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Voyage - Page 2

  • A la recherche de Frank Zappa

    La suite... demande AnnSo avec impatience. Donc, nous pédalions en direction de Vilnius. Déjà environ 300 kms derrière nous depuis la Pologne, une centaine encore avant d'arriver à Vilnius, capitale de la Lituanie et toujours à la recherche... d'un camping. Avec les précieux conseils d'une charmante jeune fille à l'office de tourisme d'Alytus, nous partons confiants vers un agrotourism (camping à la ferme) dont nous avons l'adresse. Et nous nous projetons dans la soirée que nous passerons au bord d'un lac, une bière à la main, quelques spécialités locales à déguster après une bonne douche. Il a fait chaud toute la journée, les routes sont poussièreuses... bref nous nous perdons, l'adresse est imprécise, on nous renseigne mais on nous envoie dans une autre direction ;

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    il est 21h lorsqu'un agriculteur nous repère errant dans des chemins de sable et poussant nos vélos, il nous fait de grands signes et après quelques explications (on ne parle pas la même langue nous français lui lituanien) : on finit par dénicher notre hébergement. On ne dénoncera pas l'imposture mais disons que c'est un peu roots malgré le panneau annonçant que l'équipement a reçu des financements de l'Union européenne. La propriétaire de l'agrotourism (qui nous fait payer tout de même 7 euros par personne) nous indique l'étang en guise de salle de bains.

     

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    Le lendemain, nous repartons... à la recherche de Frank Zappa. Nous l'avons lu dans le guide des pays baltes : à Vilnius, se trouve un buste sculpté du musicien américain.

    zappa

    La route entre Trakai et Vilnius est en travaux, la circulation à vélo est difficile. Nous peinons à trouver la possibilité d'entrer dans la ville sans passer par l'autoroute. Un cycliste rencontré par hasard nous guide dans de petits chemins. Puis l'entrée dans Vilnius passe par les banlieues tristes, immeubles gris et boulevard à la circulation intense qui nous agresse. Cette vision des banlieues contrastera avec le centre historique de Vilnius parfaitement conservé.

    A Vilnius, nous aurons une journée de repos avant le départ de Cycling for Libraries. Nous avons une chambre dans un hostel et là, nous faisons la connaissance de Palash, étudiant indien, un master de chimie, et en spécialité info-doc à Helsinki. Il participera comme nous au Cycling for Libraries. Nous retrouvons aussi Julia et Andrey, tous deux viennent de Tchéliabinsk en Russie.

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    D'ici quelques jours, nous pédalerons en compagnie d'une centaine d'autres bibliothécaires venus du monde entier : 600 kms à vélo pour rejoindre Tallinn. Quelles surprises nous réservera ce Cycling for Libraries n°2 ? à suivre...

  • Lituanie (la suite)

    Au précédent épisode, nous entrions en Lituanie vers 17h00 à la recherche d'un camping pour passer la nuit. Notons qu'un trajet direct depuis Vilnius nous aurait fait passer par la Biéolrussie. N'ayant pas de visa pour ce pays, nous longeons donc la frontière biéolorusse avant d'entrer en Lituanie par un chemin de forêt.

    Comme nous ne prévoyons jamais d'étape à l'avance, nous nous en remettons... au hasard... c'est à dire soit à une indication d'un camping sur la carte (indication qui peut s'avérer fausse), une information de l'office du tourisme ou des commerçants que nous interrogeons. Parfois, lorsqu'on a déjà fait 70 kms et qu'on apprend qu'il faut en faire 20 de plus pour trouver peut-être un camping, on envie ceux qui ont un camping-car. Mais non pas du tout c'est une blague, on ne les envie pas du tout, on continue à pédaler dans la joie et la bonne humeur.

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    La première étape en Lituanie a été assez chanceuse : un camping est signalé sur la carte près de Seirijai à environ 30 kms de la frontière. Nous y débarquons à 21 heures : coup de chance, la réception est encore ouverte (cela nous donne une petite chance de pouvoir acheter une bière pour la soirée) et de plus, ils acceptent un paiement en euros, ce qui nous arrange car nous n'avons pas encore trouvé de distributeur. La Lituanie comme la Pologne et la Lettonie ne sont pas dans la zone euro.

    Nous roulons sans difficulté car le relief est peu valloné, en revanche les routes sont rarement goudronnées comme en Pologne. Parfois, les routes pavées de grosses pierres rondes nous obligent à pousser les vélos chargés.

    lituanie

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    Nous poursuivons notre route vers Vilnius, mais arriverons-nous à temps pour le départ de Cycling for Libraries ? à suivre

     

  • Le manuel du voyage à vélo

    En avril 2011, nous assistions à l'assemblée générale de l'association Cyclo-Camping International (pour la première fois). Au cours de l'AG, un appel à volontaire a été fait pour coordonner la réédition du manuel du voyage à vélo. J'ai accepté ce job (enfin j'en ai déjà un à la BU c'est donc un 2e job) et depuis les soirées et les week-ends ont été bien occupés.

