eketorp

    Cette balade de 4 jours sur l'île d'Öland a été comme une parenthèse pendant ce voyage en nous faisant découvrir une Suède que nous ne pouvions pas imaginer.

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  • Suède à vélo

    Retour de Suède où nous avons passé 4 semaines à vélo et premières impressions de voyage.

    La Suède est un pays idéal pour le voyage à vélo. On trouve de nombreuses voies cyclables, voies vertes, circuits balisés. Ainsi, nous avons suivi alternativement "the Baltic Sea Cycle Route" ou route de la mer Baltique (EuroVélo 10), le Cykelspåret, Banvallsleden ou Sverigeleden, et nous avons toujours été très tranquilles. Peu de circulation automobile sur ces itinéraires et des voies séparées pour les cyclistes dans les zones urbanisées. La cohabitation avec les automobilistes est extrêmement respectueuse. Le cycliste a pratiquement toujours la priorité lorsqu'il croise une route, la voie cyclable ne s'interrompt pas, ce sont les automobilistes qui s'arrêtent. On a vu des automobilistes attendre patiemment que l'on se décide à traverser la route alors que nous étions encore indécis sur l'itinéraire à suivre et que nous avions le pied à terre.

     

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    cykelsparet

    Grâce à ces réseaux balisés, on va de villages en villes, on découvre des châteaux, des ruines, des lacs, des forêts, des églises, des moulins, des vestiges de l'époque viking.

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    Par chance, la météo a été particulièrement favorable : nous n'avons eu que très peu de pluie contrairement à ce que nous avions envisagé compte tenu d'un premier séjour en Suède qui avait duré... 2 jours. Découragés par la pluie, nous avions fait demi-tour vers le Danemark plus ensoleillé.

    Les campings sont assez nombreux dans le sud du pays, provinces de Scanie, Blekinge et Småland. Nous n'avons jamais réservé d'avance puisque nous improvisons l'itinéraire au jour le jour. On trouve toujours de la place pour une tente et 2 cyclistes, même dans les régions touristiques comme l'île d'Öland ou dans les grandes villes comme Malmö. Généralement les campings sont équipés de lave-linge, sèche-linge, four micro-ondes, réfrigérateur, barbecue, piscine ... pour ceux qui en ont besoin !

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    Dans cette partie méridionale de la Suède, on trouve très facilement des supérettes pour s'approvisionner. Du coup, nous avons très peu de réserves dans nos sacoches, car ces supérettes sont ouvertes tous les jours jusque 20h00 ou 21h00 y compris samedi et dimanche. Dans le sud, de très nombreux stands sont installés au bord des routes avec framboises, fraises, courgettes, oeufs, confitures. Personne ne surveille ces stands en libre-service, chaque acheteur place l'argent dans une boite et note sur un cahier ce qu'il a acheté !

    suéde

    Pendant ces 3 semaines, nous avons parcouru plus de 1400 kms à vélo et nous avons surtout apprécié le contact avec la nature et les bords de mer, le calme et même le silence, les lacs, les forêts de sapins, les oiseaux et les petits animaux mais on n'a jamais vu de rennes malgré les panneaux qui l'annoncent. Voici pour les toutes premières impressions. D'ici quelques jours, on reviendra sur l'itinéraire suivi et les découvertes de ce pays.

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  • Une escapade à vélo

    Préambule : le titre de la note est inspiré de l'opération "Ma plus belle escapade en Poitou-Charentes". Du 13 mai au 28 octobre, le Comité régional du Tourisme (CRT) vous propose de partager vos photos sur twitter, instagram ou par mail avec le hashtag #escapadepch. Des lots sont à gagner : un Ipad, un séjour dans la région Poitou-Charentes, des entrées au Futuroscope, un panier garni de produits régionaux, etc.

    Notre escapade a duré quelques jours, où profitant d'un rayon de soleil, nous avons improvisé un voyage à vélo : Saintes-Bordeaux.

    Premier jour : Saintes-Royan-Le Verdon. Pour éviter la nationale, nous empruntons les petites routes de campagne. L'occasion de découvrir Rétaud (pause café), puis Thézac dont voici l'Eglise

    thezac, charente,

    Arrivée à Royan pour prendre le bac qui permet de traverser vers Le Verdon.

