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  • Lettre ouverte aux candidats à l'élection présidentielle

    Etant donné que nous ne voyons que peu de choses dans la campagne actuelle sur un sujet qui nous tient à coeur, je me suis permis d'envoyer le petit courrier joint à notre futur(e) président(e).
    Je ne manquerai pas de vous tenir informé des réponses ....
    Mimi & Jolly

    Lettre envoyée par mail ce mardi 27 mars:

    Lettre ouverte aux candidats à l’élection présidentielle Mmes MG. Buffet, A. Laguiller, S. Royal, D. Voynet et Mrs F. Bayrou, O. Besancenot, J. Bové, JM. Le Pen, F. Nihous, N. Sarkozy , G . Schivardi, P. de Villiers :


    A l’heure de faire le choix d’un nouveau président pour la France et alors que les principaux sujets qui reviennent dans la campagne pour l’élection tournent autour des questions de Santé publique, de l’Environnement et de la Sécurité, un grand oublié de la campagne me semble être le « vélo utilitaire » qui sans résoudre tous ces problèmes, y apporterait une amélioration sensible sans un effort important de la nation.

    En effet, si l’on se réfère aux nombreux rapports, colloques, journées d’études etc… sur le sujet ainsi qu’en particulier, au dernier rapport remis par Mme LE BRETHON en 2004 au premier ministre de l’époque Mr RAFFARIN, « Propositions pour encourager le développement de la bicyclette en France » , un usage de la bicyclette à titre utilitaire (trajet maison / travail, courses de proximité, petits déplacements …) a des effets positifs sur :
    · la santé publique
    Un usage même modéré du vélo, a des effets positifs sur l’obésité qui est présentée comme le futur fléau touchant la population française et qui déjà concerne près de 10 % de nos concitoyens.
    Cet usage permet également de lutter efficacement contre les maladies coronariennes qui sont citées par les scientifiques comme une des premières causes de mortalité dans notre pays. Ainsi, l’usage régulier de la bicyclette contribue à une « réduction de 50% du risque de contracter une cardiopathie coronarienne » (source rapport Le Brethon).
    Il est démontré que sur l’un des grands thèmes de santé publique qui fait la une des actions des gouvernements depuis de nombreuses années, à savoir le tabagisme, la pratique d’un exercice physique régulier, et le vélo au quotidien est l’un des moyens facilement utilisables, participe à rendre le sevrage au tabac plus facile et plus efficace.
    Enfin, toutes les études le montrent, l’usage de la bicyclette au quotidien augmente le niveau moyen de la santé publique en réduisant le taux de cholestérol, augmentant les défenses immunitaires, réduisant le recours aux anxiogènes, réduisant le taux de suicides dans la population, réduisant le nombre de certains cancers etc.. etc…
    Il est certain, au vu de ces études, que le trou de la Sécurité Sociale , dont chacun d’entre vous s’accorde à dire qu’il est de moins en moins vivable pour notre pays, s’il n’en était pas comblé, ne se porterait que mieux si nos concitoyens se mettaient à pratiquer un exercice minimum et le vélo utilitaire est une des réponses que l’on peut apporter avec un investissement réduit pour la nation.
    · le développement durable
    Les cris d’alarme des scientifiques du monde entier n’ont plus besoin d’être relayés pour que chacun sache que nous ne pouvons plus continuer ainsi à maltraiter la terre sans aller au devant de catastrophes dont nul ne peut prédire l’ampleur mais que tous certifient imminentes. Et les transports constituent une part important de l’empreinte négative qu’apporte l’homme sur son environnement.
    Le transfert d’une partie des transports journaliers de l’automobile vers la bicyclette permettrait de réduire sensiblement la pollution engendrée par ce mode de transport, notamment dans les villes, là où elle se fait le plus ressentir au quotidien.
    Outre son côté évident de réduction des émissions de gaz à effet de serre, l’utilisation de la bicyclette répond également à la demande des Français de la réduction de la pollution sonore de nos villes, citée comme une des premières agressions ressenties par bon nombre de nos concitoyens. Il n’est que de voyager dans certains de nos pays voisins pour se rendre compte combien le déplacement de milliers de personnes peut se faire dans le silence en utilisant le vélo.
    Et ceci sans prendre en compte l’effet militant généré par ce geste concret qui amène l’utilisateur du vélo à réfléchir au quotidien sur les autres impacts de ses actions.
    Enfin dans ce domaine, l’usage du vélo participe à la réduction de la consommation énergétique de la France encore aujourd’hui soumise aux bons vouloirs des fournisseurs de pétrole.
    · la sécurité routière
    Par sa vitesse modérée, le vélo est un facteur de la diminution notable du nombre et de la gravité des accidents de la circulation en agglomération.
    Le risque pour le piéton d’être tué dans un accident avec un vélo est sans comparaison avec ce qu’il est lors d’un choc avec une voiture.
    L’usage du vélo en agglomération est donc un facteur important pour l’augmentation de la sécurité.
    · Les dépenses d’infrastructures
    Les infrastructures urbaines indispensables pour amener une part importante de la population à l’usage du vélo dans leur vie de tous les jours permettent une économie importante pour la collectivité si l’on compare à ce qui est fait aujourd’hui pour la voiture. Une piste cyclable protégée en ville coûte 0,2 à 0,5 M€ le km contre plus de 100 pour une autoroute urbaine, un parking abrité pour vélo coûte moins de 300 € l’emplacement contre plusieurs dizaines de milliers d’euros l’emplacement pour un parking sous-terrain à voitures, les frais d’entretien d’une piste cyclable sont sans commune mesure avec ceux d’une rue supportant les poids de centaines de voitures chaque jour, etc etc….