    Nous avons constitué un groupe de cinq personnes et nous avons sollicité les adhérents de Cyclo-Camping International pour contribuer à la rédaction des articles qui composeront le futur MVV (Manuel du Voyage à Vélo) : magnifique travail collaboratif à la manière de Wikipédia. Nous en sommes maintenant à la phase de mise en maquette du manuscrit qui sera suivie de l'impression; si tout se passe bien, nous devrions être en mesure de le publier comme prévu pour le prochain festival du voyage à vélo en janvier 2013.

    L'expérience a été très enrichissante car il a fallu coordonner le travail de rédaction d'un grand nombre de personnes pour réaliser un guide assez cohérent, en recentrant constamment sur ce qui fait la spécificité du voyage à vélo selon les adhérents de Cyclo Camping International : l'autonomie et l'indépendance.

    J'espère que le résultat répondra aux attentes des nombreux cyclovoyageurs débutants ou expérimentés.

  • Polonais de rencontre

    A peine arrivés en Pologne (nous étions dans le train entre Varsovie et Bialystock) nous commençons à discuter avec un jeune (il faut dire que nos vélos qui encombraient quelque peu le couloir et nos sacoches qui monopolisaient les toilettes de le voiture de Premières dans laquelle nous étions montés un peu à l'arrache ne passaient pas inaperçues). Adam commence par les questions rituelles: où allez-vous? d'où venez-vous? de quel pays? puis embraye sur ses voyages à lui. Lui ce sont les chevaux et il projette un tour de Pologne à cheval avec un copain. Il part déjà en bivouac pour quelques jours avec son propre cheval (qui lui a été donné en cadeau) mais à un peu plus besoin d'organisation que nous car en plus de sa nourriture à lui, il faut aussi trouver celle du cheval.DSCN3283.JPG

    Et soudain il fouille dans son sac et nous sort quelques statues gravées en bois et nous en offre une, comme ça, juste pour le plaisir, sans nous connaitre plus que la 1/2 heure passée à discuter dans ce couloir de train. Nous sommes tous un peu émus, nous par cette générosité et lui parce que, visiblement, notre rencontre l'aide à s'approcher un peu plus de son rêve.

    Merci à toi Adam. Sache que ta figurine trône maintenant fièrement dans notre couloir et nous rappellera ta rencontre et notre voyage. Et que les dieux équestres te soient favorables. Si vous passez par Opole, n'hésitez pas à prendre rendez-vous pour une p'tite coupe, en plus d'être cavalier et sculpteur, Alan y est styliste au salon De Legge.

  • Pologne et Lituanie à vélo

    C'est à Bialystok en Pologne que notre voyage à vélo 2012 a vraiment commencé. Mais auparavant, il faut expliquer comment nous avons fait pour y arriver avec 2 vélos, 8 sacoches et une remorque à vélo.

    Nous avions choisi de commencer par Poitiers-Köln en voiture avec un problème de stationnement de voiture à Köln. Grâce au réseau CAC de CCI, nous avions trouvé un contact absolument charmant près de Köln. La voiture restera tranquillement stationnée dans un jardin tout l'été. Nos hôtes eux-mêmes cyclistes et même très grands voyageurs se préparent pour une année de voyage à vélo.

    De Köln, nous prenons le train vers Berlin puis Varsovie où nous retrouvons Philippe. A Varsovie, nous décidons de poursuivre en train jusque Bialystok pour avoir suffisamment de temps pour pédaler jusqu'à Vilnius où nous avons rendez-vous le 28 juillet pour le départ de Cycling for Libraries 2012.

    Avant d'embarquer dans le train Varsovie-Bialystok, nous essayons de prédire où se trouvera le wagon pour les vélos. Les contrôleurs nous donnent des explications en polonais mais qui s'avèrent fausses, ou alors notre maitrise du polonais doublée du langage des signes est imparfaite. Par manque de temps, Michel et Philippe embarquent leurs vélos en 1ère classe ; coincés dans le couloir, la remorque est casée dans les toilettes de 1ère classe. De mon côté, des voyageurs russes m'aident à hisser mon vélo dans le compartiment réservé aux vélos.

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    Pour nous la Pologne et les pays baltes à vélo, c'est une première. Nous ne connaissons pas du tout ces pays : quelles routes et quels hébergements allons-nous trouver ? De plus, la communication risque de s'avérer compliquée. Nous n'avons pas de notions de polonais ou de lituanien ; l'anglais y est peu parlé sauf dans les lieux touristiques que nous évitons.

    La première soirée en Pologne nous retrouve à la recherche d'un camping éventuel (agroturystik) lorsque nous rencontrons un cyclotouriste allemand. Equipé d'un GPS et de nombreuses cartes, Markus est à la recherche lui aussi d'un camping, il nous propose de continuer ensemble.

    Nous faisons équipe et après de nombreux kms sur des chemins de sable, nous finissons par dénicher une famille d'agriculteurs qui nous accueille pour la nuit. L'entente est compliquée, mais on se met d'accord sur un tarif pour la nuit (camping dans le jardin et douche dans la maison). Alors que nous montons les tentes, nous voyons apparaitre un plateau garni de charcuteries, concombres, thé et vodka. Affamés par cette première journée de vélo, nous acceptons avec plaisir et échangeons de nombreux cheers (Na zdrowie!) avec nos hôtes Stanislas et Natalia.