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    A l'arrivée au Verdon, on longe la piste cyclable pour trouver assez rapidement le camping du Royannais. La saison n'ayant pas commencé, on s'installe sans souci d'être dérangés par les voisins.

    jour 2 : Le Verdon-Hourtin. Cette étape nous permet de suivre la Vélodyssée, parfaitement fléchée. A Hourtin, nous faisons étape au camping les Ourmes (que l'on recommande : accueil sympa, prix abordable hors saison pour un 4*). Plongeon dans la piscine et soirée relax à la pizzeria du camping.

    jour 3 : Hourtin-Bordeaux par la voie cyclable qui relie Lacanau à Bordeaux. En chemin, nous croisons... 2 biches.

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    Sur cette piste cyclable, un arrêt possible à l'ancienne gare de St Médard en Jalles, transformée en café-restaurant. Nous arrivons au centre de Bordeaux après avoir un peu galéré comme toujours dans les grandes villes.

    jour 4 : journée de visite à Bordeaux.

    jour 5 : Départ de Bordeaux sous la pluie en passant devant le nouveau pont.

    bordeaux, pont

    La sortie de Bordeaux vers Lamarque par la D209 n'est pas un itinéraire idéal. Faute d'avoir trouvé mieux, nous cotoyons les automobilistes pendant quelques kilomètres le temps de trouver un itinéraire alternatif. Nous prenons le bac de Lamark à Blaye, accompagnés par 2 autres cyclovoyageurs que nous retrouverons au camping de Blaye. Il a plu toute la journée mais la soirée nous réserve une éclaircie, le temps d'admirer le coucher du soleil depuis la citadelle de Blaye.

    blaye

     

    jour 6 : nous quittons la citadelle de Blaye, destination Saintes toujours par les petites routes.

    blaye, citadelle

    Une voie verte nous permet d'atteindre Etauliers. Pause pique-nique sur la pelouse de l'Eglise de Salignac-de-Mirambeau. Nous photographions la corniche ornée de divers sujets gravés, dont la signification nous échappe un peu.

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    Comme nous avons pas mal trainé en route, nous décidons de rejoindre Jonzac pour prendre le train à destination de Saintes. Il s'agit d'un intercités sur la ligne Bordeaux-La Rochelle. Nous peinons à grimper les vélos plus la remorque dans le train pour découvrir qu'il y a déjà 2 autres vélos. Normalement, nous ne pouvons pas y rajouter nos vélos, mais impossible de faire marche arrière, le train a déjà démarré. Nous restons coincés à côté de nos vélos, espérant que le contrôleur sera indulgent.

    Un dernier cliché avant le retour à Poitiers. Si vous voulez faire la même boucle à vélo, compter environ 300 kms la plupart du temps en site protégé ou avec très peu de circulation. Carte à publier dès que Mr Vocivelo aura le temps.

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  • itinéraires

    Pour répondre aux questions de nos lecteurs, repérage en cours

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  • Premier congrès des bibliothécaires à vélo

    Voilà : je me lance dans un projet qui paraitra un peu fou à certains mais je ne pouvais pas passer à côté du premier congrès des bibliothécaires à vélo. En effet, deux bibliothécaires cyclistes finlandais ont lancé l'idée l'été dernier d'organiser un congrès de bibliothécaires à vélo!

    Je vois bien la tête de certains collègues quand j'évoque l'idée : ils se demandent comment un tel événement peut s'organiser et à quoi ça peut servir. L'idée de passer une partie de leurs vacances à pédaler avec d'autres bibliothécaires leur parait certainement un peu saugrenue. Personnellement, cette idée me convient mieux que de passer mes vacances allongée sur une plage le nez dans un bouquin. Ce qu'il en sortira? Pour l'instant, je ne sais pas trop, mais peut-être tout autant d'idées et de contacts qu'un colloque plus académique.

    De plus, ce congrès itinérant emprunte un parcours très sympa, la route à vélo de Copenhague à Berlin, soit 600 kms. Comme j'ai l'intention d'y participer, je suis intéressée par tout contact avec des bibliothécaires français ayant le même projet ou des associations de professionnels prêtes à soutenir ce projet (ABF, ADBU, ADBS, ADBDP, ADBGV ...). N'oubliez pas que le projet sera médiatisé sur internet, dans les réseaux sociaux et par la réalisation d'un documentaire.

    L'essentiel se trouve sur le site "Cycling for Libraries". Je relaierai ici les informations intéressantes. Pour commencer, voici une traduction de la note présentant le projet, note datée du 28 août 2010.

     

    Lancement du premier congrès international à vélo pour bibliothécaires et amoureux des bibliothèques – Bibliothécaires en route pour 2011!