    On voit donc que tous ces problèmes plus ou moins déclarés causes nationales ces dernières décennies, trouvent une partie de leur réponse en incitant simplement les Français à laisser leur voiture au garage le matin et à prendre leur vélo pour aller travailler ou faire les 500 m qui les séparent de la boulangerie !

    Hors rien ou si peu n’est fait pour promouvoir ni favoriser le vélo utilitaire auprès de nos concitoyens :
    · le rapport Le Brethon est resté lettre morte depuis sa remise début 2004
    · la nomination d’un Monsieur Vélo a fait naître quelques espoirs mais à ma connaissance rien de concret n’a été mis en œuvre depuis cette nomination.

    A contrario, on voit même l’Etat inciter à une utilisation encore plus intensive de la voiture, au travers des primes à la voiture propre, voiture moins polluante il est vrai, mais polluante tout de même et qui ne répond qu’à une partie des enjeux qui attendent notre pays et que tous les politiques annoncent à grand renfort de discours.
    En sachant qu’un des obstacles majeurs à l’utilisation du vélo en ville est aujourd’hui l’insécurité à circuler et en particulier le danger que représente l’automobiliste face au cycliste, et au moment du choix possible entre une société construite sur le tout (ou presque) voiture en ville et une société s’ouvrant vers d’autres modes de transports, ma question sera donc très simple :
    Si vous êtes élu au terme de la campagne actuelle, quelle politique et quelles mesures concrètes vous engagez-vous à mettre en place à court terme et à moyen terme pour inciter et aider les Français à abandonner leur voiture et à se mettre au vélo dans leurs activités journalières?

    Parmi les mesures possibles, on peut imaginer des plus extrêmes telles que
    Ø l’interdiction de toutes les voitures dans les centres ville,
    Ø l’augmentation sensible des contraintes financières sur les voitures en ville (péages, amendes élevées en cas d’infraction…)
    aux plus douces telles que
    Ø une prime à l’achat d’un vélo ou un bonus fiscal en cas d’utilisation d’un mode régulier de transport respectant la ville
    en passant par une véritable politique du « se transporter autrement en ville »
    Ø en contraignant les villes par la loi à mettre en œuvre des infrastructures adaptées,
    Ø en déclarant l’utilisation de la bicyclette cause de santé publique,
    Ø en promouvant l’usage de la bicyclette partout où cela peut apporter un plus,
    Ø en commençant, pourquoi pas, vous même par donner l’exemple.