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     Les jours suivants, nous continuons notre route vers la Lituanie. Philippe nous a prévenu, il refuse de prendre les routes pointillées sur la carte Michelin : ces routes ne sont pas goudronnées et difficilement cyclables. On essaie malgré tout car les routes principales sont très fréquentées mais il faut se rendre à l'évidence : on avance pas vraiment dans le sable, il faut souvent pousser les vélos et les quelques voitures que l'on rencontre soulèvent des nuages de poussière qui nous aveuglent.

    De nombreuses églises construites en bois jalonnent notre chemin vers la Lituanie.

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    Nous entrons en Lituanie par un chemin de forêt avec une question : que trouverons-nous ce soir comme hébergement ? Il est 17h00, nous n'avons pas de monnaie locale (le litas), peu de provisions, nous avons déjà parcouru pas mal de kms et la prochaine ville est trop loin pour nos mollets fatigués.

    A suivre

     

  • Le Gruffalo existe

    Nous l'avons rencontré cet été sur les routes d'Ecosse :

    gruffalo

    Si vous ne connaissez pas encore l'histoire du Gruffalo, je ne peux que vous encourager à aller voir le film d'animation qui passe en ce moment à Poitiers au théâtre.



  • Multimodal à San Diego

    Le multimodal se pratique partout avec plus ou moins de chance selon les pays. Bonne surprise pour nos amis Keath et Heather (correspondants pour Vocivélo en Californie) : il semble possible de prendre le train avec des vélos du côté de San Diego. En témoigne cet article sur "The Pass Less Pedal"

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    Ici, il s'agit de nos vélos dans le TER entre Mulhouse et Bâle. Nous les avons simplement déposés sans enlever les sacoches arrière ainsi que la remorque Beez. C'est le cas le plus facile : pas de dénivellé entre le quai et la voiture et pas de crochet obligatoire. Chaque fois que cela se passe comme cela avec la SNCF (ou tout autre compagnie en pays étranger) c'est un grand soulagement. Mais souvent, l'attente sur le quai est source d'interrogations : où se trouvera le compartiment réservé aux vélos ? Le contrôleur interrogé sur le quai n'a jamais la réponse à cette question. Cela nous oblige donc parfois à courir avec nos vélos chargés à l'autre bout du quai. Surtout ne jamais tenter d'enfourcher son vélo sur un quai de gare, c'est l'amende inévitable ou au moins une engueulade avec le contrôleur.

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  • Retour sur le congrès des bibliothécaires à vélo

    Nous avions participé au "cycling for libraries" en mai dernier en parcourant Copenhague - Berlin avec un groupe de 70 bibliothécaires venus de tous pays : Allemagne, Finlande, Lettonie, Norvège, Canada, USA...

    Voici le documentaire qui relate ce congrès insolite :

    Cycling for Libraries - the Documentary from Kirjastokaista on Vimeo.

  • la remorque beez

    Nous l'avions repérée au festival du voyage à vélo et rapidement adoptée : la remorque monoroue Beez a donc fait partie de notre voyage en Écosse. Retour sur un produit sympa à adopter pour ceux qui pratiquent le voyage à vélo : une beez sur les routes d'Ecosse (avec photos de notre voyage).

    Quelques extraits : "Le look, c’est sûr qu’elle a un look sympa et moderne avec le bois qui apporte un petit côté nature. C’est sûr qu’elle ne passe pas inaperçue..." "Un gros avantage est sa légèreté et son faible encombrement"

  • Balade écossaise : 4 semaines de voyage à vélo

    Je ne sais plus lequel de nous deux a eu l'idée de l'Ecosse. Nous en avons parlé assez tôt me semble-t-il puisqu'à Noël nous avions déjà acheté le guide Lonely Planet et toutes les cartes d'itinéraires à vélo éditées par l'excellent organisme Sustrans.

    N'empêche que la destination faisait sourire certains (ricaner ?) : "Vous êtes sûrs de vouloir pédaler en Ecosse ?" nous interrogeaient les plus sceptiques. Peut-être avions nous une idée assez romantique de la région pour entreprendre ce voyage : les Highlands noyés dans la brume, des lieux encore suffisamment préservés pour permettre le camping sauvage, des itinéraires tranquilles à vélo pour découvrir les horizons verdoyants et des châteaux en ruine à chaque détour de chemin.

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    L'idée que les pubs seraient toujours un refuge réconfortant en cas de pluie soutenaient notre imagination : autour d'un whisky ou d'une bière, nous pourrions nous réchauffer tout en écoutant les conversations des locaux.

