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Déplacement urbain - Page 5

  • « Et la pollution, ça va ? »

    C’est ce que le cycliste urbain entend bien souvent de la part de ses interlocuteurs quand il fanfaronne en société en annonçant que sur son engin il va aussi vite que les voitures voire même plus, pour peu qu’il y ait un peu d’embouteillage.
    « Mais, en ville comme ça, au milieux des voitures, moi je ne pourrais pas avec la pollution. Qu'est-ce que vous devez en respirer des gaz d'échappement ! »
    Outre le fait que cette assertion est totalement fausse (les études scientifiques montrent que l’on respire beaucoup moins de fumées à vélo que dans une voiture, 1 parce que la « prise d‘air » pour un vélo est plus haute donc survole un peu la pollution, 2 parce que, la voiture, loin d(isoler, au contraire concentre l’air vicié) outre donc qu’elle est fausse, cette remarque laisse supposer que la personne qui prend sa voiture en ville, se sent protégée contre la pollution.
    Hors, il est bien connu, que la principale source de pollution de nos villes est la … voiture.
    Ainsi donc, pour se protéger il suffirait d’utiliser l’objet qui génère le problème, en l’occurrence sa voiture.
    L’absurdité du raisonnement saute aux yeux. C’est comme si , pour se protéger des pesticides, on construisait des … usines à pesticides.
    Ou que pour lutter contre la violence, on mettait de plus en plus d’armes à la disposition de tout un chacun. Remarquez que c’est quand même ce que nos sociétés, et donc nous, faisons de plus en plus, mais c’est un autre sujet.
    A moins que nous n’ayons été tellement conditionnés à vénérer la voiture que nous en arrivons même à la voir comme un remède aux maux qu’en fait elle génère.
    En fait, il y a quand même un cas où ça pourrait marcher: c’est l’Amour et l’Amitié. Donc je vous propose de nous protéger de trop d’Amour, et pour cela : aimons.
    Moralité : remplacez votre voiture par un vélo, et aimez autour de vous !.

  • Monsieur Vocivélo privé de vélo (suite)

    Ce qu’il y a de bien dans le fait d’être temporairement privé de vélo c’est qu’il faut marcher. Et là je me rend compte que si à vélo j’ai du mal à me faire une place dans le ville, à pieds c’est encore pire et encore, je suis un piéton à peu près valide et sans accessoire !
    Trottoirs exigus qui obligent à marcher sur la chaussée, poteaux de toutes sortes venant entraver la progression, dénivelés plus ou moins abruptes pour créer un accès à un garage sont autant d’obstacles qui font qu’une marche en ville ne peut jamais être une promenade les yeux en l’air mais tien plutôt du parcours du combattant.
    Nos trottoirs sont envahis de tout un tas de poteaux : EDF, de téléphone, d’éclairage, de publicité, de panneaux de signalisation pour la circulation des voitures, arceaux pour accrocher les vélos, et caetera … et caetera … qui deviennent autant d’obstacles que rencontre le quidam marchant dans nos villes.
    Et c'est sans compter les véhicules mal garés et le jeu de roulette russe qui consiste à traverser une rue, fusse dans un passage dit protégé ! (voir note Vocivélo … sans vélo).
    Et encore je suis valide ! Mais qu’en est-il de nos amis qui ont quelques difficultés à marcher, de ceux qui se déplacent en fauteuil ou même tout simplement avec une poussette ? J’ai eu l’occasion de devoir me déplacer avec des béquilles suite à un accident, et une sortie ne ville m’a suffit, ce fut la dernière car trop difficile et dangereuse.
    Donc, vocilétotistes, plaignez-vous mais sachez qu’il y a pire : vous à pieds !
    Ce qui est quand même un des plus grands paradoxes de notre société : les villes ont été construites par des hommes qui allaient essentiellement à pieds. En quelques décennies, ce mode de déplacement, qui reste quand même le plus naturel et le plus partagé par tout le monde, est devenu celui contre lequel on a érigé le plus de barrières et de difficultés et toujours au profit de …. la voiture.
    Rendons les villes aux piétons, à l’homme tout simplement et changeons cette mentalité qui est de voir la voiture comme la reine de la ville alors qu’elle n’est que l’intrus et le perturbateur.