    A quand un Président de la France, dynamique et en bonne santé … à vélo ?

    Merci du temps passé à me répondre et bon courage à tous.

    M. le 27 mars 2007

  • Grosse frayeur

    Bonjour,
    Je vais vous raconter la peur bleue qui m’est arrivée la semaine dernière lorsque j’ai découvert que …
    Mais d’abord laissez-moi me présenter : je m’appelle Albert Camus. Je ne sais pas très bien pourquoi on m’a baptisé ainsi mais si j’ai bien compris c’était le nom d’un célèbre homme qui avait des tas d’idées qu’il écrivait dans des livres. C’est drôle de nous donner des noms d’hommes célèbres comme cela mais c’est ainsi.

    Je vis depuis toujours au bord de la rivière et m’entends plutôt bien avec elle, même si nous n’avons pas les mêmes centres d’intérêts et si de temps en temps elle sort de son lit et vient me lécher les pieds. Je ne me suis pas toujours appelée ainsi, et il n’y a pas si longtemps encore j’étais connue sous le nom de Gué aux Roseaux. Moi je trouve ça plus joli mais il est vrai aussi que des roseaux il n’y en a plus depuis bien longtemps, ni de gué non plus d’ailleurs, et c’était bien avant encore, quand ils ont construit le pont.

    Bref, je suis Albert Camus et le resterai jusqu’à ce qu’ils décident de me changer encore de nom.
    Mais ce n’est pas de là qu’est venue ma frayeur.

    En fait j’étais même plutôt contente de moi il y a quelques semaines quand je les ai vu arriver avec leurs camions et leurs pelleteuses, j’ai rapidement compris que j’avais le droit à un petit lifting et à une nouvelle robe. Il faut dire aussi que je commençais à en avoir besoin. Autrefois, au début de ma vie, toutes ces finitions n’existaient pas et je n’étais faite que de sable et de cailloux qui se transformaient en boue quand il pleuvait ou que la rivière faisait des siennes. Et alors, quelques brouettes de cailloux suffisaient à me refaire une santé. Ça ne durait pas bien longtemps mais c’était tout ce qu’on m’offrait.

    Puis est venu le temps du bitume et là tout a changé. D’abord, la rivière sort de moins en moins souvent de son lit et donc me crée de moins en moins de soucis. Il parait qu’elle « est canalisée en aval » c’est ce que j’ai entendu quand ils sont venus faire le discours pour me changer de nom. J’ai pas tout compris mais en tout cas depuis ça va mieux de ce côté là. Et puis ce bitume, même si ce n’est pas très agréable côté odeur quand ils me le mettent sur le dos, est quand même beaucoup plus agréable pour les hommes qui m’utilisent. Juste un p’tit reproche : maintenant avec le bitume, je suis devenue imperméable et donc l’eau ne m’irrigue plus et il a fallu me barder de tuyaux pour écouler les eaux de la pluie et pour passer les tuyaux ils ont dû me parcourir de profondes tranchées et là, je peux vous dire que je ne suis plus à la fête. Ça fait mal. Mais souvent ça ne dure pas longtemps donc il suffit de prendre son mal en patience.

    Enfin, bref, je m’égare.

    Donc nous en étions là avec les camions et les pelleteuses qui sont arrivées et m’ont refait une beauté. Ils ont retiré le vieux bitume sur toute ma longueur et cette fois sans creuser trop profond, et l’ont remplacé par un tout neuf, tout noir et tout propre. Même mes copains les trottoirs ont été refaits de neuf. Eux ont eu le droit à des petits pavés roses et bleus. Ce qui va bien avec mon noir.