     Traduction du message paru sur le site de Cycling for Libraries

    Kai Halttunen, DSocSci, professeur de sciences de l'information à Tampere, en Finlande

    Salut, je suis Kai, amoureux de la bicyclette et enseignant des Sciences de l'information à Tampere, en Finlande. Je voudrais vous inviter vous et vos collègues bibliothécaires à participer à un voyage à vélo différent et passionnant de Copenhague à Berlin au printemps-été 2011 – Tous à Vélo pour les bibliothèques! Avec une équipe enthousiaste de bibliothécaires passionné(e)s, nous allons organiser ce périple soutenu par les associations de bibliothécaires et par des collaborateurs de différents pays et je suis sûr que cela sera une expérience inoubliable pour vous tous qui aimez le vélo, les rassemblements, les échanges passionnés et visionnaires à propos des bibliothèques.

    Notre objectif est aussi d'apporter aux bibliothèques, aux personnels fortement impliqués et au travail qu'effectuent tous les bibliothécaires plus de publicité et de médiatisation. Nous voulons rendre cet événement public grâce à Internet, aux réseaux sociaux et à la réalisation d'un documentaire sur la mise en oeuvre de ce défi de 650 km à vélo.

    Nous savons tous que les bonnes idées naissent dans les cafés et les couloirs et non pas tant sur les bancs des amphithéâtres ni là où elles devraient naitre. C'est pourquoi nous nous lançons dans cette opération audacieuse de pédaler ensemble environ 10 jours - pour voir à quel genre de performances spectaculaires le personnel des bibliothèques peut parvenir par ses propres moyens. C'est un défi pour vous, et j'espère que vous l'accepterez. Tous à vélo pour les bibliothèques! La participation est ouverte à tous les bibliothécaires et à tous ceux qui s'intéressent au domaine des bibliothèques. Restez informés en suivant le site Cycling for Libraries ou la page Facebook.

    Kai Halttunen, Université de Tampere / Département d'études de l'information et des médias interactifs (INFIM), Finlande

  • Voyage à vélo (5)

    Samedi 31 juillet 2010

    En quittant Saugues, nous empruntons une petite route avec une halte à ND D'Estours, une église du XIIe perchée sur un rocher. Nous approchons des gorges de l'Allier à Prades.Pour y parvenir, une descente à 15%, je ne suis pas très rassurée à cause du poids du chargement et je freine en permanence. A Prades, nous constatons beaucoup d'activités autour de l'Allier, en particulier du canoë. Un chemin pour randonneurs porte le nom "les noisettes sauvages" qui évoque le pays de Robert Sabatier.

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    Nous continuons le voyage en longeant l'Allier sur 8 kms jusque St Arcons d'Allier puis nous remontons vers Rognac et ensuite Siaugues St Romain. L'étape d'aujourd'hui de 30 kms peut sembler très courte mais il a fait très chaud. Nous nous installons au camping qui est pratiquement vide et nous dirigeons vers Siaugues pour ... une bière. Nous y achetons le journal local "La Montagne".

    Retour au camping toujours vide, lorsque 3 motards (très grosses motos) s'installent juste à côté de nous. Je m'inquiète pour notre tranquillité, mais il s'avère qu'ils ont l'air plutôt calmes. Depuis Bâle, ils parcourent la France avec l'objectif de retrouver un ami qui propose des randonnées à cheval vers Montlieu-la-Garde (33). Leurs étapes n'ont rien à voir avec les nôtres : ils ont traversé la France en 2 jours. Mais comme nous, ils recherchent des itinéraires tranquilles et se renseignent sur l'Auvergne, la Dordogne, le Périgord. Sur une carte, ils entourent tous les lieux à voir dans la journée de demain : volcans d'Auvergne, Rocamadour, gorges de l'Allier,...

    Dimanche 1er août 2010

    Devant l'épicerie de Siaugues, nous sommes un peu ébahis de voir les voitures sur le parking moteur en marche (3 en 10 minutes) pendant que leur propriétaire achète le pain. En quittant Siaugues, une pancarte évoque Maurice Fombeure, que l'on connait bien dans la Vienne. Ecrivain né dans la Vienne, un musée lui est consacré à Bonneuil-Matours. Mais il a semble-t-il aussi passé ses vacances à Siaugues et la commune l'évoque très largement sur 3 pancartes.

