Monsieur Vocivélo est extrêmement touché par toutes ces marques de sympathie qui montrent une fois de plus que la communauté du vélo utile, pratique, urbain etc... existe, bien que ce soit une activité bien souvent pratiquée à titre individuel.
Bon, là en même temps ce n'était pas aussi dramatique qu'il y a 2 ans et même plutôt positif puisque c'est le signe que la fracture s'est bien remise.
Que tout le monde se rassure: ça n'a pas re-craqué la première fois que j'ai remis le pieds gauche par terre. J'avoue que j'avais quelques craintes car bien que le chirurgien voyait une consolidation sur les radios, moi j'avais beau les scruter dans tous les sens, je ne vois toujours pas beaucoup de différence entre le lendemain de l'accident et aujourd'hui. Faut croire que le chirurgien connaît son boulot (et heureusement).
Bon ben là, y'a plus qu'a attendre que la découpe du jambon se cicatrise et que les os et autres trucs qu'on a à l'intérieur, se remettent en place.
Le chirurgien m'a recommandé de ne pas faire d'exercice violent pendant trois mois et d'éviter toute activité avec "risque de chute". Je n'ai pas demandé si le vélo rentrait dans cette catégorie mais moi je ne le crois pas trop. Mme Vocivélo serait plutôt pour, elle. Et vous, qu'est-ce que vous en dites ?

En tous cas encore merci à tous et n'hésitez pas, pour ceux qui le peuvent, à passer à la maison, je suis immobilisé pour une quinzaine de jours .... on enverra Mme Vocivélo acheter les cacahouètes.

Aujourd'hui, Monsieur Vocivélo a décidé d'acheter un pantalon neuf. Entreprise difficile car Monsieur Vocivélo déteste faire les magasins, déteste faire des essayages et s'en fout un peu de la mode, tout l'inverse de Madame Vocivélo.

Donc les voilà tous les 2 arpentant les rues de Poitiers à la recherche d'un pantalon gris, genre pantalon de costume, qui ira avec les chemises de Monsieur qui sont invariablement bleue ou blanche. Il faut savoir qu'à Poitiers, le choix est très limité : Monsieur Vocivélo n'aime pas Burton, n'aime pas non plus Jules, ni Célio.

Reste l'étage Hommes du magasin Printemps : Ouf, Monsieur Vocivélo a accepté d'essayer un modèle. Pendant l'essayage, la vendeuse m'assène l'argument qui doit me convaincre (comme si j'avais le pouvoir d'influencer Monsieur) : "c'est un spécial Auto"
Moi qui ne comprend pas : "Ah, bon ? Auto quoi ?"
La vendeuse me montre l'étiquette sur laquelle il est écrit "Spécial Auto" et pour ceux qui ne comprendraient pas : l'image d'un volant sur l'étiquette. Et elle explique, qu'après de longues heures passées en voiture, les plis ne se voient même pas sur ce modèle de chez B***

Moi : "Hum, je vois ... Mais, Monsieur fait du vélo"
La vendeuse : "Avec CE pantalon-là???"

Moi intérieurement : Je comprends mieux pourquoi ce modèle spécial Auto n'est disponible qu'en taille 50-52-54 ... jusque 60. Par hasard, on avait déniché quand même pour l'essayage un exemplaire unique en taille 40.

Monsieur Vocivélo, grâce au vélo, est resté très svelte. Il a acheté un autre modèle chez A**** et si le modèle lui plaît (pour faire du vélo et accessoirement pour aller travailler), il en achètera 3 identiques pour être tranquille.

Une étudiante de Poitiers a été renversée par une voiture. Cette cycliste était prioritaire, je dis bien prioritaire sur un rond-point équipé d'une piste cyclable marquée au sol.

Réaction de l'automobiliste : "Ben je croyais que vous alliez tourner à droite". La cycliste choquée par l'accident s'est de surcroît fait engueuler par un témoin :"Si au moins, vous portiez un casque!"

Pour des conseils sur la meilleure façon d'aborder un rond-point à vélo, lire l'article de Provélo : cyclistes méfiez-vous des ronds-points

Nous sommes adhérents de CCI, cyclocamping international, qui est une association de cyclistes voyageurs. Régulièrement, nous recevons des annonces pour participer à des week-ends CCI, histoire de rencontrer d'autres cyclistes voyageurs.