    Puis sont arrivés les peintres avec leur drôle de machine. D’habitude, ils se contentent de me faire une jolie ligne blanche au milieu avec une drôle de machine mais là en plus ils ont recommencé au début en rajoutant une ligne de pointillés de chaque côté. Et c’est là que j’ai vraiment eu peur. Il faut dire que dernièrement il m’était tombé dessus un papier que les hommes appellent publicité et qui proposait de « découper le talon suivant le pointillé et de renvoyer le bon à l’aide de l’enveloppe jointe » ! et surtout montrait une affreuse grosse paire de ciseaux en train de découper le bon suivant le pointillé. Au secours, ces pointillés c’est pour me découper et me mettre dans l’enveloppe.

    Je ne vous raconte pas la nuit que j’ai passé !

    Mes deux bandes de chaque côté n’ont pas arrêté de pleurer en disant qu’elles ne voulaient pas être séparées du reste de la rue. Que c’était pas juste. Qu’on venait juste de nous mettre ensemble et qu’on résisterait, qu’ils ne pouvaient pas faire ça Etc.. etc…
    Enfin bon, on était tous très inquiets le lendemain matin quand ils sont revenus avec leurs machines, mais on a été vite rassurés car pas de gros ciseaux en vue mais plutôt leur machine à peinture, et ils ont recommencé à faire des petits dessins ma foi que je trouve plutôt jolis , tout le long des deux bandes des côtés. Ouf, il semble que nous soyons sauvés ! Quel soulagement pour tous.

    Et voilà, maintenant ça va mieux. On a bien compris que personne ne voulait nous séparer et que nous serons encore longtemps ensemble.
    Tout irait donc très bien si un peu de jalousie ne s’était installée entre les deux bandes de côté et le reste de la rue car en fait ces deux bandes sont réservées aux petits vélos et il faut dire que pour la rue c’est bien plus agréable de supporter des vélos que ces grosses voitures qui nous écrasent à chaque passage, et encore je ne parle pas des camions qui à chaque fois nous cassent les reins, heureusement que nous habitons en ville et qu’il y a moins de camions mais j’ai un cousin qui traverse la campagne et qui n’est pas à la fête tous les jours de ce côté là. Chacun sa misère pas vrai ?

    Mais surtout, ce qui est horrible avec les voitures ce sont les odeurs. Le truc qui les fait avancer là, c’est la cata. Et le pire c’est que de temps en temps, ça pleure un peu par en dessous et je peux vous dire que leurs larmes quand ça vous tombe dessus, c’est tout gras, ça pue littéralement, ça rentre entre mes pores et c’est quasiment impossible à nettoyer. C’est noir et ça colle partout.
    Bref, les deux côtés rigolent un peu et se moquent du passage des voitures sur mon centre. Sans compter que avec les beaux jours qui arrivent, les petites jeunes filles ont des robes de plus en plus courtes, et là les deux côtés sont aux anges.

    Donc vous qui utilisez votre voiture ou votre camion, pensez un peu à nous les pauvres rues que vous écrasez et pensez de temps en temps à prendre votre vélo surtout si vous êtes jeunes et en mini jupe !
    Et vous les cyclistes, si d’aventure quelque voiture vient à se poser sur votre piste, avant de trop pester contre cet intrus qui vous force à un écart, pensez que c’est peut-être votre piste qui l’a mise là pour faire un peu profiter de votre passage le centre de la rue qui ne voit que camions et voitures, surtout si vous êtes une jeune cycliste en mini jupe !

  • Véloroute

    Nous sommes très intéressés par les projets de véloroutes et voies vertes qui sont initiés un peu partout en France. En février dernier, Michel a pu assister à une réunion de concertation (institutionnels, associations) pour un tronçon de la transeuropéenne qui passera dans les régions Centre et Poitou-Charentes. D'après ce que j'ai compris, la transeuropéenne ne passera pas dans la Vienne, il parait que ça n'intéresse pas les élus.

    Dans la région Centre, le sujet est traité avec enthousiasme, témoin le projet Loire à vélo, Eurovélo6. Au point qu'il a généré un malentendu. En effet, Gilles me communique cette info du Monde : près de Tours, les randonneurs ont découvert leur GR, le GR3 bétonné et bitumé sur plusieurs kilomètres. Promouvoir le vélo (voies vertes, etc...) certes, mais au détriment des randonneurs ?