  • Vocivélo sans .... vélo

    Etant pour quelques temps encore privé de mon moyen favori de déplacement urbain, je m'en remet à la marche à pieds pour mes déplacements de proximité (et aussi me refaire une p'tite santé, mais ça c'est une autre histoire.)
    Ainsi donc je me rendis ce matin jusqu'à la pharmacie distante d'environ 500 m de la maison.
    Et bien, sur cet aller et retour, il m'a fallu:
    * 3 fois descendre du trottoir et marcher sur la chaussée car des voitures étaient garées sur la totalité du trottoir;
    * 1 fois, me faufiler entre le mur et une voiture garée sur le trottoir (avec une poussette, je ne passais pas et étais contraint à marcher sur la chaussée);
    * attendre que la troisième voiture arrivant daigne s'arrêter alors que j'étais franchement engagé sur la passage piétons.
    Et c'est sans compter les 4 personnes vues à téléphoner en conduisant dont un pompier au volant d'une voiture rouge (il recherchait peut-être des clients pour ses copains secouristes !).
    Quand on sait que nous habitons un quartier plutôt calme et malgré tout peu passant bien qu'en périphérie de ville, on peut se demander comment ça se passe dans les artères circulantes des grandes villes.
    En fin de compte, le vélo c'est plutôt cool à Poitiers, comparé à la marche à pieds !

  • Vélorution sur autoroute

    Un grand merci à nos reporters sur place, Keith et Heather qui nous envoyé cette photo de la "South Bay Expressway" à San Diego, lors de l'inauguration de cette voie express entre San Diego et la frontière mexicaine. Lundi, la voie sera ouverte aux voitures, mais nos reporters nous confient que les cyclistes sont prêts à recommencer tous les week-ends.
    Ainsi, nous citons le reportage qui nous est parvenu au milieu de la nuit : "Bonjour, nous sommes retournés de notre petit voyage sur la nouvelle route entre ici et la frontière Mexique. C'est dommage que lundi la route serait plein d'autos! Tout les cyclistes ont disent qu'il serait bien à prendre sans autos toutes les weekends, best wishes, K & H"


    South Bay Expressway

  • Faut-il se méfier des ronds-points?

    Une étudiante de Poitiers a été renversée par une voiture. Cette cycliste était prioritaire, je dis bien prioritaire sur un rond-point équipé d'une piste cyclable marquée au sol.

    Réaction de l'automobiliste : "Ben je croyais que vous alliez tourner à droite". La cycliste choquée par l'accident s'est de surcroît fait engueuler par un témoin :"Si au moins, vous portiez un casque!"

    Pour des conseils sur la meilleure façon d'aborder un rond-point à vélo, lire l'article de Provélo : cyclistes méfiez-vous des ronds-points

  • Rouler à Paris

    Lorsque je vais à Paris, je préfère le bus au métro. J'arrive en TGV gare Montparnasse, j'attrape le bus direction gare de Lyon, et re-TGV. J'observe les vélos dans Paris et je les trouve très courageux. Cécile, une collègue parisienne qui circule à vélo dans Paris depuis des années, recommande d'être particulièrement vigilant. Un moment d'inattention et hop, on se retrouve le nez dans le ruisseau.

    Si l'expérience vous tente, lisez d'abord l'expérience de Pétronille à vélo dans Paris avant de vous lancer. Je crois que Pétronille exagère à peine...

  • Un petit geste (bilan)

    Je vous avais annoncé l'autre jour l'opération p'tit déj offert à tous ceux qui viendraient travailler par un moyen moins polluant que la voiture : en bus, en covoiturage, à pied, à vélo.