    L'épicière qui a déjà repéré nos vélos hier soir nous affirme qu'on est courageux de parcourir la route à vélo. La suite lui donne raison : encore 8 kms de montée jusque Chantuzier et une vue sur les Monts d'Auvergne. A Vazeilles-Limandre, quatre ânes dans un pré mangent notre pain dur. Puis à Loudes, on cherche un endroit ombragé pour un pique-nique. On nous conseille un chouette endroit à la sortie de la ville où l'on se rend à vélo pour constater que le chouette endroit est en plein soleil au bord de la nationale avec des voitures qui circulent à grande vitesse. Repli à l'écart vers la ville sur un terrain de jeux pour enfants.

    Au départ de Loudes, on prend une petite route vers St Paulien, puis direction Chavagnac. La route grimpe tellement qu'on est obligés de pousser les vélos avec grande difficulté. En haut, on tente un raccourci en pointillé sur la carte. Michel assure qu'au pire le chemin descend sur une mauvaise pente. Gagné : la route est caillouteuse, les mains sur les freins, il faut faire très attention à ne pas tomber du vélo sur 3-4 kms. Je finis par préférer marcher à côté du vélo!

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    Arrivée à Vorey : le temps change et devient orageux. Au camping, on nous propose le seul emplacement libre près d'un mobil-home inoccupé. La tente est montée en 10 minutes et une heure après l'orage est passé.

    En ville, c'est la fête : bal populaire et soupe aux choux. Dans le camping, aussi il règne une atmosphère de fête. Une fois de plus, nous sommes un peu décalés. Ayant pédalé toute la journée, on voudrait bien dormir mais les campeurs de la caravane tout proche écoute la TV en continu depuis notre arrivée.

  • Prochain départ pour ...

    Lors de la journée des associations à Poitiers, nous avons rencontré Rémi et Adeline qui préparent leur voyage à vélo vers le Maroc. Le départ initialement prévu le 11 octobre a été retardé de quelques jours car leur tandem est en révision suite à quelques problème mécaniques.

    Vous pourrez suivre leur projet sur leur blog : à la découverte de l'eau-tre

  • Voyage à vélo (3)

    3e épisode des vacances à vélo 2010. Depuis hier soir, nous sommes arrivés dans l'Aubrac.

    Mercredi 28 juillet 2010

    Réveil à 8h grâce à la sirène des pompiers. Michel a déjà acheté le pain frais et le journal. Pendant le petit déjeuner, une voisine de caravane s'enquiert : "Alors vous faites tout à vélo?" Ben oui "Vous êtes courageux, faut être entraînés". Je me contente d'opiner silencieusement alors que je sais très bien que l'entraînement n'y est pour rien. Cette année, j'ai passé plus de temps dans le TGV que sur un vélo.

    A 11heures nous quittons le camping alors qu'il fait déjà chaud. Quelques courses à Laguiole : les voyages à vélo nous ont au moins appris une chose. Inutile de courir chercher le supermarché situé en périphérie des villes pour nos achats comme nous avions tendance à le faire dans nos premiers voyages à vélo : les tentations y sont nombreuses et la capacité de nos sacoches ne nous permet pas d'y déverser le contenu d'un caddie. Les commerces de proximité, boulangerie, épicerie et charcuterie suffisent largement à nos besoins.

    Départ vers St Urcize en Aubrac, la route monte encore. Nous essayons un raccourci pour éviter les voitures, l'idée n'est pas très bonne; c'est très caillouteux et ça monte encore plus. Nous persistons et retrouvons la route 3 kms plus loin. Du coup, nous abandonnons l'idée de faire un crochet par le village d'Aubrac pourtant conseillé par la responsable du camping de Laguiole.

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    Après quelques rencontres assez paisibles, nous arrivons à Nasbinals en Lozère.
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    Le camping est calme et nous nous installons entre 2 campings-cars. C'est aujourd'hui que nous ressentons la difficulté de l'étape d'hier. Nous nous endormons rapidement, hélas réveillés 1/2 heure plus tard par des promeneurs qui commentent à voix haute notre tente, les vélos que nous avons abrités sous une bache plastique. La discussion se prolonge, les promeneurs inconscients de nous tenir éveillés et nous attendant patiemment qu'ils en finissent pour pouvoir nous rendormir.


  • Les Colporteurs

    Samedi 3 avril à 11h02, Marine et Olivier ont quitté Poitiers pour un voyage à vélo autour du monde de 2 ans et demi! Amis, famille, cyclistes, une cinquantaine de personnes étaient présentes au départ, certains courageux les ont même accompagnés sous la pluie pour cette première étape. Georges de l'atelier Cyclamen assistait au départ de ces 2 vélos dont il a assuré le montage et tous les réglages.