  • Mythologies 2007

    D'après le Nouvel Obs de cette semaine, les objets culte de l'année 2007 seraient : le téléphone portable, le 4x4, le sushi, le SMS, le GPS, la capsule Nespresso, les produits équitables, le tailleur rouge (ou blanc à l'occasion), le patch, le digicode, et ... le vélo en ville.
    Ah, je n'ai pas tout ça : pas de téléphone portable, pas de sms, pas de tailleur rouge, pas de digicode, pas de capsule Nespresso, juste un vélo en ville et ... de temps en temps une tablette de chocolat équitable. Je ne crois pas aux mythes et je vais suspendre mon abonnement au Nouvel Obs : trop de pub pour des voitures hors normes.

  • Sondage exclusif

    Sondage exclusif réalisé auprès d’un échantillon représentatif de 1 personne représentant la moyenne des Français de plus de huit ans pratiquant le vélo.
    A la question « Selon vous, quels sont les bienfaits associés à l’usage de la bicyclette utilitaire ? » les Français répondent (plusieurs réponses possibles)

    · ça me met de bonne humeur...................................100 %
    · je fais un geste pour l’environnement.......................100 %
    · j’économise des euros.............................................100 %
    · ça entretient ma forme............................................100 %
    · ça me dégage des soucis d’entretien d’une voiture.....100 %

    Au vu de ces résultats, un constat s’impose :

    MAIS QU’ATENDENT LES AUTRES POUR S’Y METTRE ?

  • Le trajet à vélo de Gilles

    Dans la série, itinéraire malin à Poitiers, voici l'itinéraire communiqué par Gilles. Ça a l'air compliqué, mais pas du tout. Et je témoigne que Gilles arrive le matin non essouflé, pas du tout transpirant, et les cheveux à peine décoiffés par le vent.

    Mon trajet à vélo

    Je suis arrivé depuis maintenant presque trois ans à Poitiers et dès mon installation je m’étais dit : « la ville est à taille humaine, je rêve d’avoir des mollets musclés donc je vais aller au travail à vélo ». Habitant en centre ville à trois kilomètres seulement de mon lieu de travail situé sur le campus universitaire cela ne semblait pas relever de l’exploit. Et pourtant il m’a fallu presque deux ans pour me décider … J’ai pendant longtemps trouvé de bonnes excuses pour prendre ma voiture. Pour ceux qui manqueraient d’imagination et auraient des collègues cyclistes qui les regardent de travers sur le parking de leur boulot, en voici d’ailleurs quelques unes :
    - Beh y pleut aujourd’hui ( à utiliser même si le ciel est tout juste un peu chargé et que la météo prévoit du grand beau temps)
    - Ce soir je travaille tard (à utiliser même si vous ne devez sortir qu’un quart d’heure après votre horaire habituel)
    - Mon pantalon est blanc je risque de le salir (mais là il faut que le blanc vous aille …)
    - J’ai un peu mal au genoux ( il faudra dans la journée grimacer de temps à autre en portant la main sur le genou – cela suppose aussi de toujours choisir le même sinon on pourra vous soupçonner de mensonge…)
    - J’aurais bien pris mon vélo mais ce soir je dois porter la voiture au garage
    - A Poitiers toutes les rues elles montent et pis elles sont étroites et les automobilistes y font rien que me frôler (ne pas hésiter alors à frôler vous même les cyclistes quand vous êtes en voiture pour donner encore plus de poids à cette excuse… non là je plaisante bien sûr)
    - Mince où est-ce que j’ai mis la clé de mon antivol ? ( nécessite de ne pas avoir un antivol à code…)
    - C’est la journée sans voiture aujourd’hui je ne vais pas faire comme tout le monde non mais !