Depuis fort longtemps, à chaque annonce, Michel lance : "Si on y allait" et invariablement, je réponds "Suis fatiguée, une autre fois".
Donc, là Michel avait repéré ce week-end du côté de Nantes, et j'avais répondu distraitement "Oui pourquoi pas" et voilà comment sans avoir le temps de réaliser, je me suis retrouvée à pédaler tout le week-end entre Nantes et Clisson, avec une vingtaine de cyclistes-voyageurs, qui non seulement ont parcouru l'Europe, et même plus à vélo, mais continuent le week-end, histoire de prolonger le bonheur de pédaler.

Entre nous (mais ne le répétez pas), je craignais un peu de tomber sur une bande de fondus du vélo qui annoncent 35 kms sur l'invitation et qui vous obligent à parcourir 70 kms dans l'après-midi sans que vous ayez le temps de poser pied à terre. J'ai été soulagée de constater que le premier arrêt pique-nique était prévu au bout d'une dizaine de kms le long d'une petite rivière tranquille, puis rassurée de voir l'un des cyclistes sortir un hamac et l'accrocher entre 2 arbres pour une sieste. Et puis, Charles nous a expliqué la règle n°1 : chacun est autonome à CCI et fait ce qu'il veut et règle n°2 : seule la règle n°1 est valable.

J'ai entendu aujourd'hui (véridique) la pire excuse pour ne pas faire du vélo :

"Je serais bien venu à vélo mais je peux pas car j'ai mis mon pantalon beige"

En plus c'est l'excuse du secrétaire de l'association VAVALABU que nous avons fondée au mois de juin, association dont le seul but est d'encourager nos collègues à venir travailler à vélo, association qui ne compte d'ailleurs que 2 membres : la Présidente (moi-même) et le Secrétaire (celui qui veut pas salir son pantalon beige).

Pour ceux qui n'ont pas assisté à la naissance de cette association, voir notre opération petit déjeuner offert.

Des parents qui s'organisent pour accompagner leurs enfants à l'école à vélo, c'est un vélobus. Même chose pour le pédibus. On commence à connaitre le concept qui se développe grâce à l'initiative de quelques parents très courageux, tenaces et convaincus, car il faut vaincre quelques réticences, y compris celles de la force publique. C'est ce que j'ai compris hier soir, alors qu'un parent d'élève nous expliquait sa démarche et demandait l'aide des membres de l'association Vélocité86.

Ah au fait, il parait qu'on ne peut plus employer le terme pédibus ou vélobus pour en parler car une société a déposé le nom à l'INPI. Pour en faire quoi, une marchandise négociable???

Espèce de Vél'ib : il parait que c'est l'injure suprême à Paris pour les cyclistes qui font n'importe quoi : brûler les feux rouges, prendre les sens interdits, rouler sans les mains, ... bref faire peur aux sages automobilistes.

Même les cyclistes l'utilisent entre eux.

Est-ce applicable à Poitiers ? J'en doute : déjà, il faudrait que je rencontre d'autres cyclistes. Mais hélas, je suis seule sur mon parcours (2k500). Il est très rare que je rencontre un(e) autre cycliste. Tellement rare, que lorsque les automobilistes me croisent, ils ont tellement peu l'habitude de croiser un cycliste, les pauvres, qu'ils en oublient le code de la route 1 mètre pour doubler un cycliste et pas 10 cm.

Voici la vue (peu engageante) que nous avions presque tous les matins au réveil.

...et une décision à prendre : on repart en sens inverse ou on continue le long du Danube ? à vélo, bien sûr.

C'est une caractéristique commune à de nombreux cyclo campeurs : après une journée de vélo, après avoir monté la tente, pris une douche, on cherche un endroit pour prendre une bière.
En Allemagne, nous avons très vite repéré des pancartes indiquant "Biergarten", donc d'après nous "Jardin à bière". Idéal pour une pause détente dans un cadre assez détendu et informel : un pré, un jardin, un verger comme ici sur la photo, quelques bancs.




Petite explication (en français) sur ce que sont les Biergarten ici, ou ici.

Cet été, nous avions décidé de partir en cyclocamping le long de la route à vélo appelée "Eurovélo 6".
Cet itinéraire cyclable rejoint en continu l'Atlantique à la Mer Noire le long des fleuves : Loire, Doubs, Rhin et Danube.

Nous avons démarré en Suisse (Bâle) en longeant le Rhin jusqu'au lac de Constance, puis rejoint le Danube et poursuivi jusqu'en Bavière. C'est une route très facile à suivre, qui est entièrement balisée, en Allemagne comme en Suisse. L'Eurovélo 6 s'appuie sur le réseau des véloroutes locales, très bien développées en Allemagne. De plus, en longeant les fleuves, on rencontre peu de difficultés liées au relief.