    Grand succès : beaucoup de monde au p'tit déj ... ben oui parce qu'on a pas eu le coeur de refuser les croissants à ceux qui étaient venus quand même en voiture. De plus, ce jour-là le temps était plutôt "averses fréquentes", donc pas de quoi encourager les cyclistes occasionnels.

    Finalement, seules 2 personnes avaient vraiment changé leurs habitudes en venant à pied : 40 minutes pour l'une, 50 minutes pour l'autre. D'autres étaient venus comme les autres jours en bus (2), en covoiturage (2), à pied (1) ou à vélo (3).
    Le geste était symbolique mais a permis de discuter, d'échanger des points de vue.
    "Oui mais moi je peux pas, je dois déposer ma fille à l'école"
    "T'as pas de siège bébé sur ton vélo?"
    "Si mais le matin c'est compliqué"

    "Si au moins on avait une douche"
    "Y'avait une douche, mais personne ne la nettoyait, alors elle a été mise hors service"

    "Ta voiture te coûte beaucoup plus que tu ne le penses"
    "Oui c'est vrai"

    "Je vais plus vite en vélo qu'en voiture, je double les files de voiture"

    "J'habite loin de Poitiers, mais parfois je regrette ce choix, la route est fatigante quand on a plus 20 ans"


    Enfin, tout le monde est unanime, il faudra renouveler l'opération.
    Renouveler quoi : le p'tit déj?

  • Un grand bravo !!!

    Ce matin, en arrivant au boulot, j'ai été scotchée sur place en voyant N. arriver à vélo ... fraiche comme une rose et même pas essoufflée.

    N. habite à 15 kms de Poitiers, une partie en piste cyclable, une partie en campagne mais avec 2 montées dont l'une est vraiment très raide, puis l'arrivée sur le campus, bref une bonne heure de vélo avant sa journée de travail. Et une heure le soir pour rentrer, avec l'incertitude des averses très fréquentes en ce mois de juin.

    A ce rythme-là, on aura plus besoin d'un parking à voitures devant la BU, mais des parkings à vélos, AHHHH on peut toujours rêver.

  • Trajet du matin, chagrin

    Hier matin, le trajet pour aller au boulot a été quelque peu ..... humide mais comme à quelque chose malheur est bon, je vais quand même tenter d’en tirer quelques petits enseignements:

    Tout d’abord, pour situer le contexte, quelques mots sur le trajet :
    Je suis parti entre deux averses et arrivé entre 2 averses, le problème c’est qu’entre le départ et l’arrivée il y en a eu d’autres, des averses. Et pas qu’un peu.
    Ceux qui suivent assidûment le blog de Anne savent combien dure en moyenne mon trajet du matin, pour les autres je vais le resituer : entre 20 et 25 minutes.
    Je partis donc entre deux averses et comme le temps n’était quand même pas au short et tee-shirt, j’ai enfilé par dessus mes vêtements (de haut en bas) : une caquette (dont le but principal est de faire visière pour les lunettes) , une capuche par dessus pour rendre étanche, un vêtement de pluie (genre marque qui commence par un K) vendu pour être étanche (coutures doublées), un pantalon (type plastique là encore du genre qui commence par un K) et pour finir, les sur-bottes de chez Décath, qui pour moins de 10 € vous couvrent les chaussures. Bref, prêt pour la pluie qu’il était le gars !
    Donc, départ au sec mais à peine 5 minutes plus tard, première averse. Quelques gouttes pour commencer, pensez si je rigole sous mes protections, mais quand même assez rapidement ça se renforce et me v’la sous une trombe d’eau dans le bas de Monbernage. Ouf ! Les non poitevins ne le savent peut-être pas, mais en bas de Montbernage il y a un pont routier qui passe au-dessus des maisons, c’est très laid et nul vu d’en dessous mais quand il pleut, c’est un super abri. Du coup, hop, arrêt, attente 5 minutes que le plus fort de l’averse passe et me voilà reparti.
    Génial les sur-bottes, le pantalon et la casquette. Tout me semblait bien sec en dessous. Le seul truc avec un vêtement en plastique quand il pleut, c’est que ça a tendance à coller sur les bras et à donner un peu froid. Mais pas de panique t’as qu’a pédaler .