    Finalement, à l’occasion d’un changement d’appartement, et grâce à l’exemple quasi-quotidien d’une collègue admirable, j’ai commencé à prendre mon vélo et là j’ai découvert des choses simples mais essentielles :
    - La sensation du vent dans les cheveux ( vu leur chute accélérée, j’ai bien fait de m’y mettre dès maintenant…)
    - Le plaisir de dépasser les files interminables de voitures bloquées Faubourg du Pont-Neuf ( on peut exprimer sa joie en jouant de la sonnette et en faisant des clins d’œil aux pauvres automobilistes coincés depuis 20 minutes mais cela suppose de pouvoir pédaler vite en cas de réaction agressive…)
    - Le plaisir de ne pas faire le plein toutes les semaines

    Pour les pictaviens du Centre-ville qui travaillent à l’est de la ville (quartier Université / CHU), voici le parcours que j’utilise et qui me permet de limiter au maximum mes efforts et surtout d’éviter le trafic automobile :

    Pas de difficulté pour quitter le plateau puisque ça descend mais ensuite se pose un problème : le Faubourg du Pont-Neuf est non seulement surchargé mais il est particulièrement étroit. Si vous passez par là, vous risquez d’avoir 150 voitures piaffant derrière vous et prenant tous les risques ( risques en ce qui vous concerne bien entendu….. pour vous dépasser et arriver ainsi 22 secondes plus tôt au travail). La solution que j’ai adopté est donc de passer par le Pont saint Cyprien puis la rue Pasteur qui est ouverte dans ce sens à la circulation des vélos. Là une centaine de mètres après son début, je tourne à droite et prends le chemin de la Brouette du vinaigrier. La pente est rude donc je pose pied à terre pendant une centaine de mètres jusqu’à l’avenue des Terrasses ( A partir de là, tout est plat ou presque !!!) où je prends sur ma gauche. Le parcours se poursuit par la rue de la Brouette du vinaigrier. Arrivé rue de la Chatonnerie je tourne à droite puis première à gauche pour prendre la rue Paul Painlevé rue de la Plaine où je passe devant le dépôt de bus des Rapides du Poitou. Tout cela m’amène Route de Gençay, elle aussi fort fréquentée le matin. Je ne fais que la traverser et à vingt mètres sur ma droite je prends un petit passage qui m’amène dans un quartier beaucoup plus calme. Un panneau bricolé , dont le côté artisanal me fait fortement soupçonner qu’il a été installé par un riverain irascible affirme que ce passage est interdit au vélo mais je l’ignore quotidiennement et je n’ai jamais eu aucune remarque de qui que ce soit. J’arrive alors rue Emile Zola , je tourne deuxième rue sur ma gauche (rue des villas). Je prends alors sur ma droite la route de Nouaillé puis presque tout de suite sur ma gauche rue de la Gibauderie. Je passe alors devant le Lycée Camille Guérin pour rejoindre l’avenue du 11 Novembre qui sur la gauche nous amène très rapidement vers le CHU et l’Université.

  • Ode à la bicyclette

    Pour bien commencer le week-end, un poème de Neruda adressé par Jean-Pierre, cyclo-lecteur :


    ODE À LA BICYCLETTE


    J’allais sur le chemin crépitant :
    le soleil s’égrenait comme maïs ardent
    et la terre chaleureuse était un cercle infini
    avec un ciel là-haut, azur, inhabité.


    Passèrent près de moi les bicyclettes,
    les uniques insectes
    de cette minute sèche de l’été,
    discrètes, véloces, transparentes :
    elles m’ont semblé simples mouvements de l’air.


    Ouvriers et filles allaient aux usines,
    livrant leurs yeux à l’été,
    leur tête au ciel, assis
    sur les élytres des vertigineuses
    bicyclettes qui sifflaient passant
    ponts, rosiers, ronces
    et midi.


    J’ai pensé au soir, quand les jeunes se lavent
    chantent, mangent, lèvent un verre de vin
    en l’honneur de l’amour et de la vie,
    et qu’à la porte attend la bicyclette,
    immobile parce que son âme
    n’était que de mouvement,
    et, tombée là, elle n’est pas
    insecte transparent qui parcourt l’été,
    mais squelette froid
    qui seulement retrouve un corps errant
    avec l’urgence et la lumière,
    c’est-à-dire avec la
    résurrection de chaque jour.