    Et puis, l'envie d'aller voir à quoi ressemble Nessie, le locataire à perpétuité du Loch Ness, la curiosité d'apercevoir dans la vraie vie un écossais en kilt et même pas peur des moustiques (les black midges) évoqués par tant de voyageurs. Rétrospectivement, Michel expliquera que l'annonce d'un été sec et chaud en Europe l'avait convaincu que l'Ecosse serait un bon choix. Le 11 août, coincés sous la tente depuis 24h, nous nous échappons en taxi (!) pour la ville la plus proche. Au pub, nous lisons dans le journal : "Scotland faces its wettest August in 60 years despite expert predictions that summers are getting hotter and drier." Faut-il vraiment que je traduise ? "L'Ecosse a connu le mois d'août le plus humide depuis 60 ans malgré des prévisions qui annoncent des étés plus secs et plus chauds.pub ecossais"

    Alors, comment fait-on pour voyager en cyclo-camping dans un pays où il pleut souvent, au moins une fois par jour, parfois toute la journée sans interruption. Le 10 août, il est tombé en 24h l'équivalent d'un mois de précipitations. Nous nous équipons en conséquence et apprenons à pédaler sous la pluie avec un équipement digne d'un cosmonaute. Nos sacoches sont étanches, la tente également et les papiers importants genre passeport sont conservés dans des ziplocs. Vous nous suivez encore? Alors embarquement pour un récit d'une balade écossaise avec du suspens, des rebondissements, et un heureux dénouement.

    Le 13 juillet au soir, directement après notre dernière journée de travail de l'année, nous quittons Poitiers en voiture ! Il nous faut déjà rejoindre Zeebruge pour un ferry direction l'Angleterre. La voiture passera l'été chez des amis en Belgique. Au départ du ferry, Joël qui nous accompagne s'étonne de nous voir pieds nus dans nos sandales. En effet, il pleut en Belgique au moment d'embarquer sur le ferry mais nous avons l'habitude de rouler à vélo uniquement avec des sandales. Après une nuit de traversée, nous débarquons à Hull avec vélos, sacoches et remorque et nous rejoignons la gare pour un trajet Hull-Leeds-Edimbourgh en train.

    A Edimbourgh, beaucoup de touristes autour de la gare. Nous essayons de circuler vélos à la main tout en cherchant un marchand de vélos car Michel doit remplacer un plateau sur son vélo. Entouré de touristes, un écossais en kilt joue de la cornemuse, mais il ne nous semble pas très authentique. La circulation dans les grandes villes est toujours compliquée avec les vélos chargés, c'est pourquoi nous les évitons généralement. Il nous faut parfois une demi-journée pour nous extirper des villes encombrées, bruyantes, et peu accueillantes pour les cyclistes. Le premier camping qui nous accueille est celui d'Edimbourgh. A partir de là, notre itinéraire consistera à suivre la côte est de l'Ecosse par la route n°1 qui se trouve être aussi en partie la North Sea Cycling Route jusqu'à Inverness et le Loch Ness. Comme toujours, nous improvisons l'itinéraire et les étapes au jour le jour. Nous découvrons que les campings sont rares en Ecosse et pas toujours bien équipés pour les campeurs sous tente. Les mobil-homes et les camping-cars sont plus fréquents et je sens qu'on nous observe avec pitié lorsque nous montons la tente sous la pluie. Pas de pitch (emplacement) pour les tentes à Tayport nous annonce le gérant, mais il accepte de nous laisser camper derrière un mobil-home. En revanche, nous ne pouvons bénéficier d'une douche. Parfois, une bonne surprise comme à Inverbervie où le camping réserve un petit espace pour les tentes. Au matin, nous sommes réveillés par un goéland qui atterrit sur la tente puis un rayon de soleil s'attaque à la tente pour la première fois depuis que nous sommes arrivés en Ecosse.

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    Le 23 juillet, nous arrivons tard au camping de Banff. Il est 19h00, une tempête très violente souffle sur la côte, nous essayons de négocier un pitch un peu à l'abri, mais il semble que le règlement impose aux tentes de se placer face à la mer et à l'endroit le plus exposé. Inflexible le warden (le gardien) du camping emmitouflé dans sa parka et sa polaire. Au cours de la nuit, la tempête se déchaine, la tente plie, grince et menace de craquer. La situation ne nous semble pas très sécurisée, nous décidons de quitter le camping. Il est 4 heures du matin, nous plions bagage sous la tempête et repartons à vélo à la recherche d'un lieu abrité quelques miles plus loin.

    Le long des routes, chardons et framboises se succèdent me faisant penser que l'Ecosse c'est un peu une alternance de douceur et de rudesse. Le climat et le relief sont rudes pour nous cyclistes en comparaison de la douceur du marais poitevin ou du parc de la Brenne. Mais une demi-journée de soleil écossais est une vraie douceur à savourer car on ne sait pas trop combien de temps cela peut durer. Si les campings sont rares, en revanche les pubs sont omniprésents. Dès le premier jour, nous repérons ces lieux qui nous offrent une possibilité de nous réchauffer. En plein mois d'août, tous les pubs proposent de la soupe "Soup of the day" toute la journée mais aussi des scones, des sandwiches et des spécialités locales : haggis ou black pudding.

    A Inverness, nous n'avons toujours pas vu de moustiques. Alors que je songe à me débarrasser de ma bombe anti-moustiques et du bracelet protecteur, on nous explique que nous devrions les rencontrer sur la côte ouest de l'Ecosse. Suspens ...