Malgré le temps plus souvent pluvieux qu'ensoleillé, nous avons persisté sur notre route à vélo et nous avons monté et démonté la tente tous les jours. J'ai même regretté d'avoir oublié mon maillot de bain, bien que les occasions de baignade aient été très rares.

Une première photo prise le long du Rhin, côté Allemagne ou Suisse ? difficile de se souvenir, car les premiers jours, nous étions vraiment sur la frontière entre les 2 pays, circulant constamment d'une rive à l'autre. Un soir, nous avons monté la tente en Suisse, et pris une bière en Allemagne. (Michel ayant très vite compris la signification des pancartes indiquant "Biergarten").

Vocivélo aurait-il abandonné le vélo quotidien ? Monsieur Vocivélo a-t-il pris le large laissant Madame Vocivélo inconsolable ? Ou alors sont-ils partis ensemble faire le tour du monde à vélo ?

Mais non : comme tout le monde (ou presque), nous étions en vacances. Donc pas d'ordi, pas de connexion internet, ... Et puis, nous avons repris le travail comme tout le monde (ou presque) et le vélo quotidien.

Alors, les vélos sont-ils restés inactifs à Poitiers pendant les vacances ? Vous le saurez d'ici quelques jours...

Suite à l'accident de l'avenue de la Libé à Poitiers, un journaliste de Centre Presse a titré ceci :

"Le cycliste heurte une portière"

Hier à 8h30, un accident s’est produit avenue de la Libération. Mr ... empruntait cette voie lorsqu’il a percuté la portière de la voiture ouverte par Mme ...

Tout porte donc à croire que le cycliste est responsable d'avoir heurté une portière de voiture!!

Or le cycliste roulait sur une piste cyclable, un automobiliste en stationnement le long de la piste cyclable a ouvert sa portière (probablement sans regarder) et a percuté le cycliste.

Si le journaliste de Centre Presse circulait parfois à vélo, il n'aurait pas déformé la réalité au profit de l'automobiliste.

Madame Vocivélo, indignée par le travail du journaliste

6 juillet 2005 - 19 juillet 2007, avenue de Libération à Poitiers, le même accident s'est répété dans les mêmes circonstances avec heureusement pas les mêmes protagonistes: un cycliste a encore été sauvagement agressé par un automobiliste à coup de portière.
Un témoin digne de foi raconte que la portière a été brusquement ouverte alors que le cycliste arrivait à allure modérée en empruntant tranquillement sa bande cyclable. Il a alors fait un vol plané par dessus la portière pour terminer sur la chaussée où une autre voiture a failli lui passer sur le corps.
Nous n'avons pas plus de nouvelle du malheureux et souhaitons de tout cœur qu’il ne souffre pas de plus qu’une grosse frayeur. Il a quand même été transporté à l'hopital ... Nous lui présentons toute notre amitié et notre soutien par ce mot. Si quelqu'un le connaît ou sait comment nous pouvons le contacter, merci de nous prévenir.
Encore une fois, la preuve est faite que la voiture n'a rien à faire dans nos villes et que même à l'arrêt elle est dangereuse pour son environnement.
Militons pour le MIVV ! (Mouvement pour l'Interdiction des Voitures en Ville).
Monsieur Vocivélo

C'est l'été à Poitiers : la ville de Poitiers en profite pour faire certains aménagements cyclables en prenant la largeur d'une piste cyclable sur les boulevards. Plusieurs automobilistes acharnés m'en ont parlé avec un soupçon de mauvaise foi : comme si on leur enlevait une partie d'espace vital.

Pourquoi l'automobiliste considère-t-il cyclistes ou piétons comme une intrusion dans son espace ? Quelle représentation de la route ont les automobilistes ?

Celle-ci relevée sur le blog de l'association Espace piéton ?

Lorsque je vais à Paris, je préfère le bus au métro. J'arrive en TGV gare Montparnasse, j'attrape le bus direction gare de Lyon, et re-TGV. J'observe les vélos dans Paris et je les trouve très courageux. Cécile, une collègue parisienne qui circule à vélo dans Paris depuis des années, recommande d'être particulièrement vigilant. Un moment d'inattention et hop, on se retrouve le nez dans le ruisseau.

Si l'expérience vous tente, lisez d'abord l'expérience de Pétronille à vélo dans Paris avant de vous lancer. Je crois que Pétronille exagère à peine...