    Pablo NERUDA
    (Troisième livre des odes, trad. Jean-Francis Reille)




    podcast


    La musique est extraite de :
    "Canto general", musique : Mikis Theodorakis, textes : Pablo Neruda, concert du 12 juin 2004 à Poitiers par 600 choristes de la Vienne

  • Mardi 13 mars

    Beau temps sur toute la France et premier jour de sortie d'hiver où je fais l'aller et le retour sans éclairage.
    Bon, il faut dire que ce soir je suis sorti plus tôt du bureau et que c'était un peu limite à l'arrivée, mais de toutes les façons mes batteries étaient à plat. Eh oui, c'est toujours le cordonnier .... Donc sans éclairage un peu contraint mais sans éclairage quand même. Le printemps arrive !
    Cela étant je suis super content, car grâce à Carnets d'Aventures (voir le Coup de Coeur du week end) nous avions vu que Décathlon proposait des jambières pour couvrir les pieds en cas de pluie, et j'ai fait un saut au Décat de Poitiers et IL Y EN AVAIT ! Deux paires qui sont maintenant dans le garage et qu'on vient d'essayer. "Pas très seyant" dit Mme Vocivélo mais quand il pleut, personne ne doit regarder à ce genre de choses. J'en serai presque à dire "Vivement la pluie" pour pouvoir les essayer....
    A la prochaine averse pour un avis.

  • Super coup de coeur du week end

    Monsieur Vocivélo a été plus que conquis par le hors série n° 2 de « Carnets d’Aventures » qui est consacré au voyage à vélo : comment se préparer, quel vélo choisir, sacoches ou remorque … et de tous les témoignages recueillis auprès des petits et grands voyageurs à vélo. Un numéro chaudement recommandé par Vocivélo et à mettre entre tous les guidons. Génial !
    Du coup j’ai aussi acheté le N° 7 de « Carnets d’Aventures » et là, oh surprise, j’ai découvert que notre voyage aux Lofoten , non seulement était sûrement un des meilleurs souvenirs de l’équipe Vocivélo, mais en plus était digne de figurer dans les revues à faire rêver les aficionados de l’aventure puisque sous la signature de Pascal Vidal et Virginie Droniou on y trouve le récit de ce que nous avons fait ! Même trajet (ça c’est facile, il n’y a qu’une route !), même remorque , jusqu’au drapeau breton sur la remorque qui était identique!
    Comme Monsieur Jourdain, Mme et Mr Vocivélo auraient donc fait de l’aventure presque extrême sans le savoir?

    Une seule petite déception cependant, on y apprend que contrairement à l’espoir suscité par une traduction un peu hasardeuse d’un article pas du tout scientifique (voir l’article «Vélo et sexualité» paru le 21 sept 06 et les communiqués qui suivent) des études très sérieuses cette fois (Effect of bicycle saddle design on the pressure to perineum of the bicyclist …), la pratique assidue du vélo pouvait conduire à des troubles de l’érection et à une diminution de la sensibilité des organes génitaux. Dans 10 à 70% des cas, les cyclistes souffrent d’engourdissement et de diminution des sensations péniennes et clitoridiennes !
    Ben nous v’la bien : Heureusement l’article nous dit aussi que ces petits désagréments sont dans tous les cas réversibles au bout de quelques jours voire semaines pour les cas les plus graves. Ouf, ça va mieux !
    Pour tous les amoureux de la bicyclette et des petits et grands voyages, on ne saurait trop vous recommander donc ces deux numéros passionnants.
    Attention tout de même, le risque est très grand de vouloir un jour transformer un rêve en réalité, et une fois qu’on y a mis le petit bout du pneu ….

  • NISSAN ; trop c’est trop !