    Le Loch Ness et les Highlands nous fournissent enfin les paysages fantastiques que nous attendions. Comme nous avons la chance d'avoir du soleil pendant au moins 24h, nous pouvons laisser dans les sacoches les vestes et pantalons imperméables. Libérés de cet équipement, nous profitons pleinement de la Great Glen Way entre Fort Augustus et Fort Williams. Itinéraire plutôt réservé aux marcheurs mais qui peut convenir aux cyclistes si l'on accepte quelques passages difficiles de chemins gravillonnés. L'arrivée à Fort Williams se fait tranquillement par le canal Caledonian.

    loch ness

    Nous ne savons pas encore comment continuer le voyage. Un marchand de cycles à Fort Williams nous conseille sur un itinéraire fait de saut de puces permettant de passer de ferry en ferry vers l'île de Mull après un passage sur la péninsule de Morvern, puis de débarquer à Orban. Le premier passage au départ de Fort Williams se fait sur une embarcation qui ressemble plutôt à un bateau de pêche. Nous sommes les seuls passagers, nos vélos sont solidement arrimés à la rambarde du pont en surplomb de la mer. ecosse, velo, ferryNous débarquons sur une terre qui nous semble sauvage et peu habitée. Vers 18h30, nous repérons un endroit tranquille au bord de la mer pour installer la tente. Comme il fait beau, nous nous réjouissons de pouvoir passer une soirée romantique seuls face à la mer. Hélas, d'affreuses petites bestioles noires se jettent sur nous et férocement piquent chaque espace de peau disponible : bras, jambes, visage. Leur nombre est impressionnant, en quelques minutes j'ai les jambes couvertes de ces moustiques appelés ici black midges. Nous nous enfermons sous la tente et essayons d'éloigner les indésirables à l'aide de cônes d'encens supposés les tenir à l'écart mais rien n'y fait. Même scénario sur l'île de Mull où nous débarquons le lendemain. Dans un café, j'interroge une personne qui munie d'un flacon se badigeonne l'avant-bras portant visiblement des traces de piqures et je me résigne à investir dans ces flacons que l'on voit en vente partout ici. Désormais, toutes nos soirées se passent enfermés sous la tente soit à cause de la pluie, soit à cause des moustiques!

    Décidés à ne pas se laisser impressionner ni par la pluie, ni par les midges et pour ne pas rester enfermés sous la tente, nous partons à vélo et sous la pluie vers le pub le plus proche (6 miles). Une fois secs et réchauffés, nous envisageons la visite du château de Duart quelques miles plus loin. Imposante forteresse, l'ensemble est plutôt sombre et lugubre à l'exception d'une pièce équipée d'une baie vitrée face à la mer.

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    Après ce passage dans l'ouest des Highlands, nous planifions un retour vers Edimbourgh en passant par Glasgow. De Glasgow, nous ne verrons que les banlieues car nous suivons un itinéraire cyclable (route n° 7) qui permet d'éviter la ville. Pour les raisons déjà évoquées, nous essayons d'éviter les grandes villes. Le canal Forth & Clyde constitue un itinéraire cyclable très agréable et reposant après les Highlands. A Falkirk, nous restons observer un long moment les bateaux qui montent et descendent entre le canal de Forth & Clyde et le canal de l'Union grâce à un "ascenseur" à bateaux dénommé "the Falkirk Wheel". Ce dispositif a été inauguré en 2002 et remplace une suite de 11 écluses qui n'étaient plus en service.

     A Edimbourgh, nous débarquons en plein festival. Le festival se déroule sur 3 semaines et attire beaucoup de touristes du monde entier. Visiblement, les campings sont pleins à craquer. Heureusement, la plupart du temps, nous sommes considérés comme des "backpackers" (randonneurs ). Pour nous, il y a généralement de la place contrairement aux camping-cars qui stationnent la nuit à la porte des campings en attendant que des places se libèrent dès 9h le matin.

    Normalement nos billets de retour sont prévus pour le 13 août à la gare d'Edimbourgh. Comme nous avons un peu d'avance, nous décidons de prolonger sur la côte ouest en direction de Dunbar où nous pourrons reprendre le train pour le retour sur Hull et la gare de ferry en direction de Zeebruge. Après quelques miles, je réussis à convaincre Michel de prendre le train...

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    pour poursuivre jusque North-Berwick. Reste environ 12 kms à faire sous la pluie toujours très abondante. En arrivant au premier camping de Dunbar, la gérante s'excuse de ne pas pouvoir nous recevoir non pas par manque de place mais parce que le camping est inondé. Nous constatons en effet qu'il est impossible de planter une tente au milieu d'une mare. Toujours sous la pluie, nous parcourons encore quelques kilomètres à la recherche d'un autre camping que nous finissons par dénicher. On nous propose un emplacement sur une petite butte donc pas trop inondé et pas trop loin des toilettes! Ouf, cela m'évitera la mésaventure de passer une nuit à me torturer dans mon duvet hésitant à m'équiper complètement (veste imperméable, pantalon imperméable par-dessus le pyjama), courir jusqu'aux toilettes situées à 300 mètres, revenir puis s'extirper à nouveau des vêtements de pluie sous l'avancée de la tente encombrée de sacoches de vélo avant de replonger dans le duvet. Nous restons une journée à Dunbar le temps de visiter ce petit port avec une météo qui évoque pour nous la Bretagne au mois de novembre. Heureusement, un musée local nous accueille et nous permet de tout apprendre sur John Muir, natif de Dunbar. Ayant émigré aux US, il a oeuvré pour la préservation des espaces naturels et a joué un rôle décisif dans la création du parc national du Yosemite.