    Encore 5 minutes et il faisait presque un rayon de soleil. Un temps de light shower quoi ! (voir récit d’Irlande).
    Plop plop, la bande cyclable, plop plop, la montée de Blossac, tagadatsointsouin, le parc de Blossac, … mince le feu est rouge, y’a qu’a attendre. Et j’ai attendu mais là, ce n’est plus une light shower qui m’est tombé dessus en quelques secondes, ni une shower tout court mais un déluge ! En moins de temps qu’il ne faut pour l’écrire, je sentais l’eau me rentrer par devant (je ne sais pas par où mais ça rentrait), l’eau qui me rentrait dans le dos, et donc le bonhomme commençait à être humide de l’intérieur. heureusement me dis-je il y a à 20 m un porche sous des immeubles pour m’abriter. Mais le temps d'y arriver, les caniveaux avaient disparu sous 10 centimètres d’eau et il tombait toujours des cordes.
    Arrêt sous le porche. vérification rapide du matériel (j’ai passé le pantalon de pluie par dessus les sur-bottes car ça commençait à s’infiltrer par là aussi !)
    Encore 5 minutes d’égouttage, et je suis reparti sous une petite pluie printanière pour arriver à la fin du trajet avec un rayon de soleil.
    Bilan de cette expérience.

    Tout d’abord des Bonnes Nouvelles:
    · les sur-bottes sont étanches et protègent efficacement les pieds (Y'avait toujours ça de sec à l’arrivée!)
    · le pantalon de plastique aussi il est étanche et c'était sec dessous. Par contre il vaut mieux mettre le pantalon par-dessus les sur-bottes pour faire effet écailles de poisson vers le bas, et éviter que l’eau ne s’infiltre en ruisselant.
    · la casquette + la capuche c'est étanche et dessous c'était sec (j'ai à peine eu besoin de m'essuyer les lunettes en arrivant !)

    Bon tout ça c'est bien, mais il y a aussi des Mauvaises Nouvelles:
    · et en fait c'est surtout UNE mauvaise nouvelle : c'est que le vêtement de pluie bleu foncé avec une bande plus claire et soit disant étanche, n'est pas étanche, et même pas trop (faut dire qu'avec ce que je me suis ramassé par 2 fois, il y avait de quoi). Et donc quand il pleut beaucoup, les bras mouillent en premier, puis le torse et enfin, ho surprise, le dos parce que le truc derrière soit disant pour faire aération, il laisse passer l'air mais aussi l'eau.

    Conclusions : à l’arrivée j'étais sec de la tête aux pieds sauf qu’entre le cou et la ceinture, ça baignait littéralement.

    Moralité : S’il pleut, faut pas rêver,
    T’as intérêt à être bien équipé !


    Chute (de l’histoire, pas du vélo) : j’ai attendu qu’il ne pleuve plus, je suis revenu à la maison, j’ai pris une bonne douche, et je suis reparti travailler après m’être bien sûr, changé.
    Et je n’ai pas eu une goutte d’eau.
    ET le soir en rentrant, j’ai bien visé puisque cette fois, entre l’averse d’avant mon départ et celle d’après mon arrivée, je n’en ai pas rencontré d’autres.
    Comme quoi : Trajet du soir, espoir !