     

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    Pour ceux qui voudraient voir le reportage de FR3, c'est ici à la 16e minute :  http://info.francetelevisions.fr/video-info/index-fr.php?id-video=514FA4909429442F8DC6F53C27088451_cafe_lpc_030420102011_F3

     

    Pour suivre leur périple, le blog les Colporteurs et pour en savoir plus sur le projet et les partenariats avec les écoles : les Colporteurs-le off

     

     

  • Départ imminent

    Plusieurs poitevins se préparent à quitter Poitiers pour un long voyage à vélo.

    - Poitiers-Vladivostok par François et Alexis. Départ officiel de Poitiers lundi 1er mars à 9h00, Place du Maréchal Leclerc. Leur blog enjamber l'horizon

    - Les Colporteurs se préparent à quitter Poitiers le 3 avril 2010 pour un tour du monde à vélo

    - En 2011, Lescentciels se lanceront à leur tour pour un tour du monde à vélo et en famille

     

    Ailleurs qu'à Poitiers :

    - PianoTrip, manifestation itinérante d'un piano-vélo en Europe, a annoncé son départ samedi 27 février à Annecy. En lire plus ici : (Le Dauphiné Liberé)

    - Cédric Michelas est parti aujourd'hui de Saillans dans la Drôme : suivre son périple sur le site kilomètres solidaires

    Ces cyclistes ne se contentent pas d'un voyage à vélo autour du monde, ils sont tous porteurs d'un projet original : partenariat avec des écoles pour enjamber l'horizon et les Colporteurs, opération solidaire pour kilomètres solidaires, manifestation culturelle pour PianoTrip. A suivre avec intérêt.

  • Du bonheur de pédaler

    Chapitre 3 : les p'tits bonheurs

    Mais qu'est-ce qui nous fait pédaler sans relache tous les étés pendant nos vacances au lieu de profiter du confort d'une location de vacances. Qu'est-ce qui nous fait préfèrer dormir sous la tente, la monter et la démonter tous les jours, dans des campings dont l'entretien laisse parfois à désirer?

    Pourquoi se nourrir tous les jours de fruits, tomates, sandwiches, cuire des pates tous les soirs accompagnées de sauce tomate en boite alors que l'on pourrait se payer le restaurant plus souvent.

    ...et pédaler, toujours pédaler, quelque soit le temps et le relief.

    Mais où courons-nous et pourquoi??

    Sûrement pour tous ces moments exceptionnels que l'on peut vivre grâce aux vélos et que l'on ne pourrait pas connaître dans une relative sécurité et tranquillité de vacances programmées.

    Un principe de base : on improvise mais tout s'arrange toujours.

    Un jour, nous arrivons sur un camping à 16h00 sur l'île de Wight. Il fait chaud (enfin c'est relatif car en Angleterre s'il fait chaud c'est pas non plus la canicule). Mais bon il fait chaud, on monte la tente, arrive un anglais qui nous dit : "Vous voulez quoi? thé, café?" Nous : "ben du thé s'il-vous-plait" (Moi je n'aime pas trop le thé mais je n'ose pas froisser les anglais). Et notre voisin de camping nous apporte 2 chaises (forcément des chaises on peut pas en avoir sur nos vélos) et 2 tasses de thé. Je ne crois pas qu'ils nous auraient fait la même proposition si on était arrivés au volant d'un 4x4...

    Un autre jour, il est midi et nous sommes arrêtés dans un pub anglais, arrive une cycliste qui nous demande "C'est à vous les vélos chargés? Vous allez où?" "Ben justement on cherche sur la carte un camping pour ce soir" "Venez dormir chez moi, il y a de la place". Elle nous inscrit son adresse à une trentaine de kms, numéro de téléphone et voilà une rencontre que l'on est pas près d'oublier parce qu'on a été très bien reçu sans avoir rien demandé. Dire que je m'inquiétais un peu car nous n'avions plus rien à manger dans nos sacoches, parce que c'était dimanche soir ... et qu'on ne voyait pas trop de campings dans la région. Quand on vous dit que tout s'arrange toujours, c'est pas plus compliqué.

    Il pleut? (ben oui en Angleterre), un abribus en pleine campagne nous permet d'attendre la fin de l'averse, un pub nous accueille le temps d'une bière, une expo nous permet de patienter (ici à Honfleur)

     

    On arrive trop tard sur le site très touristique des Needles, île de Wight. Bingo : l'accès aux voitures est fermé, on se faufile à vélo et on profite du site pour nous seuls.