    Heureux dénouement : il ne pleut pas au cours de cette dernière nuit en Ecosse. Au réveil, nous découvrons à l'horizon la mer et au large de Dunbar l'île volcanique de Bass Rock. Vite nous plions la tente alors qu'elle est encore sèche avant d'embarquer pour le voyage de retour.

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    Pour tout cycliste, chaque embarquement sur le ferry est un petit moment de plaisir lorsqu'on dépasse les longues files de voiture pour embarquer généralement les premiers. Rappelons que le ferry est le moyen de transport le plus facile pour un cycliste comparé au train ou à l'avion. Parfois, on rencontre d'autres cyclistes chargés de bagages comme nous qui témoignent d'un voyage à vélo déjà accompli ou à venir. Au retour d'Ecosse, nous sommes les seuls cyclistes et nous songeons aux multiples endroits inaccessibles aux automobilistes que nous avons pu visiter grâce à nos vélos, à la simplicité de la vie à vélo qui nous libère des contraintes qu'impose l'automobile (bruit, vitesse, embouteillages, stationnement, pollution, coût). A l'arrivée à Zeebruge, les 50kms sont vite avalés sur du plat le long de la mer pour retrouver notre voiture bien reposée de ces 4 semaines de vacances à Koksidje, Belgique.

  • Copenhague-Berlin à vélo

    En novembre 2010, j'avais annoncé que je participerai au premier congrès de bibliothécaires à vélo et depuis plus rien... Vous avez peut-être imaginé que j'avais abandonné le projet?... Non seulement j'y ai participé mais Mr Vocivelo qui n'est pas bibliothécaire m'a accompagné tout au long de ce périple : soit 670 kms à vélo en 9 jours, une dizaine de visites de bibliothèques, plusieurs conférences en anglais sur l'avenir des bibliothèques et des rencontres de bibliothécaires d'au moins 12 nationalités différentes.

    Merci à Mr Vocivelo de m'avoir accompagné et encouragé pendant ce voyage à vélo insolite, d'avoir assisté à toutes les conférences (ou presque), d'avoir assuré avec bonne humeur de nombreuses réparations de vélos et de s'être intégré à ce groupe singulier de cyclobibliopathes.

    Les organisateurs ayant prévu des étapes dignes d'un Tour de France, pour ma part j'avais pensé abandonner dès le premier soir lorsque nous sommes arrivés à 22 heures, après avoir parcouru 80 kms à vive allure et en partie sous la pluie, parcours agrémenté de 2 visites de bibliothèques et d'une douzaine de crevaisons. En effet, si nos vélos sont de bonne qualité, ce n'était pas le cas de tous les vélos dont certains avaient été achetés d'occasion à Copenhague juste avant le départ.

    Le premier arrêt dans une bibliothèque publique danoise sera suivi d'autres visites toutes aussi intéressantes nous permettant de confronter des pratiques professionnelles et culturelles qui diffèrent de ce que nous connaissons en France.

    danemark, bibliothequeFinalement, après un ajustement nécessaire au groupe et à ses contraintes, nous avons poursuivi le périple qui nous conduira jusqu'à Berlin et nous avons réellement apprécié ce voyage professionnel, source d'échanges culturels, moisson d'idées, moments de détente et aussi de franche rigolade.

    copenhague, cyc4lib, bibliotheque nationale

    Parmi les moments inoubliables, il faut citer la sortie du ferry lors de l'arrivée à Rostock en Allemagne : attendus par des voitures de police, nous avons été escortés sur l'autoroute puis dans la traversée du tunnel fermé aux voitures pour l'occasion afin de nous faciliter le trajet jusqu'à l'auberge de jeunesse de Rostock.

    cyc4lib

    La visite de la bibliothèque universitaire de Rostock à 23h00 (la BU reste ouverte jusque 00h00) a été pour moi une source d'inspiration alors que l'on s'interroge sur nos bibliothèques universitaires qui datent des années 60-70.

    bibliotheque universitaire, rostock

    bibliotheque, allemagneBeaucoup plus modeste par sa dimension, la visite de la bibliothèque à Güstrow a été l'occasion d'évoquer le désengagement de la commune, problème auquel sont confrontées certaines bibliothèques également en France. Après avoir financé un équipement, la collectivité territoriale peine à assurer le salaire d'un professionnel et c'est grâce à des bénévoles que la structure fonctionne encore. Au cours du débat qui a suivi, la question a été posée à l'élu "en présence d'une bibliothèque sans professionnel peut-on encore parler de bibliothèque?"