    C’était le test du jour.
    Si quelqu’un veut la marque du vêtement de pluie, ou même si c’est pour autre chose, qu’il nous écrive à l'adresse ci-dessous:

  • Piège à mouches

    Un truc vraiment désagréable quand on circule à vélo, c'est d'avaler un moucheron. Parfois on oublie qu'il est préférable de ne pas rouler à vélo bouche bée, on entrouve les lèvres et hop un moucheron en profite. Ce matin, ça m'est arrivée ... enfin presque. Le moucheron se précipite, je le sens et je me résigne à devoir l'avaler, encore que parfois il reste coincé dans la gorge, et puis il réalise que c'est une erreur, il s'échappe. Mais là, pas de chance, il reste collé car j'avais légèrement protégé mes lèvres d'un gloss, genre truc invisible mais qui colle. Voilà le piège à mouches réinventé.

  • Code de la route (suite)

    Réaction de Monsieur Vocivelo (très énervé) suite à l'article du Monde que j'avais cité le 1er mai. Pour plus de clarté, je recopie l'article du Monde après le commentaire de Monsieur Vocivelo (très très énervé).

    "Une fois de plus le Français préfère voir la paille dans l’œil du voisin plutôt que la poutre dans le sien et notre « Monde » respectable tombe dans le travers de la dénégation facile pour faire un rideau de fumée devant un des grands scandales de notre temps : l’insécurité routière.
    Oui, nous cyclistes l’assumons, nous ne sommes pas parfaits, oui parfois nous ne respectons pas les feux à la lettre, oui nous ne marquons pas toujours l’arrêt au stop, quand à téléphoner au guidon …. permettez moi de dire que je l’ai essayé et que bien vite l’ai arrêté non pas pour respecter la loi mais bien pour MA sécurité (essayez de freiner à vélo avec une main occupée, sans parler que ne voiture si vous lâchez votre téléphone, il tombe sur vos genoux, alors qu’à vélo …)
    Mais ce qu’oublie de nous dire cet article c’est que quand nous, nous agissons ainsi, c’est NOTRE sécurité et intégrité physique que nous mettons eu jeu alors qu’une voiture qui commet ce type d’infraction met la vie des autres en danger.
    Si Le Monde avait voulu être impartial dans ses déclarations, il nous aurait donné les statistiques des accidents en agglomération pour que nous puissions comparer et juger où est le véritable danger :
    Combien de piétons et combien d’automobilistes tués en agglomération par des vélos ?
    Combien de piétons et de cyclistes tués en agglomération par des automobiles ?
    Combien d’automobiles s’arrêtent pour lasser la priorité aux piétons sur les passages dits protégés ?
    Combien d’automobilistes téléphonent au volant malgré le véritable danger qu’ils font courir aux autres usagers ?
    Combien d’automobilistes grillent les feux rouges ?
    Et pourtant l’impact d’une masse métallique de près d’une tonne lancée à 50 km/h (quand la limitation de vitesse est respectée ! ) contre un piéton n’a aucune commune mesure avec celle d’un vélo qui pèse tout au plus une centaine de kg (et encore tout mouillé) et qui se déplace à 10 ou 15 km/h !
    Combien de fois par jour, ne sommes nous , nous cyclistes, mis en danger par ces automobiles qui doublent n’importe comment, qui téléphonent au volant en s’en foutant de ce qui se passe autour d’eux, qui se garent n’importe ou au mépris de la sécurité des piétons et des vélos et j’en passe et des meilleures.
    Combien de fois je me suis arrêté pour laisser passer un piéton arrêté au bord d’un passage protégé et que celui-ci n’ose même pas s’avancer sur la rue de peur des voitures ?
    Alors oui, nous ne sommes pas parfaits et personnellement je pense que nous devons être irréprochables si nous voulons pouvoir être des donneurs de leçon mais en même temps il y a une telle différence entre les conséquences de notre incivilité et celles des automobilistes que l’on peut au moins avoir l’honnêteté de nous l’excuser si ce n’est de la pardonner.
    J’aurais préféré que notre ce journaliste sûrement bien intentionné, ne parle du véritable scandale qui couvre nos murs et les pages de nos journaux sans que personne ne réagisse et que sont les nouvelles publicités pour ces véhicules 4x4 dont la philosophie affichée est de « faire de la ville leur terrain de jeu » ! Et là, nous cyclistes, piétons, enfants, personnes âgées , parents avec une poussette …… avons du soucis à nous faire quand nous allons croiser le chemin d’un Nissan Qashqai ou d’un Opel Antara ! Nous aurons intérêt à courir vite ! Mais peut-être Olivier Razemon vient-il justement d’acheter un de ces jouets et souhaite-t-il préparer son terrain de jeu en supprimant tout ce qui peut le déranger ?
    Mesdames, Messieurs, un peu de sérieux et de réflexion dans vos propos !"

