Il faut bien se rendre à l'évidence : la semaine qui vient de se terminer a sonné la fin des vacances et le véritable retour de la rentrée.
Qu'est qui me fait dire que la rupture a été à ce point violente ?
Le temps ? Pas vraiment puisque cette première semaine de septembre a été dans le droit fil de ses précédentes d'août : fraîche, humide et pas vraiment folichonne. Ah si, les jours raccourcissent ! mais vu la grisaille on se demande si ce sont les jours qui raccourcissent ou les nuages qui progressent.
L'arrivée de la feuille d'impôts ? Oui en partie mais maintenant avec les déclarations en ligne on sait avant même d'avoir fini de payer les impôts de l'année précédente ce que va nous coûter ce que l'on n'a pas encore gagné. Donc pas de surprise de ce côté là..
Le retour des enfants à l'école ? Nous ne sommes plus concernés par cette rentrée là qu'au travers de nos petits-enfants donc cette donnée n'entre qu'au deuxième degré dans notre perception de LA rentrée.
Le discours ambiant? Oui bien sûr, un peu là aussi quoique je ne sais pas si vous l'avez remarqué mais je n'ai pas l'impression que cette année nos amis journalistes nous aient beaucoup parlé des habituels couacs de la rentrée scolaire. Habituellement nous avions pendants quelques jours un reportage sur la classe de Machin-les-oies ou de Truc-en-Brie qui n'avait pas reçu à temps le professeur d'histoire-physique alors que 2 maîtres de français se partageaient les 5 élèves de l'Iles-les-roses. Notre Éducation Nationale serait-elle devenue efficace dès le premier jour ou … la consigne est-elle de ne rien dire qui puisse atteindre au moral de nos compatriotes ?
Bon je m'égare, non, même si un peu de tout ça fait que l'air de la rentrée nous assailli, ce qui marque vraiment LA rentrée c'est … le retour des automobilistes ! Et là c'est gratiné:
Lundi : rien, calme habituel de vacances. Pas plus de monde que ces quinze derniers jours et une petite torpeur provinciale matin et soir.
Mardi : 2 automobilistes sur la bande cyclable "Les vélos sont tous des cons, je t'em..de"
Mercredi : 3 automobilistes ….
Jeudi : 2. "Pas de place à me garer, je t'em..de" dit-il en se garant (de travers) sur la place à 1,5 mètre de là (et quand je dis 1,5 mètre, je pense être large d'au moins 1 mètre).
Vendredi : Y'en a marre, je prends ma voiture. Non, mais il y a des choses qu'il est difficile de faire à vélo donc j'ai effectivement pris la voiture.
Donc voilà, triste bilan, c'est bien LA rentrée.
Il faudrait quand même que nos politiques se penchent sur ce problème et se posent la question de savoir pourquoi LA rentrée a un effet aussi désastreux sur le moral des automobilistes !
Est-ce un retour de nostalgie et une frustration de ne pouvoir eux, aller à l'école et retrouver le temps de leur enfance ou la maitresse apprenait à parler correctement qui leur fait sortir de ces mots qui étaient interdits dans les classes ?
Est-ce une vengeance contre la société qui les force à reprendre le chemin du boulot, qui les pousse à invectiver tout ce qui bouge ?
En tous cas, il faut faire quelque chose.
Quant à mes amis automobilistes qui usent du "je t'em..de" à tours de langue, ce n'est pas la peine qu'ils se fatiguent ainsi, leur comportement suffit à exprimer ce qu'ils pensent !