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  • Galères sur la Manche

    Chapitre 2 : On me pose souvent la question au retour de voyage à vélo "Pas trop de galères?" Comme si le fait de faire du cyclocamping devait entraîner forcément des galères... alors que la vraie galère, c'est de rester dépendant de sa voiture pendant les vacances : le pire étant de charger les vélos sur la voiture (pour faire 10 kms à vélo sur l'île de ré?).

    Bref des galères pas vraiment, juste des moments un peu plus difficiles qui ne compromettent pas le voyage.

    Le mauvais souvenir a été le passage du Pont de Normandie à vélo. Une voie cyclable existe sur le pont qui pourrait faire croire aux cyclistes que l'on peut s'y engager sans problèmes. Et pourtant, je ne recommanderai cette "promenade" à aucun cycliste : la voie cyclable très étroite n'est pas protégée de la circulation, le vent violent ce jour-là (mais j'imagine que cela doit se produire souvent) plus les voitures et camions qui vous frôlent à très grande vitesse, tout cela contribue à rendre peu recommandable cette traversée. D'autant plus qu'à l'arrivée sur le Havre, vous avez le choix entre l'autoroute ou une voie cyclable de quelques kms qui vous lâche en pleine zone industrielle : reste environ 4-5 kms de route à circuler à nouveau avec des camions qui n'ont pas l'espace nécessaire pour doubler un vélo mais le font malgré tout car ils n'ont pas trop le temps de patienter derrière les cyclistes.

    Il y a aussi parfois des moments un peu délicats où l'on se demande si l'on va finir par dénicher un camping pour planter la tente, si la supérette sera ouverte pour acheter de quoi manger ou si l'on pourra se mettre à l'abri de la pluie. Mais c'est vraiment de l'anecdote.

    Point de vue technique : on a juste changé une chaîne dont un maillon menaçait de s'ouvrir. On a d'abord trouvé des ouvriers qui nous ont prêté un outil pour resserrer provisoirement le maillon de la chaîne, puis 3 kms plus loin un vélociste (à Villedieu-les-Poêles) qui nous a changé la chaîne de vélo promptement et très efficacement.

    On n'a pas été malade même après avoir englouti des tonnes de scones anglais accompagnés de clotted cream, on a constaté une seule chute de vélo sans gravité, alors des galères? non décidément je n'en vois pas. Demain je vous parle des p'tits bonheurs en voyage.

     

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  • Les rives de la Manche à vélo

    Chapitre 1 : le trajet

    Pendant 3 semaines, nous avons parcouru à vélo les rives de la Manche. De retour à Poitiers, c'est l'heure d'un petit bilan pour des vacances un peu différentes.

    L'enjeu de départ : ne pas utiliser la voiture pendant nos vacances et se déplacer uniquement à vélo ou en transport en commun. Nous avons donc utilisé le TER au départ de Poitiers pour rejoindre Caen, ensuite le vélo de Caen à Dieppe, ferry pour Angleterre, puis vélo de New Haven à Southampton, ferry vers l'île de Wight, vélo sur l'île de Wight, retour en Angleterre, vélo vers la New Forest puis départ de Poole en ferry vers Cherbourg, puis Cherbourg-Tours à vélo et enfin Tours-Poitiers en TER. Au total, 1101 kms à vélo, le reste en TER ou en ferry. Heureusement pour moi, les vélos ne sont pas autorisés dans le tunnel sous la Manche. Sinon, je suis à peu près sûre que Michel voudrait tester juste pour le fun.

    Par ailleurs, nous emportons tout le matériel de camping pour être autonome. Nous avons planté la tente tous les soirs pendant 3 semaines dans un camping différent ce qui constitue un bon échantillon de campings en tout genre : depuis le 3 étoiles avec piscine repéré avec le guide Michelin (mais la piscine nous sert à rien on est trop fatigués pour nager après avoir pédalé toute la journée) jusqu'au camping qui nous a recueilli à 22h30 sous la pluie en sortant du ferry Dieppe-New Haven et pour lequel nous avons découvert notre environnement le lendemain matin au réveil :

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    Les routes : pas de routes nationales évidemment. Donc uniquement des petites routes départementales peu fréquentées voire ignorées par les automobilistes, des véloroutes (voies ferrées réaménagées pour les piétons et les cyclistes), des voies vertes, des pistes cyclables, des chemins...

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    à suivre dans le chapitre 2 : demain, je réponds à la question "Et des galères? vous en rencontrez pas trop?"