    SOURCE :
    Le respect du code de la route par les cyclistes en débat
    LE MONDE | 30.04.07 | 15h21 • Mis à jour le 30.04.07 | 15h21

    Beaucoup de cyclistes l'ignorent ou feignent de l'ignorer : ils doivent respecter le code de la route au même titre que les conducteurs d'autres véhicules. Dura lex, sed lex. En ville, ce principe est mal ressenti par les cyclistes, qui subissent les imprudences des automobilistes et déplorent l'impunité dont bénéficient souvent les voitures garées sur les voies cyclables. Pour y remédier, les associations de cyclistes réclament la création d'un "code de la rue" qui serait mieux adapté aux circulations douces.


    "Les cyclistes devraient pouvoir rouler dans les sens interdits, créés dans le seul objectif de fluidifier le trafic des voitures", propose Monique Giroud, vice-présidente de la Fédération française des usagers de la bicyclette (Fubicy). L'association Mieux se déplacer à bicyclette (MDB) demande pour sa part "la transformation du feu rouge en "cédez le passage", qui permettrait aux cyclistes de passer avec prudence".

    En attendant, les infractions demeurent monnaie courante. De très nombreux cyclistes brûlent allégrement les feux rouges et les stops, ne marquent pas l'arrêt devant un passage piétons ou encore téléphonent en tenant le guidon d'une main. A Paris, ils ne bénéficient officiellement d'aucun traitement de faveur. "Les agents verbalisateurs ne reçoivent aucune instruction de tolérance, quels que soient le type de véhicule ou le type d'infraction", indique-t-on sèchement à la Préfecture de police de Paris.

    STAGE DE SENSIBILISATION

    En pratique, toutefois, les agents se contentent souvent d'admonester la personne interpellée. Le commissariat du 12e arrondissement a même organisé, en mars dernier, une opération à visée pédagogique. "Dans un premier temps, nous avons verbalisé une quarantaine de cyclistes. Curieusement, il s'agissait surtout de quadragénaires et de quinquagénaires", note le major Pierre-Jean Iwars, à l'initiative de l'opération. Ensuite, le choix leur a été laissé entre le paiement d'une amende ou la participation à un stage de sensibilisation.

    A Lyon, la municipalité a érigé la tolérance en vertu. La brigade cycliste, composée d'une dizaine de policiers municipaux à vélo, "n'a pas pour mission de verbaliser, mais plutôt de faire respecter la prudence", indique Jean-Louis Touraine, adjoint au maire (PS). A Strasbourg, Fabienne Keller, maire (UMP), souligne que la police municipale "effectue peu de contrôles, sauf lorsque se produit un accident grave". L'élue suggère d'ailleurs d'adapter le tarif des contraventions. "Les cyclistes doivent verser, comme les automobilistes, 90 euros pour un feu rouge. Il n'est pas très juste de les pénaliser autant", fait-elle remarquer.