     

    A l'arrivée à Berlin après 9 jours DSCN1709.JPGde route à vélo, nous avons quitté le groupe devant la gare centrale.DSCN1714.JPG

     

     

     

     

     

     

     

     

     

    Et nous avons joué les touristes à Berlin pendant 24 heures avant de reprendre le train de nuit vers Bâle.

    berlin

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  • Les dix meilleurs itinéraires à vélo

    Selon Lonely PLanet, voici les dix meilleurs itinéraires pour un voyage à vélo

    - Ile de Wight, Angleterre. L'avis de Lonely Planet : l'île de Wight est un paradis pour les cyclistes avec une grande variété de paysages, petites routes bordées de haies bien entretenues, collines aux formes arrondies qui plongent dans la mer, des falaises calcaires remarquables... Mon avis : en juillet 2009, nous en avons fait le tour en 3 jours un peu stressants car il y a beaucoup de voitures et peu d'itinéraires cyclables.

    ile de wight à velo

    Le meilleur souvenir est le trajet à vélo vers les Needles à la pointe ouest de Wight, mais nous l'avons fait le soir à travers champs et après 18h00 alors que l'accès au site était fermé pour les automobilistes. Du coup, nous étions pratiquement seuls à admirer le paysage.

    - County Clare, Ireland. Le conseil de Lonely Planet : longer des plages de sable doré puis les spectaculaires falaises de Moher, parcourir les paysages quasi lunaires des Burren et terminer en traversant les paysages variés du comté de Clare. Nous avons fait ce voyage en mai 2007 avec de très bons souvenirs malgré la pluie.

    Les autres destinations à vélo suggérées sont pour la plupart hors de portée de nos roues de vélo (exceptés Luberon et Mont Ventoux, Provence, France et Friuli-Venezia Giulia, Italie).

    - Côte ouest, Tasmanie, Australie

    - San Juan Islands, Washington, USA

    - La Farola, Cuba

    - National Highway 1, Vietnam

    - Otago Peninsula, Nouvelle Zélande

    - Ile du Cap Breton, Canada

  • Premier congrès des bibliothécaires à vélo

    Voilà : je me lance dans un projet qui paraitra un peu fou à certains mais je ne pouvais pas passer à côté du premier congrès des bibliothécaires à vélo. En effet, deux bibliothécaires cyclistes finlandais ont lancé l'idée l'été dernier d'organiser un congrès de bibliothécaires à vélo!

    Je vois bien la tête de certains collègues quand j'évoque l'idée : ils se demandent comment un tel événement peut s'organiser et à quoi ça peut servir. L'idée de passer une partie de leurs vacances à pédaler avec d'autres bibliothécaires leur parait certainement un peu saugrenue. Personnellement, cette idée me convient mieux que de passer mes vacances allongée sur une plage le nez dans un bouquin. Ce qu'il en sortira? Pour l'instant, je ne sais pas trop, mais peut-être tout autant d'idées et de contacts qu'un colloque plus académique.

    De plus, ce congrès itinérant emprunte un parcours très sympa, la route à vélo de Copenhague à Berlin, soit 600 kms. Comme j'ai l'intention d'y participer, je suis intéressée par tout contact avec des bibliothécaires français ayant le même projet ou des associations de professionnels prêtes à soutenir ce projet (ABF, ADBU, ADBS, ADBDP, ADBGV ...). N'oubliez pas que le projet sera médiatisé sur internet, dans les réseaux sociaux et par la réalisation d'un documentaire.

    L'essentiel se trouve sur le site "Cycling for Libraries". Je relaierai ici les informations intéressantes. Pour commencer, voici une traduction de la note présentant le projet, note datée du 28 août 2010.

     

    Lancement du premier congrès international à vélo pour bibliothécaires et amoureux des bibliothèques – Bibliothécaires en route pour 2011!

     Traduction du message paru sur le site de Cycling for Libraries

    Kai Halttunen, DSocSci, professeur de sciences de l'information à Tampere, en Finlande

    Salut, je suis Kai, amoureux de la bicyclette et enseignant des Sciences de l'information à Tampere, en Finlande. Je voudrais vous inviter vous et vos collègues bibliothécaires à participer à un voyage à vélo différent et passionnant de Copenhague à Berlin au printemps-été 2011 – Tous à Vélo pour les bibliothèques! Avec une équipe enthousiaste de bibliothécaires passionné(e)s, nous allons organiser ce périple soutenu par les associations de bibliothécaires et par des collaborateurs de différents pays et je suis sûr que cela sera une expérience inoubliable pour vous tous qui aimez le vélo, les rassemblements, les échanges passionnés et visionnaires à propos des bibliothèques.

    Notre objectif est aussi d'apporter aux bibliothèques, aux personnels fortement impliqués et au travail qu'effectuent tous les bibliothécaires plus de publicité et de médiatisation. Nous voulons rendre cet événement public grâce à Internet, aux réseaux sociaux et à la réalisation d'un documentaire sur la mise en oeuvre de ce défi de 650 km à vélo.

    Nous savons tous que les bonnes idées naissent dans les cafés et les couloirs et non pas tant sur les bancs des amphithéâtres ni là où elles devraient naitre. C'est pourquoi nous nous lançons dans cette opération audacieuse de pédaler ensemble environ 10 jours - pour voir à quel genre de performances spectaculaires le personnel des bibliothèques peut parvenir par ses propres moyens. C'est un défi pour vous, et j'espère que vous l'accepterez. Tous à vélo pour les bibliothèques! La participation est ouverte à tous les bibliothécaires et à tous ceux qui s'intéressent au domaine des bibliothèques. Restez informés en suivant le site Cycling for Libraries ou la page Facebook.