    NISSAN ; trop c’est trop !
    Avez-vous lu les slogans publicitaires que nous a concocté NISSAN pour la sortie de leur nouveau baroudeur des villes le QASHQAI ? : « Affronter la ville », « Affirmer votre attitude urbaine », « Relevez le défi de la vie urbaine » et surtout « Le premier crossover qui fait de la ville un terrain de jeu » qui moi me fait monter la moutarde au nez.
    Que signifie « faire de la ville un terrain de jeu » et avec qui les Qashqaillotes vont-ils bien pouvoir jouer en ville ? Et bien les pubs qui passent en boucle à la télé et que l’on peut visualiser à loisir pour les détailler sur le site NISSAN France nous le disent sans détour : c’est passer sur les trottoirs, se garer où bon leur semble, éclabousser les méchants piétons, effrayer tous ces bonhommes qui se risquent sur la rue et les trottoirs et osent défier le nouveau roi de la ville : les petits vieux, les travailleurs de la voirie, les enfants, bref tout ce qui agresse les grosses gentilles voitures et les empêche de rouler à la vitesse de l’avion. Mais rassurez-vous, avec le Qmachin , vous volerez au-dessus de tout ça.
    Seul mauvais élève des villes que je n’ai pas vu dans leur pub ; le cycliste. Ou alors je n’ai pas bien regardé, ou alors le vélo serait l’ami des Qashqaillotes ?
    Allons nous laisser passer un tel appel à la violence routière en ville sans réagir et quelle pourrait-être une réponse ?
    Si la ville devient terrain de jeu, je me propose d’utiliser mes armes et sans aller jusqu’à la rayure systématique de tous les Qashqai à portée de canif , je dégonflerais bien quelques pneus en déposant une petite étiquette sur le pare-brise du genre « Perdu – J’arriverai avant toi ».
    Que fait le BVP face à une telle agression ? Que dit la prévention routière ? Que fait le Ministère des transports qui par ailleurs dépense des centaines d’euros (ils me semblent en effet bien timides dans leur lutte) pour lutter contre l’augmentation des accidents en ville contre les piétons et les cyclistes par les … voitures ?

  • Première sortie de ..... printemps (?)

    Ca y est !
    Dimanche 4 mars, Vocivelo au grand complet a fait sa première sortie de sortie d'hiver. Un peu moins de 2 h dans la campagne autour de Poitiers, au milieu des premières fleurs qui pointent le bout de leur pétales et (presque) loin des voitures. Un grande bouffée d'oxygène. Dommage que le soleil ne se soit vraiment montré que sur la toute fin du parcours même s'il brille depuis.
    L'espoir renaît, profitez-en.

  • Giboulées de mars

    Cette semaine, le magazine "Elle" annonce la tendance mode de l'été pour les hommes, mode recyclable pour les femmes (autrement dit les bons trucs à piquer dans leur armoire). Le pantalon blanc extra-large sera incontournable, accompagné d'une chemise relax ou d'un tee-shirt blanc lui aussi. La chaussure se portera bicolore : noir et blanc, sans chaussettes. Parfois, j'ai des doutes sur le bon sens des rédactrices de mode.

    En plus, en ce moment il pleut tous les jours à Poitiers comme peut-être ailleurs en France. Justement ce matin, j'ai testé ma cape orange fluo et j'ai du faire rire tout ceux qui étaient à l'abri dans leur voiture. Il faut dire que la cape fournit une très bonne prise au vent, et donc a tendance à se retourner sur la pauvre cycliste que je suis. De plus, la capuche tombe sur les yeux et rend la visibilité très limitée. Enfin, la cape qui repose en partie sur le guidon du vélo, forme une espèce de cuvette qui se remplit d'... eau qu'il faut bien finir par écoper de temps en temps. Quant à essayer de signaler un changement de direction sans perdre l'équilibre, j'ai renoncé.
    En fin de journée, j'ai apprécié de trouver un chauffeur et j'ai abondonné mon vélo et ma cape sans remords.

    medium_cape_cycliste.JPG


    PS : Pauvre Michel, il est rentré tout mouillé. Si seulement, il avait lu les conseils de Mathilde : des gants mapa aux mains et des sac poubelles autour des chaussures, il aurait pas été obligé de mettre ses gants et ses chaussures à sécher devant le radiateur.