    Pour encourager la pratique du vélo, les villes mettent en place des aménagements spécifiques, notamment des contresens cyclables tracés au sol, tels qu'ils existent déjà dans le coeur historique de Strasbourg. A Paris, la ville espère la création prochaine d'"une quarantaine de kilomètres" de voies à contresens. "Mais la négociation avec la Préfecture est difficile", reconnaît Jean-Luc Dumesnil, au cabinet de Denis Baupin, l'adjoint (Vert) chargé de la circulation.

    Au-delà des éventuelles modifications apportées au code de la route, les associations de cyclistes considèrent que la sécurité progressera d'autant plus vite que le nombre de vélos sera élevé. Les statistiques sont formelles. A Strasbourg, Lyon et Paris, le nombre de décès de cyclistes reste stable depuis cinq ans, alors que le nombre de cyclistes a été multiplié, selon les villes, par trois ou par cinq.

    Olivier Razemon
    Article paru dans l'édition du 02.05.07

  • Après Nissan, voici Opel qui s'y met aussi !

    C'est une véritable marée de 4 x 4 pour la ville qui déferle sur la France en ce printemps et chacun y va de sa surenchère pour accrocher le bobo mais certains font quand même fort dans le cynisme. Ainsi après Nissan et son Quashqai (voir note du 9 mars) c'est maintenant Opel qui sort son slogan "La ville devient un terrain de jeu à bord du nouvel Opel Antara" copie conforme de celui de Nissan.
    Mais qu'est-ce qu'ils ont tous à vouloir jouer en ville ?
    Ont-ils le sentiment que "jouer" avec les vies sur la route est de plus en plus risqué pour les points et que donc il faut trouver une autre aire de jeux ?
    Est-ce le début d’une campagne « La ville pour les voitures et interdite aux piétons » ?
    A ce jour, seul Opel à qui nous avons fait parvenir un courrier identique à celui envoyé à Nissan, nous a répondu : "Soyez assurés que vos remarques seront prises en compte et transmises aux personnes concernées et ce, dans le cadre de l’amélioration constante de nos services et de nos prestations."
    Une réponse laconique dont nous ne sommes pas dupes mais c'est déjà mieux que le silence arrogant de Nissan.
    Les idées véhiculées par ces pubs sont quand même bien inquiétantes pour la sécurité future de nos villes et ceci montre bien la mentalité de nos chers fabricants de voitures.

  • NISSAN ; trop c’est trop !

    NISSAN ; trop c’est trop !
    Avez-vous lu les slogans publicitaires que nous a concocté NISSAN pour la sortie de leur nouveau baroudeur des villes le QASHQAI ? : « Affronter la ville », « Affirmer votre attitude urbaine », « Relevez le défi de la vie urbaine » et surtout « Le premier crossover qui fait de la ville un terrain de jeu » qui moi me fait monter la moutarde au nez.
    Que signifie « faire de la ville un terrain de jeu » et avec qui les Qashqaillotes vont-ils bien pouvoir jouer en ville ? Et bien les pubs qui passent en boucle à la télé et que l’on peut visualiser à loisir pour les détailler sur le site NISSAN France nous le disent sans détour : c’est passer sur les trottoirs, se garer où bon leur semble, éclabousser les méchants piétons, effrayer tous ces bonhommes qui se risquent sur la rue et les trottoirs et osent défier le nouveau roi de la ville : les petits vieux, les travailleurs de la voirie, les enfants, bref tout ce qui agresse les grosses gentilles voitures et les empêche de rouler à la vitesse de l’avion. Mais rassurez-vous, avec le Qmachin , vous volerez au-dessus de tout ça.
    Seul mauvais élève des villes que je n’ai pas vu dans leur pub ; le cycliste. Ou alors je n’ai pas bien regardé, ou alors le vélo serait l’ami des Qashqaillotes ?
    Allons nous laisser passer un tel appel à la violence routière en ville sans réagir et quelle pourrait-être une réponse ?
    Si la ville devient terrain de jeu, je me propose d’utiliser mes armes et sans aller jusqu’à la rayure systématique de tous les Qashqai à portée de canif , je dégonflerais bien quelques pneus en déposant une petite étiquette sur le pare-brise du genre « Perdu – J’arriverai avant toi ».
    Que fait le BVP face à une telle agression ? Que dit la prévention routière ? Que fait le Ministère des transports qui par ailleurs dépense des centaines d’euros (ils me semblent en effet bien timides dans leur lutte) pour lutter contre l’augmentation des accidents en ville contre les piétons et les cyclistes par les … voitures ?