    Kai Halttunen, Université de Tampere / Département d'études de l'information et des médias interactifs (INFIM), Finlande

  • Voyage à vélo (5)

    Samedi 31 juillet 2010

    En quittant Saugues, nous empruntons une petite route avec une halte à ND D'Estours, une église du XIIe perchée sur un rocher. Nous approchons des gorges de l'Allier à Prades.Pour y parvenir, une descente à 15%, je ne suis pas très rassurée à cause du poids du chargement et je freine en permanence. A Prades, nous constatons beaucoup d'activités autour de l'Allier, en particulier du canoë. Un chemin pour randonneurs porte le nom "les noisettes sauvages" qui évoque le pays de Robert Sabatier.

    DSCN0299.JPG

    Nous continuons le voyage en longeant l'Allier sur 8 kms jusque St Arcons d'Allier puis nous remontons vers Rognac et ensuite Siaugues St Romain. L'étape d'aujourd'hui de 30 kms peut sembler très courte mais il a fait très chaud. Nous nous installons au camping qui est pratiquement vide et nous dirigeons vers Siaugues pour ... une bière. Nous y achetons le journal local "La Montagne".

    Retour au camping toujours vide, lorsque 3 motards (très grosses motos) s'installent juste à côté de nous. Je m'inquiète pour notre tranquillité, mais il s'avère qu'ils ont l'air plutôt calmes. Depuis Bâle, ils parcourent la France avec l'objectif de retrouver un ami qui propose des randonnées à cheval vers Montlieu-la-Garde (33). Leurs étapes n'ont rien à voir avec les nôtres : ils ont traversé la France en 2 jours. Mais comme nous, ils recherchent des itinéraires tranquilles et se renseignent sur l'Auvergne, la Dordogne, le Périgord. Sur une carte, ils entourent tous les lieux à voir dans la journée de demain : volcans d'Auvergne, Rocamadour, gorges de l'Allier,...

    Dimanche 1er août 2010

    Devant l'épicerie de Siaugues, nous sommes un peu ébahis de voir les voitures sur le parking moteur en marche (3 en 10 minutes) pendant que leur propriétaire achète le pain. En quittant Siaugues, une pancarte évoque Maurice Fombeure, que l'on connait bien dans la Vienne. Ecrivain né dans la Vienne, un musée lui est consacré à Bonneuil-Matours. Mais il a semble-t-il aussi passé ses vacances à Siaugues et la commune l'évoque très largement sur 3 pancartes.

    L'épicière qui a déjà repéré nos vélos hier soir nous affirme qu'on est courageux de parcourir la route à vélo. La suite lui donne raison : encore 8 kms de montée jusque Chantuzier et une vue sur les Monts d'Auvergne. A Vazeilles-Limandre, quatre ânes dans un pré mangent notre pain dur. Puis à Loudes, on cherche un endroit ombragé pour un pique-nique. On nous conseille un chouette endroit à la sortie de la ville où l'on se rend à vélo pour constater que le chouette endroit est en plein soleil au bord de la nationale avec des voitures qui circulent à grande vitesse. Repli à l'écart vers la ville sur un terrain de jeux pour enfants.

    Au départ de Loudes, on prend une petite route vers St Paulien, puis direction Chavagnac. La route grimpe tellement qu'on est obligés de pousser les vélos avec grande difficulté. En haut, on tente un raccourci en pointillé sur la carte. Michel assure qu'au pire le chemin descend sur une mauvaise pente. Gagné : la route est caillouteuse, les mains sur les freins, il faut faire très attention à ne pas tomber du vélo sur 3-4 kms. Je finis par préférer marcher à côté du vélo!

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    Arrivée à Vorey : le temps change et devient orageux. Au camping, on nous propose le seul emplacement libre près d'un mobil-home inoccupé. La tente est montée en 10 minutes et une heure après l'orage est passé.

    En ville, c'est la fête : bal populaire et soupe aux choux. Dans le camping, aussi il règne une atmosphère de fête. Une fois de plus, nous sommes un peu décalés. Ayant pédalé toute la journée, on voudrait bien dormir mais les campeurs de la caravane tout proche écoute la TV en continu depuis notre arrivée.

  • Départ

    Hé voilà, ils sont partis.

    Adeline et Rémy ont donné les premiers coups de pédale de leur périple vers le Maroc et le Sénégal.

    Départ intimiste devant Notre Dame La Grande ce matin, la famille et quelques amis présents.

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    PA160016.JPGBeaucoup de bonheur pour les partants , un peu de nostalgie (ou de jalousie?) chez les restants et aussi de l'émotion.

     

     

    "C'est promis, on revient". Embrassades sous les regards indifférents des parapluies de retour du marché.

     

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    Les vrais premiers tours de roue.

    Bref un beau départ avec aussi malheureusement un peu de pluie qui a dû les accompagner sur une petite partie de leur trajet d'aujourd'hui.

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    Même l'appareil photo à lui aussi versé une petite larme ce qui explique le flou (artistique bien entendu) de cette image


    Bon voyage et bon vent (arrière) à vous.