  • Giboulées de mars

    Cette semaine, le magazine "Elle" annonce la tendance mode de l'été pour les hommes, mode recyclable pour les femmes (autrement dit les bons trucs à piquer dans leur armoire). Le pantalon blanc extra-large sera incontournable, accompagné d'une chemise relax ou d'un tee-shirt blanc lui aussi. La chaussure se portera bicolore : noir et blanc, sans chaussettes. Parfois, j'ai des doutes sur le bon sens des rédactrices de mode.

    En plus, en ce moment il pleut tous les jours à Poitiers comme peut-être ailleurs en France. Justement ce matin, j'ai testé ma cape orange fluo et j'ai du faire rire tout ceux qui étaient à l'abri dans leur voiture. Il faut dire que la cape fournit une très bonne prise au vent, et donc a tendance à se retourner sur la pauvre cycliste que je suis. De plus, la capuche tombe sur les yeux et rend la visibilité très limitée. Enfin, la cape qui repose en partie sur le guidon du vélo, forme une espèce de cuvette qui se remplit d'... eau qu'il faut bien finir par écoper de temps en temps. Quant à essayer de signaler un changement de direction sans perdre l'équilibre, j'ai renoncé.
    En fin de journée, j'ai apprécié de trouver un chauffeur et j'ai abondonné mon vélo et ma cape sans remords.

    medium_cape_cycliste.JPG


    PS : Pauvre Michel, il est rentré tout mouillé. Si seulement, il avait lu les conseils de Mathilde : des gants mapa aux mains et des sac poubelles autour des chaussures, il aurait pas été obligé de mettre ses gants et ses chaussures à sécher devant le radiateur.

  • I park like an idiot

    NON MAIS NON, Michel n'a pas viré de bord. C'est juste qu'il est un peu énervé après les automobilistes qui décidément ne comprennent pas que les pistes cyclables ne sont pas des AIRES D'ARRÊT MINUTE. Tout comme cette jeune étudiante de Poitiers qui s'obstine à garer sa voiture tous les matins sur la piste cyclable boulevard Anatole France pour attendre sa copine. Puis-je, Mademoiselle, vous suggérer quelques pistes de réflexion :
    - en décalant VOTRE arrêt minute après le passage de Michel, (disons qu'il est préférable d'éviter la tranche horaire 7h00-8h00), vous éviterez l'engueulade assurée tous les jours (il peut se montrer très tenace)
    - vous pratiquez le covoiturage c'est bien, mais vous pouvez peut-être exiger de votre copine que ce soit ELLE qui vous attende au pied de son immeuble et non VOUS. Si elle est pas là, tant pis vous partez et elle prendra le bus.
    - d'ailleurs le bus, VOUS AUSSI vous pouvez le prendre : de l'endroit où vous stationnez jusqu'à la fac, il y a un bus toutes les 7 minutes avec 15 minutes maximum de trajet. De toutes façons, vous ne pouvez pas aller plus vite en voiture, il n'y a aucune perspective pour doubler un bus entre le Pont Neuf et l'avenue du Recteur Pineau.
    - Ah vous l'avez échappé belle, impossible de remettre la main sur la photo prise par Michel, où figure votre plaque d'immatriculation. J'ai dû effacer cette photo par erreur. Et puis on ne va pas faire comme aux US, publier votre photo accompagnée d'un commentaire style "I park like an idiot", enfin quoique si vous insistez ...